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Comment Donald Trump s'approprie le 4 juillet aux États-Unis

Donald Trump veut profiter du 4 juillet pour organiser un événement unique Donald Trump veut profiter du 4 juillet pour organiser un événement unique[NICHOLAS KAMM / AFP]

Une révolution ? Historiquement plutôt neutre et dédié à la «grandeur» des États-Unis, le jour de l'Indépendance 2019 risque de se transformer en démonstration de puissance de la part de Donald Trump.

Le président américain ne veut pas faire comme les autres et souhaite profiter de l'événement, en pleine campagne pour la prochaine élection présidentielle, pour organiser une sorte de meeting festif officieux. «Ce 4 juillet va être très différent, il va être spécial», a-t-il confié à des journalistes à la Maison Blanche. Et pour cause. Feux d'artifice plus imposant que jamais, vols d'avions de combat, défilé militaire et surtout, un grand discours devant le National Mall, ce monument emblématique de Washington qui a notamment vu le «I have a dream» de Martin Luther King

C'est la première fois depuis des dizaines d'années qu'un président s'impose dans les festivités du 4 juillet. Le dernier à y avoir participé de la sorte était Harry Truman en 1951. Il est plus souvent question d'un petit discours depuis la Maison Blanche pour vanter le rêve américain, ainsi que d'une réception, mais de manière relativement discrète et non politique. Barack Obama avait même pour habitude de faire son apparition en chemisette de couleur, preuve de la décontraction de ce jour particulier. 

La présence aussi importante d'armements militaires est également quelque chose de nouveau. Donald Trump, impressionné lors du défilé du 14 juillet en 2017, avait fait savoir qu'il voulait importer le concept aux États-Unis. Après une première tentative manquée lors du 11 novembre 2018, pour des coûts trop élevés, il aura finalement lieu à l'occasion du jour de l'Indépendance. 

Cet événement est d'ailleurs déjà largement critiqué. «Il est irresponsable de demander au Service des Parcs Nationaux d'absorber les coûts d'un événement politique quand il y a tant de besoins ignorés», a déclaré Phil Francis, membre d'une ONG de protection des parcs nationaux. Il faudra cependant attendre encore un peu pour connaître la facture totale de l'ensemble de la célébration, qui s'annonce déjà salée. 

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