Une bourde de plus. A l'occasion de son discours du 4 juillet retraçant l'histoire des Etats-Unis, le président américain s'est distingué par ses anachronismes.
Depuis les marches du Lincoln Memorial, face à la foule rassemblée sur l'Esplanade nationale, Donald Trump a célébré jeudi la fête de l'indépendance américaine avec un discours grandiloquent, évoquant plus précisément l'histoire de la guerre d'indépendance des Etats-Unis.
Etait-ce la météo peu clémente ou un trouble de la vue, toujours est-il que le président avait des difficultés à lire son prompteur, ce qui a conduit à un certain nombre d'erreurs.
C'est une phrase en particulier qui a retenu l'attention : «Notre armée a percuté les remparts, elle a pris le contrôle des aéroports, elle a fait tout ce qu’elle avait à faire», a t-il déclamé depuis son pupitre. Mais de quoi parle-t-il ?
Si l'on remonte un peu plus tôt dans son discours, Donald Trump mentionne Valley Forge, un lieu stratégique de la guerre d'indépendance qui eu lieu entre 1775 et 1783, qui fut notamment un camp de l'armée américaine en 1777. Puis il évoque le Fort McHenry, décrivant la bataille de Baltimore au cours de laquelle l'hymne national américain a été écrit. Mais celle-ci a eu lieu en 1814 pendant la guerre angloaméricaine de 1812.
Que ce soit 1777 ou 1814, c'est n'est qu'un siècle plus tard que le tout premier vol d’un avion a été réalisé par les Wright brothers, précisément en 1903. Un fait historique auquel le président avait pourtant fait allusion dans ce même discours.
Indignation sur le web
Dans le Washington Post, la journaliste Gillian Brockell, spécialiste de l'histoire de Washington, a d'ailleurs souligné plusieurs autres erreurs et égarements du président égrainés tout au long du discours.
Les internautes américains n'ont d'ailleurs pas tardé à partager leur indignation sur les réseaux sociaux. Sous le hashtag #RevolutionaryWarAirportStories, ils sont nombreux à s'être amusés à caricaturer les lettres des soldats de l'époque.
Dearest Martha, please find enclosed a tracking number for my lost luggage at Philadelphia. It shall arrive to Mount Vernon via carriage in 21-25 days. Also enclosed is a receipt for the cost of parking my horse at Dulles for the weekend. #RevolutionaryWarAirportStories
— Shawna (@shawna1776) 5 juillet 2019
Dearest Martha,
Please ensure to pack our socks. We shant ride in the flying carriage whilst having our feet exposed.
George#RevolutionaryWarAirportStories pic.twitter.com/yksgtGK5A1— ᑕᕼᑌᑎK (@chunkled) 5 juillet 2019
Abigail, it's hot as hell in Philadelphia. My desire for a quick trip to Boston is thwarted by a connecting flight through Atlanta. It's as if the world has turned upside down. Yours, John. #RevolutionaryWarAirportStories
— Diane@hpochocolate1 (@hpochocolate1) 5 juillet 2019
Cette année, le locataire de la Maison-Blanche a d'ailleurs tranché avec des décennies de tradition en prenant la vedette des festivités de la fête de l'indépendance, d'ordinaire apolitique. S'inspirant du 14 juillet français, il a même donné à la fête nationale américaine une tonalité militaire jamais vie auparavant.