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Chine : bientôt la fin du «bikini de Pékin» ?

Plusieurs municipalités chinoises interdisent désormais aux hommes de relever leur t-shirt pour se rafraîchir. [STEPHEN SHAVER / AFP]

Plusieurs fois les autorités chinoises ont tenté de contrôler les comportements de ses 1,3 milliards de citoyens. Cette fois, elles partent en guerre contre cette manie qu'ont les hommes en été de relever leur t-shirt pour se rafraîchir.

Lorsque la chaleur suffocante se répand sur la Chine, ses habitants masculins sont en effet nombreux à opter pour cette solution rafraichissante, à l'esthétique douteuse : retrousser leur chemise ou leur t-shirt et faire apparaître le ventre. Très répandue en Chine, cette pratique a même un nom : le «bikini de Pékin». 

Cette coutume populaire tire ses origines de la médecine traditionnelle chinoise : avoir le ventre à l'air permettrait de faire circuler l'énergie autour des organes internes. Mais elle pourrait voir ses jours comptés.

Selon le Washington Post, la ville de Jinan, capitale de la province du Shandong, dans l'est du pays, a juré d'éradiquer «ce comportement non civilisé qui porte atteinte à l'image de la ville».

Comme le rappelle le quotidien de Singapour The Strait Times ont déjà interdit à ses habitants et visiteurs de se déchausser en public, de cracher, de jeter des ordures sur la voie publique, de se quereller ou de crier en public, de couper une file, de fumer dans des endroits non-fumeurs, de s’allonger sur des bancs publics ou encore de suspendre leurs vêtements dans des lieux publics.

Pour l'instant, seul un avertissement est donné aux réfractaires. Mais ceux qui ne respecteraient pas cette nouvelle règle, en particulier dans les lieux publics très fréquentés, comme les parcs publics, les grandes places, les transports ou les zones commerciales, pourraient bientôt s'exposer à des sanctions.

En revanche, à Tianjin, une ville portuaire située au sud-est de Pékin, impose d'ores et déjà des amendes. La ville de Shenyang, dans le nord-est du pays, a également imposé une réglementation similaire.

L'interdiction fait néanmoins débat. Si certains sont d'accord pour dire que ce type de pratique ne donne pas la meilleure image de leur pays, d'autres y voient une fois de plus une atteinte à la liberté et à leurs traditions.

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