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Le Japon plus tolérant avec les tatouages pour la Coupe du monde ?

Andrew Porter, l'un des jeunes joueurs de l'équipe d'Irlande Andrew Porter, l'un des jeunes joueurs de l'équipe d'Irlande [Sportsfile / Icon Sport]

Une tradition qui s'évapore face à la compétition ? Le Japon, qui organise la Coupe du monde de rugby à l'automne 2019, pourrait alléger les règles concernant les tatouages dans les bains chauds.

Selon les coutumes locales, les tatouages caractérisaient les membres des yakuzas, une mafia japonaise. Pour cette raison, les personnes ayant de l'encre dans la peau ne sont plus admises aux sources chaudes, à moins, dans certains cas, de les couvrir. Mais face à l'afflux de supporters venus de l'étranger, près de 400 000 selon les estimations, cette règle pourrait être assouplie. 

L'agence de presse locale Kyodo assure ainsi qu'à Sapporo, qui accueillera Angleterre - Tonga, ou à Fukoroi, où les Japonais affronteront l'Irlande, les propriétaires des «onsens» (source chaude en japonais), sont prêts à fermer les yeux. «Avec les Jeux Olympiques qui approchent également (en 2020 à Tokyo, ndlr), nous sentons qu'il faut discuter le problème des tatouages», a déclaré un responsable de la municipalité d'Itami, en banlieue d'Osaka. 

Cette progression dans l'acceptation du tatouage pourrait même être généralisée en dehors des compétitions sportives. Ainsi, une association d'hôtel dans la commune de Beppu, sur l'île de Kyushu, explique que des horaires «tatto-friendly» pourraient être mis en place. «Il y a beaucoup de Japonais qui aiment les tatouages et nous voudrions éviter de traiter seulement les étrangers différemment», a expliqué l'association à Kyodo. 

Les joueurs feront des efforts

Mais pour les supporters qui comptent se relaxer dans les sources chaudes, il faudra quand même bien se renseigner à l'avance. Si certains onsens consentent à les accepter, la coutume reste ancrée au Japon. Un sondage de 2015 de l'Agence de Tourisme Japonaise estimait que 60% des établissements refusaient purement et simplement les personnes tatouées. 

L'organisation du tournoi a d'ailleurs demandé aux joueurs des différentes équipes de cacher leurs tatouages lorsqu'ils étaient en public ou dans les salles de sport, pour éviter de choquer les personnes autour. Une demande qui a été plutôt bien reçu par les équipes selon Alan Gilpin, directeur de l'organisation. «Nous nous attendions à des réactions frustrées des joueurs, mais ce n'a pas du tout été le cas», a-t-il déclaré sur le sujet en septembre 2018. En sera-t-il de même pour les supporters ? 

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