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Un record absolu de température atteint près du pôle Nord

Il s'agit là d'un «record absolu» de chaleur pour Alert, au Canada, endroit habité le plus septentrional de la planète. Il s'agit là d'un «record absolu» de chaleur pour Alert, au Canada, endroit habité le plus septentrional de la planète. [PAUL J. RICHARDS / AFP]

Dimanche 14 juillet à Alert, au Canada, endroit habité le plus septentrional de la planète, le mercure a atteint les 21 degrés. Une température six fois plus élevée que la moyenne au mois de juillet.

Il s'agit là d'un «record absolu» de chaleur pour cette station située sur le rivage de l’océan Arctique, à moins de 900 km du pôle Nord, a indiqué mardi 16 juillet la météo canadienne. Servant notamment à intercepter les communications russes, Alert, base militaire permanente, abrite depuis 1950 une station météo.

«C’est assez phénoménal comme statistique, c’est un exemple parmi des centaines et des centaines d’autres des records établis par le réchauffement climatique», a souligné Armel Castellan, météorologue au ministère canadien de l’Environnement.

«C’est un record absolu, on n’a jamais vu ça», a déclaré Armel Castellan. Et il faisait déjà 17 degrés mardi à la mi-journée «et ça peut encore monter», a-t-il relevé.

Selon le spécialiste, ce record de températures est «complètement foudroyant», d’autant que «ça fait une semaine et demie qu’on a des températures beaucoup plus chaudes qu’à l’habitude».

Une moyenne habituelle de 3,4 degrés

En temps normal, à Alert, la moyenne quotidienne pour un mois de juillet est de 3,4 degrés, et la moyenne des températures maximales y est de 6,1 degrés.

Le précédent record, de 20 degrés Celsius, remontait au 8 juillet 1956, mais depuis 2012 plusieurs journées comprises entre 19 et 20 degrés ont été enregistrées. 

La vague de chaleur actuelle s’explique par une «crête de haute pression» qui se maintient sur le Groenland, ce qui est «assez exceptionnel» et «aide à avoir des vents du sud» sur l’océan Arctique, a observé Armel Castellan.

L'expert a expliqué que «le changement climatique a une influence très indirectement ou directement, bien sûr», sur ce record, d’autant que l’Arctique se réchauffe trois fois plus vite qu’ailleurs sur la planète. Armel Castellan y voit là une démonstration de plus de l’urgence à réduire drastiquement les émissions de carbone.

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