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Syrie : au moins 20 civils tués dans des bombardements dans le nord-ouest, selon une ONG

Des bombardements avaient déjà eu lieu dans la province d'Idleb en Syrie, le 22 juillet 2019[Omar HAJ KADOUR / AFP]

Des bombardements du régime syrien et de son allié russe ont tué mercredi au moins 20 civils, dont cinq enfants, dans le nord-ouest de la Syrie, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Parmi les 20 victimes, se trouvent dix membres d'une même famille, dont trois enfants, tués lors de raids aériens russes près de la ville de Khan Cheikhoun, dans la province d'Idleb, cible de frappes intenses depuis fin avril, a précisé l'OSDH. Huit autres civils, dont deux enfants, ont été tués lors de frappes du régime syrien dans la ville d'Ariha, dans la même province, selon l'ONG. Dans cette ville, des secouristes des Casques blancs ont sorti un enfant hors des ruines d'un bâtiment détruit, courant pour l'emmener jusqu'à une ambulance, selon une vidéo diffusée par cette organisation. Les secouristes ont aussi secouru un autre homme couvert de poussière grise, retrouvé sous une couche de débris, d'après ces images. Les autres personnes ont été tuées dans des raids et tirs d'artillerie visant d'autres zones de la province d'Idleb, qui échappe encore au régime de Bachar al-Assad, selon l'OSDH.

Mardi, sept civils ont été tués dans des frappes du régime sur plusieurs localités d'Alep et d'Idleb, d'après l'Observatoire. Lundi, des bombardements ont tué au moins 50 personnes, dont la majorité dans des raids aériens contre un marché de la province d'Idleb, dans la ville de Maaret al-Noomane, selon la même source. Les frappes de lundi ont été imputées par l'OSDH à l'aviation russe, ce que Moscou a démenti. Soutenu par l'aviation russe, le pouvoir syrien a intensifié depuis près de trois mois ses raids aériens contre cette province dominée par des jihadistes, ainsi que les zones adjacentes dans les régions limitrophes d'Alep, Hama et Lattaquié. Depuis fin avril, au moins 730 civils ont été tués dans les bombardements sur Idleb, selon l'OSDH, et 330.000 personnes ont fui les violences, d'après l'ONU.

Ces violences interviennent malgré un accord conclu en septembre 2018 entre la Russie et la Turquie, marraine de certains groupes rebelles, visant à éviter à Idleb une offensive d'envergure des forces loyales à Damas. L'initiative prévoyait une «zone démilitarisée» pour séparer les territoires tenus par les jihadistes et les rebelles des zones gouvernementales. «Le cauchemar à Idleb est en train de s'amplifier. Nous avons assisté à l'une des attaques les plus meurtrières perpétrées contre des zones civiles depuis le début de l'escalade militaire il y a près de trois mois», a déploré lundi Mark Cutts, un des responsables de l'ONU pour la coordination humanitaire face à la crise syrienne. Déclenchée en 2011 par la répression de manifestations prodémocratie, la guerre en Syrie a fait plus de 370.000 morts et déplacé plusieurs millions de personnes.

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