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Une mannequin qui se disait trans reconnaît avoir menti

A cause de ses mensonges, Carissa Pinkston a été renvoyée de la prestigieuse agence Elite Models. [Capture d'écran Instagram].

De fausse trans à vraie menteuse. Tel pourrait être résumée, en une phrase, la rocambolesque histoire de Carissa Pinkston. Cette mannequin américaine s'est récemment retrouvée au coeur d'une polémique pour avoir affirmé être une femme transsexuelle, avant d'admettre qu'il s'agissait un mensonge.

Comment en est-elle arrivée là ? Tout est parti de propos haineux que la jeune femme de 19 ans a elle-même tenus à l'encontre des personnes trans sur sa page Facebook.

«Être une trans ne fait pas de vous une femme. Cela fait de vous une personne trans», avait-elle notamment écrit au mois de mai. Avant d'enfoncer le clou, un mois plus tard : «Si les personnes trans peuvent dire qu’elles sont des femmes, je peux revendiquer ma virginité», a-t-elle ainsi ajouté. Classe.

Des messages haineux qui refont surface

Et si Carissa Pinkston a plus tard pris le soin de nettoyer son compte en supprimant les messages controversés, ceux-ci ont, de par la mémoire sans fin d'Internet, refait surface en ce mois de juillet, après que des internautes en ont fait des captures d’écran, les partageant massivement sur les réseaux sociaux.

C'est donc tout naturellement qu'Elite Models, la prestigieuse agence pour laquelle elle travaillait, a pris des mesures et mis fin à son contrat dans la foulée.

Mais c'était sans compter l'imagination sans fin de Carissa qui, face aux critiques et aux messages de menaces qu’elle dit avoir reçus - ou peut-être eu égard à la perte de son emploi - a voulu sauver sa pomme de la façon la plus abracadabrantesque qui soit.

«Je suis une femme trans»

Le 22 juillet dernier, sur le réseau social Instagram, elle écrit ainsi : «Je me sens obligée de vous dire la vérité. Je suis une femme trans. J’ai fait ma transition à un très jeune âge. J’ai vécu en tant que femme depuis ce jour-là. Ça a été très difficile de garder le secret mais ce que j’ai dit sur les femmes trans est un reflet de mon propre manque de confiance. J’ai depuis pris conscience que je suis une femme. Nous le sommes toutes.»

Un plaidoyer qui n'était en fait qu'un gros et vilain mensonge. Dans les commentaires du message, l’une de ses amies, la mannequin Aleece Wilson, a expliqué que c’est faux : «J’ai vu des photos d’elle quand elle était un bébé, je l’ai vue entièrement nue, elle est une fille.» 

De son côté, Aaron Philip, une adolescente trans aperçue dans les campagnes publicitaires de certaines grandes marques comme H&M et Asos a renchéri : «Je connais cette personne dans la vraie vie et elle est bel et bien cisgenre», a-t-elle écrit sur Twitter le 23 juillet dernier. Le terme cisgenre signifiant que son genre ressenti correspond bien à son sexe biologique, celui assigné à sa naissance.

«J'ai paniqué»

Acculée, Carissa Pinkston a donc fini par reconnaître avoir menti ce samedi 27 juillet : «J’ai paniqué. Je me suis dit que si je me faisais passer pour une personne trans, les choses se seraient améliorées pour moi. Mais on dirait que ça n’a fait que les empirer, a-t-elle confié, lucide, dans un message d’excuse sur Instagram, aujourd’hui supprimé. Je suis vraiment désolée. Je n’ai que 20 ans. Je suis un être humain. Je fais des erreurs, mais je refuse qu’elles me définissent.»

Aujourd'hui, la mannequin explique prendre ses responsabilités, mais dans des termes plutôt discutables. «D’une certaine façon, je me sens un peu comme une personne trans. Au lycée, on m’a harcelée», a-t-elle ainsi affirmé à BuzzFeed, mardi 30 juillet.

Moralité : mieux vaut peut-être pour elle garder le silence quand bien même celui-ci, suivant la maxime populaire, est rarement sujet à repentance.

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