La photo de deux policiers à cheval tenant par une corde un suspect Afro-américain, à pied, suscite une vive controverse aux Etats-Unis, où l’image n’est pas sans rappeler la période de l’esclavage.
Les faits se sont produits le week-end dernier dans la ville de Galveston au Texas. Donald Neely venait d’être arrêté pour violation de propriété et menotté. Le cliché a été pris alors que les deux agents conduisaient le suspect au poste de police.
Indignation des internautes
La photo choquante est rapidement devenue virale, suscitant une avalanche de réactions. De nombreux internautes ont ainsi souligné à quel point l’image rappelait les heures les plus sombres de la période esclavagiste tandis que d’autres dénonçaient le racisme.
Show me the difference. #Galveston pic.twitter.com/bASAncGyqw
— edgar salinas (@edgarsalinas77) August 6, 2019
Down in #Galveston #Texas, two horse mounted race soldiers walked a detained mentally ill Black man named Donald Neely down the street like a captured slave from the 1800s pic.twitter.com/c0CSKVn6T9
— Tariq Nasheed (@tariqnasheed) August 6, 2019
Tell me again how racism is dead and that we black folk just overreact to everything? Don't worry I'll wait #Galveston pic.twitter.com/xE6kI68zpD
— Luv Wins Resis (@luvwinsresist) August 6, 2019
Plusieurs internautes ont également fait un parallèle entre l’arrestation de Donald Neely et celle de de Patrick Crusius, l’auteur de la tuerie d’El Paso qui a fait 22 morts ce même week-end au Texas.
#Galveston #ElPaso #TuesdayMorning #TuesdayThoughts On the left was arrested for killing 21 people in cold blood. On the right was arrested for TRESPASSING. You see which one got the better treatment. Racism is deep in America, it is truth. Unacceptable pic.twitter.com/aq0uji2RmC
— Chrissy (@PerryJuDo4ever) August 6, 2019
Face à l’ampleur de la polémique, le chef de la police de Galveston s’est longuement exprimé dans un post publié sur Facebook. Vernon Hale a d’abord expliqué qu’au moment de l’arrestation de Donald Neely aucun véhicule n’était disponible pour le conduire au poste de police. Toutefois, «Même s’il s’agit d’une technique enseignée et la meilleure des pratiques dans certaines circonstances, j’estime que nos agents ont pis une mauvaise décision», a-t-il ajouté, précisant que les deux policiers auraient dû attendre l’arrivée d’une unité motorisée.
Soulignant que les deux officiers n’avaient pas «d’intentions malveillantes», le chef de la police a indiqué que cette pratique de «transport» de suspect était désormais bannie et que toutes les pratiques allaient être revues.
Vernon Hale a également présenté ses excuses à Donald Neely.