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Supprimer la viande aux Etats-Unis reviendrait à bannir des routes 60 millions de véhicules

Limiter voire arrêter la consommation de viande pourrait s'avérer nécessaire pour préserver l'environnement (photo d'illustration). [© Jure MAKOVEC / AFP]

Un arrêt total de la consommation de viande aux Etats-Unis permettrait de réduire considérablement la pollution, confirme une étude américaine. Au moins autant que si des dizaines de millions de voitures restaient au garage.

Si chaque Américain remplaçait le bœuf, le poulet, le porc et autres viandes par un régime alimentaire végétarien, cela économiserait environ 280 milliards de kilos de dioxyde de carbone par an. Soit à peu près l'équivalent des émissions totales d'un Etat comme l'Ohio. Ou de 60 millions de véhicules qui circulent sur les routes outre-Atlantique.

Comme le rappelle l'étude en question, publiée le 11 août dans la revue Scientific Reports et citée par Business Insider, l'industrie de l'élevage est responsable, à l'échelle du globe, de 18% des émissions humaines de gaz à effet de serre. Une part plus importante que la totalité des émissions combinées des bateaux, des avions, des camions et des voitures.

Sans compter que le bétail d'élevage, en plus de dégrader l'eau, les terres et l'air (production de méthane oblige), contribue largement à la déforestation, alors que 30% des terres autour du monde sont utilisées soit pour l'élevage des bêtes, soit pour cultiver les céréales qui nourriront celles-ci.

Bientôt tous végétariens ?

D'après les calculs de l'équipe de chercheurs, remplacer la viande par des alternatives végétariennes permettrait de préserver, au-delà des 280 milliards de kilos de dioxyde de carbone par an, quelque 29 millions d'hectares de terres cultivées et 3 milliards de kilos d'engrais azoté. Un bémol, néanmoins : de fait, la consommation en eau destinée à l'agriculture augmentera, elle, de 15%.

Le coût environnemental de la viande fait aujourd'hui couler de plus en plus d'encre. Dans son dernier rapport rendu public le 8 août dernier, le groupe des experts du climat à l'Onu, le Giec, appelle d'ailleurs à repenser notre système alimentaire carnivore à l'heure du réchauffement climatique, de la démographie galopante et de la raréfaction des ressources mondiales. «Des régimes équilibrés reposant sur des aliments à base de plantes, tels que ceux basés sur les céréales secondaires, les légumineuses, les fruits et légumes, les fruits à coque et les graines et des aliments d'origine animale produits dans des systèmes résilients, durables et à faibles émissions de gaz à effet de serre présentent d'importantes opportunités.» Le végétarisme ne sera-t-il bientôt plus un choix, mais une obligation ?

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