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Everest : les règles de l'ascension revues après une saison meurtrière

Onze personnes ont trouvé la mort en mai 2019. [© P.Lama/AFP]

Contemplant le monde depuis ses 8.848 mètres de haut, le mont Everest n'en reste pas moins sévère pour qui tenterait son ascension. En mai dernier, mois propice pour atteindre son sommet, onze personnes ont trouvé la mort. Une saison meurtrière qui vient d'inciter les autorités népalaises à réviser les règles pour y accéder.

Les alpinistes qui vondront tenter leur chance l'an prochain, devront désormais justifier d'avoir atteint d'abord l'un des pics népalais dépassant les 6.500 mètres, avant d'obtenir le permis autorisant l'accès à l'Everest. Le Népal est connu pour abriter huit des quatorze plus hauts sommets du monde.

La décision a été prise par le service chargé d'assurer la sécurité des grimpeurs, après avoir fait face à un des mois les plus meurtriers de son histoire. Neuf personnes ont été déclarées mortes ou portées disparues du côté népalais et deux côté tibétain. Le service déplore l'inexpérience des alpinistes qui sont toujours plus nombreux à tenter cette ascension mythique. En outre, les prétendants doivent justifier avoir suivi «un entraînement de base d'escalade en altitude avant de pouvoir se lancer dans l'ascension de l'Everest et des autres sommets de plus de 8.000 mètres», précise-t-on.

De nombreux alpinistes non préparés

Un certificat médical de bonne santé physique sera également indispensable et il faudra obligatoirement être accompagné par un guide népalais. Les autorités entendent désormais décourager toute tentative d'ascension solitaire.

Parallèlement, les guides déplorent que beaucoup d'alpinistes ne soient pas vraiment préparés aux maux rencontrés à une telle altitude. Mal des montagnes, crise cardiaque, extrême fatigue et faiblesses physiques sont les principales causes de mortalité.

Surtout, de nombreux «embouteillages» sont constatés au niveau de la «zone de la mort» lors de l'ascension. Réduits à faire la queue pour atteindre le sommet, de nombreux grimpeurs voient leur bouteille d'oxygène s'épuiser en attendant leur tour. Les autorités précisent que les files d'attente peuvent atteindre plus d'une centaine de personnes.

Cette année, le Népal a délivré 381 permis aux alpinistes pour l'Everest et le mois de mai est généralement le plus suivi en raison des conditions météorologiques favorables. Les nouvelles mesures décidées cet été devrait réduire drastiquement ce chiffre et les risques liés à la quête du célèbre mont en 2020.

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