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La Corée du Nord tire de nouveau des «projectiles non identifiés»

Des Sud-Coréens devant un écran de télévision diffusant des images du lancement d'un missile nord-coréen, à la gare de Séoul le 10 août 2019 [Jung Yeon-je / AFP/Archives] Des Sud-Coréens devant un écran de télévision diffusant des images du lancement d'un missile nord-coréen, à la gare de Séoul le 10 août 2019 [Jung Yeon-je / AFP/Archives]

La Corée du Nord a tiré vendredi deux «projectiles non identifiés» qui se sont abattus en mer, a annoncé l'état-major interarmes de la Corée du Sud, un lancement qui est le sixième du genre en trois semaines.

L'état-major sud-coréen a indiqué que ces projectiles avaient été tirés depuis les environs de Tongchon, une ville de la province de Kangwon, située dans le sud-est de la Corée du Nord, et étaient tombés dans la mer de l'Est, également appelée mer du Japon.

«L'armée observe la situation pour le cas où il y aurait d'autres lancements», a ajouté l'état-major sud-coréen.

Il s'agit du sixième essai effectué par Pyongyang depuis le 25 juillet. Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a déclaré début août que ces tirs constituaient «un avertissement solennel» adressé à la Corée du Nord et aux Etats-Unis en raison des manoeuvres militaires conjointes menées par ces deux pays.

Pyongyang réprouve ces exercices conjoints réguliers. Le pouvoir nord-coréen les considère comme des manoeuvres hostiles préfigurant une invasion de la Corée du Nord. Il avait prévenu que le démarrage de ces manoeuvres annoncées serait de nature à empêcher la reprise des discussions entre Pyongyang et Washington sur l'arsenal nucléaire nord-coréen.

Vendredi, la Commission pour la Réunification pacifique du Pays, une institution du pouvoir nord-coréen, a annoncé vendredi dans un communiqué que Pyongyang rejetait les déclarations faites jeudi par le président sud-coréen Moon Jae-in sur le processus de paix dans la péninsule.

Dans un discours prononcé à l'occasion de l'anniversaire de la libération de la Corée de l'occupation japonaise (1910-1945), M. Moon avait déclaré que son objectif était d'«atteindre la paix et l'unification d'ici 2045», bien que le mandat présidentiel unique auquel il a été élu se termine en 2022.

«Rien à discuter»

Mais la commission nord-coréenne a accusé Séoul d'être responsable du gel actuel des discussions intercoréennes et de la non-application de «la déclaration historique de Panmunjom». Cette déclaration avait été adoptée lors d'une rencontre impromptue de M. Kim avec le président des Etats-Unis Donald Trump à Panmunjom, dans la Zone démilitarisée (DMZ) qui sépare les deux Corées.

Les deux hommes avaient alors décidé la reprise prochaine des discussions sur l'arsenal nucléaire nord-coréen, mais cette annonce ne s'est pas concrétisée jusqu'à présent.

La Corée du Nord a exclu dans le communiqué publié vendredi une reprise prochaine des pourparlers avec la Corée du Sud. «Nous n'avons plus rien à discuter avec les autorités sud-coréennes et nous n'avons aucune intention de nous réunir de nouveau avec elles», déclare le document.

Après le précédent essai de missiles nord-coréens, le cinquième, le président américain Donald Trump a déclaré samedi dernier dans un tweet que M. Kim lui avait présenté dans une lettre des «excuses» pour ces lancements.

Depuis le début de cette série d'essais, M. Trump en a minimisé l'importance, déclarant notamment qu'il s'agissait de missiles à courte portée dont le lancement ne constituait pas une violation de ce qui a été convenu depuis le début du dialogue entre M. Kim et le président américain.

M. Trump a même critiqué une nouvelle fois les manoeuvres pourtant menées par sa propre armée avec les forces sud-coréennes, les qualifiant d'«exercices chers et ridicules».

Et le président américain a indiqué que dans sa lettre, M. Kim déclarait souhaiter reprendre les négociations sur le dossier nucléaire, et cela «dès que les exercices militaires conjoints menés par les Etats-Unis et la Corée du Sud seraient terminés».

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