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Un adolescent afro-américain humilié par une punition au feutre noir

L'adolescent arborait un motif capillaire rappelant un «M».[Capture Youtube]

Les parents d'un adolescent afro-américain ont décidé dimanche de poursuivre en justice le collège de leur fils de 13 ans, située près de Houston (Texas), après que trois membres de l'encadrement scolaire ont utilisé un marqueur noir pour colorer le motif capillaire que le garçon arborait.

Les trois personnes incriminées ont justifié leur acte, qui remonte au 17 avril dernier, en expliquant que ce «cette coupe de cheveux répandue chez les Afro-Américains violait le code vestimentaire de l'établissement. Le principal-adjoint du collège avait menacé d'exclure temporairement le garçon s'il ne colorait pas le motif dans ses cheveux. Mais une fois recouvert de marqueur noir, le motif était encore plus visible. Les membres du personnel ont alors décidé de colorer l'ensemble des cheveux du collégien.

«Ils ont ri durant les longues minutes lors desquelles ils ont colorié le crâne de J.T., qu'il a fallu nettoyer durant plusieurs jours pour enlever le coloriage. J.T. a été immensément humilié», peut-on lire dans l'acte d'accusation.

Stéréotypes racistes

Celui-ci pointe également l'utilisation d'une couleur noir de jais comme étant porteuse de stéréotypes racistes. «Il est communément admis parmi les chercheurs et l'opinion en général qu'attribuer aux Afro-Américains la couleur noir de jais et un stéréotype racial négatif. Durant l'ère de la ségrégation raciale, les esclaves étaient souvent décrits comme satisfaits de leur condition et la couleur noir de jais était une manière de dissimuler leur humanité en suggérant qu'ils n'était pas comme les «blancs». 

Le collège de Pearland, où se sont déroulés les faits, a publié un communiqué dans lequel il affirme être «extrêmemement déçu d'apprendre ce qui s'était passé», indiquant qu'un responsable scolaire avait été suspendu de ses fonctions, mais tout en insistant sur le fait que la coupe de cheveux du collégien violait le code vestimentaire de l'établissement. 

Plus suprenant encore, le principal-adjoint impliqué a depuis été promu principal.

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