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Après l'ouragan Dorian, une nouvelle tempête menace les Bahamas

Un catamaran renversé aux Bahamas après le passage de l'ouragan Dorian, le 11 septembre 2019 [Andrew CABALLERO-REYNOLDS / AFP] Des vents violents et de fortes pluies vont s'abattre vendredi et samedi sur les îles touchées par Dorian. [Andrew CABALLERO-REYNOLDS / AFP]

Dix jours après le passage dévastateur de l'ouragan Dorian, quelque 1.300 personnes restaient non localisées aux Bahamas où une nouvelle tempête menaçait de s'abattre vendredi.

Le Centre national des ouragans (NHC) américain a indiqué qu'un nouvel avis de tempête tropicale pourrait être publié pour le centre et le nord-ouest des Bahamas et la Floride, et que des vents violents et de fortes pluies allaient s'abattre vendredi et samedi sur les îles touchées par Dorian.

La dépression susceptible de se transformer en tempête se trouvait vendredi à 00H00 GMT à environ 380 km au sud-est des îles Abacos, avec 80% de chances de se transformer en tempête dans les 48 heures suivantes, a indiqué le NHC.

Image satellite d'une nouvelle dépression tropicale menaçant les Bahamas, le 12 septembre 2019 [Jose ROMERO / NOAA/RAMMB/AFP]

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Image satellite d'une nouvelle dépression tropicale menaçant les Bahamas, le 12 septembre 2019

 

Dans le nord-ouest de l'archipel des Caraïbes dévasté par Dorian, un ouragan de catégorie 5, les autorités cherchaient encore jeudi soir à localiser 1.300 personnes, contre 2.500 la veille, selon les services d'urgence.

Cette baisse drastique des personnes recherchées est due aux recoupements effectués entre la liste des personnes signalées disparues par leurs proches et celle des victimes hébergées dans des centres d'urgence, a indiqué le porte-parole de l'agence bahaméenne des situations d'urgence (Nema).

Le bilan officiel reste de 50 morts, a déclaré le chef de la police de l'archipel des Caraïbes, Anthony Ferguson. Le chiffre devrait toutefois augmenter, a-t-il ajouté, demandant à la population d'être patiente, les opérations de recherches avançant lentement.

«Sur la base des informations que j'ai reçu et de mon expérience, il y a des centaines de morts», a indiqué mercredi l'ancien Premier ministre bahaméen, Hubert Ingraham, au quotidien Nassau Guardian.

Nuages de pluie au-dessus de Nassau, aux Bahamas, le 12 septembre 2019 [Andrew CABALLERO-REYNOLDS / AFP]
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Nuages de pluie au-dessus de Nassau, aux Bahamas, le 12 septembre 2019

 

Environ 2.000 personnes étaient encore hébergées dans des centres d'accueil sur l'île de New Providence, et 150 autres à Grand Bahama. Mais le flot des évacués d'Abaco s'est tari selon le porte-parole des services d'urgence.

Ce porte-parole a également souligné que les procédures d'expulsion avaient été suspendues pour les clandestins, en large majorité des Haïtiens, victimes de l'ouragan.

L'ONU attendu sur place

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, est attendu vendredi et samedi aux Bahamas afin de témoigner de la «profonde solidarité» de l'Organisation aux victimes du "terrible ouragan" Dorian.

Il y a une nécessité pour la communauté internationale «d'accroître son soutien à la population des Bahamas et à son gouvernement», a déclaré M. Guterres.

Citant les Bahamas, les inondations au Mozambique, la désertification au Sahel, les incendies en Amazonie, la fonte de la glace en Arctique et la destruction des coraux, le chef de l'ONU a exhorté les dirigeants de la planète à être plus ambitieux dans la lutte contre le changement climatique.

Dorian : les dégâts aux Bahamas [John SAEKI / AFP]
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Dorian : les dégâts aux Bahamas

 

«Tout ceci confirme ce que nous disons tous depuis peu: le changement climatique est plus rapide que nous et nous devons adopter une approche beaucoup plus ambitieuse dans ce que nous faisons» pour vaincre ce phénomène, a-t-il souligné.

Lors de son déplacement, le secrétaire général rencontrera le Premier ministre Hubert Minnis à Nassau ainsi que d'autres responsables des Bahamas. Il aura aussi des entretiens avec des victimes de l'ouragan et les équipes humanitaires qui les assistent, a précisé un communiqué de l'ONU.

Le consulat des Bahamas à Washington et plusieurs organisations humanitaires ont lancé des appels à la générosité pour venir en aide aux victimes. Ils ont demandé de préférer les dons financiers vers les comptes en banque spécialement ouverts par le gouvernement bahaméen ou vers les ONG sérieuses, plutôt que les dons en nature qui ne correspondent pas forcément aux besoins sur le terrain.

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