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Brexit : déblocage en vue entre Johnson et l’Europe ?

Le dirigeant britannique est déterminé à quitter l'Union européenne le 31 octobre.[DANIEL LEAL-OLIVAS / AFP / POOL]

Une grande première. Le Premier ministre du Royaume-Uni, Boris Johnson, doit rencontrer ce lundi le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, à Luxembourg. Les deux hommes, qui ne se sont jamais croisés depuis la prise de fonction du Britannique, en juillet dernier, vont tenter de trouver un accord pour un Brexit doux, qui semble bien mal embarqué.

Et le temps presse. Il ne reste plus qu’un mois et demi jusqu’au 31 octobre, date à laquelle le Royaume-Uni est censé quitter l’Union européenne, avec ou sans accord. Preuve de l’importance de ce «déjeuner de travail», le négociateur en chef de l’UE, Michel Barnier, sera lui aussi présent à table. Il faut dire que les occasions sont rares de parler directement au chef de gouvernement britannique.

«Il y a les contours d’un accord qui reste à faire. Je reste prudemment optimiste», a indiqué vendredi Boris Johnson, en précisant tout de même que «beaucoup de progrès» ont été faits. Une vision qui n’est pas forcément partagée du côté européen, puisque Michel Barnier a expliqué la semaine dernière qu’il n’y avait «pas de raisons d’être optimiste» de trouver une solution avant le Conseil européen des 17 et 18 octobre prochain, considéré comme le rendez-vous de la dernière chance.

Malgré une loi qui l’oblige à réclamer un report de trois mois du Brexit si aucun accord n’est trouvé fin octobre, Boris Johnson ne cesse d’affirmer qu’il est déterminé à quitter l’UE à cette date, même en cas de «no deal». Le Premier ministre irlandais Leo Varadkar a d’ailleurs averti il y a quelques jours que «le fossé reste très grand» entre Londres et Bruxelles. Et pour cause, les deux entités sont incapables de s’entendre sur la question de la frontière post-Brexit entre l’Irlande du Nord, province britannique, et la République d’Irlande, membre de l’UE. Le dirigeant du Royaume-Uni refuse l’option du «backstop» («filet de sécurité») qui placerait l’ensemble de son territoire dans un espace douanier unique avec l’Union européenne.

Les discussions risquent d’être animées lundi midi autour de la table.

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