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Etats-Unis : il abat trois adolescents et invoque la légitime défense

Les victimes avaient le visage masqué et s'apprêtaient à voler trois personnes, selon la police (image d'illustration). Les victimes avaient le visage masqué et s'apprêtaient à voler trois personnes, selon la police (image d'illustration). [Mark RALSTON / AFP]

Un Américain a abattu lundi trois adolescents qui s'étaient introduits sur sa propriété, près d’Atlanta. Il n’a pas été inculpé pour l'instant et pourrait, selon la police, bénéficier d'un principe extensif de légitime défense.

Les trois jeunes, deux Noirs et un Hispanique âgés de 15 et 16 ans, «avaient le visage caché quand ils se sont approchés de la résidence avec l'intention de dévaliser trois personnes qui se trouvaient devant la maison», a expliqué dans un communiqué la police du comté de Rockdale.

L'un des jeunes «a brandi une arme et fait feu sur les résidents et l'un d'eux a répliqué», poursuit le communiqué. Aucune des victimes de la tentative de vol présumée n'a été blessée mais les trois adolescents sont morts, un sur place, les deux autres à l'hôpital.

une loi autorise le recours à la force létale

L'auteur des tirs n'a pas été inculpé à ce stade, a précisé le porte-parole de la police, en soulignant que l'enquête se poursuivait. Selon le shérif Eric Levett, cité par la presse locale, le dossier pourrait entrer dans le cadre d'une loi qui autorise à recourir à la force létale face à une menace vitale, même si d'autres options sont possibles comme se cacher ou battre en retraite.

Ce dispositif controversé, baptisé «Stand your ground» («Gardez vos positions»), est en vigueur en Géorgie et dans une vingtaine d'autres Etats. Aux Etats-Unis, le droit à l'autodéfense est un argument régulièrement brandi par le lobby des armes à feu. Son application suscite régulièrement des controverses, comme après la mort de Trayvon Martin, un adolescent noir non armé qui avait été abattu par un vigile en 2012 en Floride. Son meurtrier avait été acquitté après avoir plaidé la légitime défense. Cette décision avait causé un fort émoi et participé à la naissance du mouvement «Black Lives Matter» («La vie des Noirs compte»).

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