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Sommet de l'ONU : des leaders pour le climat

Une soixantaine de dirigeants internationaux seront ce lundi 23 septembre à New York, pour un sommet spécial de l’ONU sur le climat. Une soixantaine de dirigeants internationaux seront ce lundi 23 septembre à New York, pour un sommet spécial de l’ONU sur le climat. [TIMOTHY A. CLARY / AFP ]

Plus de soixante dirigeants, dont Emmanuel Macron et Angela Merkel, seront réunis ce lundi 23 septembre à New York, pour un sommet spécial sur le climat organisé par l'ONU. Moins de paroles, plus de concret : tel est en substance le message que souhaite leur faire passer le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres.

«Nous sommes en train de perdre la course» face au réchauffement climatique, a récemment alerté l’ancien Premier ministre portugais (entre 1995 et 2002). Celui-ci a donc pris l’initiative de convoquer ce sommet international, afin de faire pression sur les Etats pour qu’ils accélèrent leurs efforts de réduction des émissions de gaz à effet de serre, pour l’instant largement insuffisants.

Des actes attendus

Les chefs d’Etat et de gouvernement présents à New York ont été sommés par le secrétaire général de l’ONU de venir avec des «plans concrets et réalistes». Notamment pour atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050. Un principe qui consiste pour un pays à ne pas émettre plus de gaz à effet de serre qu’il ne peut en absorber, via par exemple les forêts et les sols.

Pourquoi un tel coup de pression ? Car, selon une étude publiée en octobre 2018, malgré les promesses affichées, seuls 16 Etats (sans la France) ont mis en place des politiques à hauteur de leurs engagements de réduction des émissions de CO2, pris dans le cadre de l’Accord de Paris sur le climat, signé en 2015 par 195 Etats. Et même si tous les pays respectaient leurs objectifs, le réchauffement atteindrait de 3 à 4 °C, par rapport à l’ère préindustrielle, d’ici à 2100, loin des 2 °C (voire 1,5 °C) inscrits dans l’Accord de Paris.

Antonio Guterres réclame donc que les Etats revoient à la hausse leurs engagements le plus vite possible, car le temps presse, les études alarmantes sur le changement climatique se multipliant. Selon le chef de l’ONU, un nombre «très significatif» d’Etats devraient annoncer à New York l’adoption de l’objectif de neutralité carbone à l’horizon 2050. Mais a priori pas les plus gros émetteurs, comme les Etats-Unis et le Brésil, dont les présidents climatosceptiques Donald Trump et Jair Bolsonaro ne feront même pas le voyage dans la «Grosse Pomme».

La jeunesse très impliquée

En parallèle de l’ONU, les citoyens eux-mêmes, en particulier les jeunes, n’ont jamais mis autant les gouvernements face à leurs responsabilités en matière de lutte contre le changement climatique. Comme en témoignent les mois de manifestations, chaque vendredi, des lycéens et étudiants du monde entier.

Un mouvement de protestation initié par la militante suédoise de 16 ans Greta Thunberg, marqué également par une troisième «grève scolaire» mondiale, vendredi 20 septembre, dans plus de 160 pays, à laquelle ont participé quatre millions de personnes selon les organisateurs.

Le lendemain, 500 jeunes leaders étaient réunis à New York par l’ONU, pour le premier sommet de la jeunesse sur le climat. «Nous avons montré ce que nous pouvons faire, et c’est maintenant à eux [les dirigeants internationaux] de montrer ce qu’ils peuvent faire», a lâché Greta Thunberg. Comme un défi lancé aux adultes par la nouvelle génération.

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