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L'Etat chinois vendrait des organes prélevés sur des musulmans vivants

Des activistes simulent un prélèvement forcé en Chine Des activistes simulent un prélèvement forcé en Chine. [ANTONY DICKSON / AFP]

Une entorse de plus aux droits de l'Homme ? L'avocat Hamid Sabi a demandé mardi 24 septembre à l'ONU d'enquêter sur les lourds soupçons pesant sur la Chine, qu'il accuse de se livrer à des prélèvements d'organes sur des membres vivants de la communauté musulmane ouïghoure et du mouvement Falung Gong, interdit depuis 1999.

Hamid Sabi cite un rapport détaillé établi en juin dernier par China Tribunal, un groupe de juristes et chercheurs basé à Londres et se présentant comme «indépendant». D'après ses conclusions, cette pratique, en cours depuis plusieurs années, aurait fait des centaines de milliers de victimes. Pékin prélèverait des organes par la force «dans toute la Chine», «au-delà de tout doute raisonnable», explique le rapport.

Outre les sources anonymes auditionnées, China Tribunal s'appuie sur des arguments comme le temps extrêmement court pour obtenir une transplantation (quelques semaines), potentiellement trop court pour un système basé uniquement sur le don volontaire d'organes. Le nombre de ces opérations est estimé à 90 000 chaque année, soit 245 par jour environ. Pourtant, en 2016, la Chine déclarait seulement 10 000 transplantations. 

Le pays nie régulièrement ces allégations. Avant la sortie du rapport, le porte-parole du gouvernement espérait que «le peuple britannique ne sera pas induit en erreur par des rumeurs». Le gouvernement assure par ailleurs que les règles de l'OMS sont constamment respectées. Cependant, l'opacité du régime chinois empêche une enquête clairement indépendante sur le terrain. 

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