En direct
A suivre

Un an après le meurtre de Jamal Khashoggi, des révélations sordides font surface

Jamal Khashoggi en 2014. Jamal Khashoggi en 2014. [MOHAMMED AL-SHAIKH / AFP]

Un an après le meurtre sordide du journaliste saoudien Jamal Khashoggi en octobre 2018, voici ce qu'ont dévoilé les dernières révélations rendues public.

Le prince héritier est formel. Dans une interview accordée à CBS News fin septembre, Mohammed Ben Salmane assure n'avoir pas ordonné le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi mais en «assume la responsabilité en tant que dirigeant de l'Arabie saoudite». 

Un jour plus tard, le 30 septembre, la BBC a apporté des détails sur la mort du journaliste dissident saoudien, qui s'était exilé aux Etats-Unis en 2017. Dans son émission Panorama, la chaîne britannique a donné la parole à Agnès Callamard et Helena Kennedy, deux membres de l'enquête de l'ONU.

Elles ont pu accéder à un enregistrement fourni par les autorités turques, qui avaient placé des micros dans le consulat saoudien à Istanbul, le lieu du meurtre. «C'est la première fois de ma vie que je dois découper des morceaux sur le sol, même un boucher qui veut découper un animal le suspend», peut-on entendre selon Helena Kennedy, de la part du médecin légiste saoudien en charge de la découpe du corps du journaliste.

Agnès Callamard, elle, raconte la scène suivante : «ce qu'on entend (sur la bande sonore) montre qu'il est étouffé, sans doute avec un sac en plastique sur la tête. Peu après, quelqu'un dit "c'est un chien, mettez-ça sur sa tête, enveloppez-la". On peut comprendre qu'ils ont coupé sa tête».

Si l'on sait désormais que le journaliste a été tué par un commando d'une dizaine d'agents venus de Ryad, les versions divergent sur le commanditaire du meurtre. Pour la CIA et l'ONU, la responsabilité du prince héritier Mohammed Ben Salmane est engagée. 

Selon le gouvernement saoudien, le journaliste aurait été tué lors d'une opération non autorisée par le pouvoir, menée par des agents incontrôlés et actuellement traduits devant la justice.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités