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En Israël, journée cruciale pour l'avenir politique du Premier ministre Netanyahu

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, lors d'une conférence de presse à Jérusalem le 25 septembre  2019 [Menahem KAHANA / AFP] Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ne devrait pas être présent à l'audition. [Menahem KAHANA / AFP]

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui cherche à rester en poste, fait face ce mercredi 2 octobre à un double défi avec une audition attendue de longue date pour «corruption» et des pourparlers au point mort avec son rival Benny Gantz sur un gouvernement d'union.

Israël est plongé dans l'impasse politique depuis les élections législatives du 17 septembre, qui n'ont pas désigné de vainqueur clair et menacent ainsi le règne de Benjamin Netanyahu, au pouvoir pendant 13 ans, dont la dernière décennie sans discontinuer.

Mercredi, les avocats de M. Netanyahu doivent rencontrer le procureur général Avichaï Mandelblit qui doit décider, possiblement dans les prochaines semaines, s'il inculpe ou non l'actuel Premier ministre pour «corruption», «fraude» et «abus de confiance» dans trois affaires.

M. Netanyahu, qui clame son innocence et dénonce sans relâche une «chasse aux sorcières», avait demandé que l'audition, qui devrait s'étendre sur plusieurs jours, soit retransmise en direct afin que «le public entende tout», affirmant qu'«il n'avait rien à cacher».

Le procureur général a aussitôt rejeté cette demande, estimant que l'audition était «destinée à convaincre les instances juridiques» et non à «convaincre le public».

Le Premier ministre ne devrait pas être présent à l'audition.

pourparlers annulés

Au même moment mercredi, les négociateurs du Likoud (droite) de Benjamin Netanyahu et du parti centriste Kahol Lavan (Bleu-blanc) de son rival Benny Gantz avaient prévu de se rencontrer dans l'espoir de former un gouvernement d'union. Ces pourparlers devaient être suivis d'un tête-à-tête entre les deux rivaux.

Mais mardi soir, après deux jours de pause nationale en raison du nouvel an juif, Bleu-blanc a annulé les rencontres de mercredi, estimant que les «conditions préalables» essentielles au dialogue n'avaient pas été réunies. Elles pourraient l'être cette semaine ou la suivante, a toutefois souligné le parti.

Le parti de M. Gantz estime notamment que M. Netanyahu ne peut diriger un gouvernement tant que ses affaires avec la justice ne sont pas réglées et qu'il ne peut représenter l'ensemble des partis de droite et religieux dans les pourparlers, mais seulement le Likoud.

«Le Likoud est stupéfait de la décision de Kahol Lavan de faire voler en éclats les négociations et d'annuler les rencontres (...)», a aussitôt réagi le parti du Premier ministre, accusant des membres de Bleu-blanc de refuser une alternance entre MM. Netanyahu et Gantz dans un gouvernement d'union.

Après les législatives du 17 septembre, aucun des deux grands partis n'était parvenu à obtenir la majorité au Parlement, même via leurs alliés respectifs, contraignant ainsi le président Reuven Rivlin à les départager, mandatant M. Netanyahu pour tenter de former le prochain gouvernement.

Un accord entre les deux partis permettrait de dépasser le seuil requis pour la majorité. Mais les discussions butent sur la question de savoir qui, de MM. Netanyahu ou Gantz, serait le premier à diriger un gouvernement d'union.

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