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Les corps des victimes françaises du crash d'Ethiopian Airlines rapatriés samedi

Le 10 mars, l'avion d'Ethiopian, un Boeing 737 MAX qui devait faire la liaison entre Addis Abeba en Ethiopie et Nairobi au Kenya, s'écrasait six minutes après son décollage. [TONY KARUMBA / AFP]

Les corps des dix victimes françaises du crash du vol 302 d'Ethiopian Airlines en mars, dans lequel ont péri 157 personnes au total, vont être rapatriés d'Ethiopie samedi, a-t-on appris mercredi de sources concordantes.

Le vol transportant les dépouilles arrivera à 11H00 à l'aéroport d'Orly, a indiqué à l'AFP une source aéroportuaire. Une cérémonie d'honneur aura lieu à l'aéroport, à laquelle assistera le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères Jean-Baptiste Lemoyne et la Délégation interministérielle de l'Aide aux victimes, a de son côté annoncé dans un communiqué l'association des familles de victimes Vol ET302 - Solidarité et justice, récemment créée.

«Cette restitution, après sept mois d'attente, constitue pour [les familles de victimes] une ultime étape dans l'épreuve qu'elles traversent depuis le 10 mars et dans le cheminement de leur deuil qui avait commencé lors d'un premier déplacement sur les lieux du crash en avril dernier», explique l'association.

«L'association, qui pointe les défaillances graves de Boeing et de l'autorité de certification américaine (FAA), portera la voix des disparus et luttera sans relâche, aux côtés des autres associations, pour que leur mort oblige ses responsables à faire de notre sécurité une priorité absolue», avait-elle expliqué la semaine dernière en annonçant sa création. 

Le 10 mars, l'avion d'Ethiopian, un Boeing 737 MAX qui devait faire la liaison entre Addis Abeba en Ethiopie et Nairobi au Kenya, s'écrasait six minutes après son décollage. Le 29 octobre, un même appareil de la compagnie indonésienne Lion Air s'était abîmé en mer de Java, faisant 189 victimes.

Depuis l'accident, les Boeing 737 MAX sont cloués au sol à travers le monde, de nombreux rapports mettant en cause une défaillance du système anti-décrochage de l'appareil, qui l'a fait piquer du nez.

Boeing a mis en place un fonds pour indemniser les familles des victimes de ce crash et de celui de Lion Air. En France, une information judiciaire a été confiée à trois magistrats instructeurs du pôle des accidents collectifs du tribunal de Paris pour «homicides involontaires».

 

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