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Brexit, Syrie, Climat... Quels sujets seront abordés lors du sommet européen de jeudi et vendredi ?

Les dirigeants des 28 Etats de l'UE, ainsi que les présidents du Conseil européen Donald Tusk et de la Commission Jean-Claude Juncker, se retrouveront à Bruxelles pour parler notamment Brexit et Syrie. Les dirigeants des 28 Etats de l'UE, ainsi que les présidents du Conseil européen Donald Tusk et de la Commission Jean-Claude Juncker, se retrouveront à Bruxelles pour parler notamment Brexit et Syrie. [JOHN THYS / AFP]

Un sommet chargé. Les dirigeants des Etats membres de l'UE se réuniront ces jeudi 17 et vendredi 18 octobre à Bruxelles, pour un Conseil européen qui promet d'être intense. Du Brexit à l'offensive turque en Syrie en passant par le climat, les dossiers sur la table sont complexes.

Brexit

Ce sommet européen est censé être le dernier avant la sortie du Royaume-Uni de l'UE, fixée au 31 octobre, soit dans deux semaines. C'est donc lors de cette réunion que les chefs d'Etat et de gouvernement européens doivent approuver (ou non) un accord de divorce, après des mois de discussions entre Londres et Bruxelles.

Sauf qu'à moins de 24 heures du Conseil, aucun compromis n'a encore été trouvé entre les négociateurs britanniques et européens, malgré des avancées enregistrées ces derniers jours. Ce qui alimente les rumeurs sur une poursuite des négociations après le sommet et sur l'organisation d'une nouvelle réunion sur le Brexit d'ici au 31 octobre.

L'hypothèse d'un report supplémentaire du retrait - le troisième - est également dans toutes les têtes. En effet, une loi votée par les parlementaires britanniques début septembre oblige Boris Johnson à demander à l'UE une extension de la période de négociations en cas d'absence d'accord le 19 octobre. Cette option pourrait donc être discutée à Bruxelles cette semaine, mais elle doit nécessairement être réclamée par le Premier ministre britannique, les dirigeants européens ne pouvant pas acter un report unilatéralement.

Offensive turque en Syrie

Comme le précise le Conseil européen sur son site internet, «en fonction de l'actualité, les dirigeants et dirigeantes de l'UE pourraient se pencher sur certaines questions de politique étrangère». Ainsi, l'offensive controversée de la Turquie en Syrie, lancée la semaine dernière et visant une milice kurde, devrait être évoquée lors de ce sommet.

Alors que l'UE apparaît impuissante depuis le début de cette opération militaire, se contentant de la «condamner» et de réclamer son arrêt immédiat, Amélie de Montchalin, la secrétaire d'Etat française aux Affaires européennes, a déclaré le 11 octobre dernier que «des sanctions de l'Union contre la Turquie» seraient «sur la table» au cours du Conseil européen.

Nul ne sait de quelle nature elles pourraient être. Peut-être économiques, à l'instar de celles annoncées par Donald Trump ce lundi (gel des avoirs aux Etats-Unis de trois ministres turcs, relèvement des droits de douane américains sur l’acier turc, suspension des négociations commerciales avec la Turquie...).

Climat

Les «aspects internationaux du changement climatique» seront également abordés par les dirigeants européens à Bruxelles, après une grande semaine de mobilisation du mouvement écologiste Extinction Rebellion partout dans le monde. Ce Conseil tombe en effet pile entre deux grands sommets climatiques. Il intervient un peu plus de trois semaines après le sommet Action Climat de l'ONU, durant lequel 66 Etats (dont l'UE) ont adhéré à l'objectif de neutralité carbone d'ici à 2050.

Et il survient environ un mois et demi avant la COP25, la conférence annuelle des Nations unies sur le changement climatique, qui aura lieu du 2 au 13 décembre à Santiago au Chili. Ce sommet aura de nouveau pour but de pousser les Etats à revoir à la hausse leurs ambitions en termes de réduction des gaz à effet de serre, pour l'instant insuffisants pour respecter l'accord de Paris de 2015. Mais l'UE a déjà acté qu'elle actualiserait son objectif de réduction des émissions de CO2 seulement l'an prochain, sans préciser son ampleur.

A Bruxelles, les discussions sur le climat devraient se mêler à un autre dossier qui sera sur la table, baptisé «programme stratégique et prochain cycle institutionnel». Concrètement, les dirigeants évoqueront les priorités de l'UE pour la période 2019-2024, lors du futur mandat d'Ursula von der Leyen à la tête de la Commission européenne (elle doit entrer en fonction le 1er novembre). Et parmi ces sujets prioritaires, annoncés par l'Allemande mi-juillet, figure en première place l'écologie. Celle-ci veut en effet aller plus vite en termes de réduction des émissions de CO2 dans l'UE d'ici à 2030, et mettre en place un «Green Deal» de 1.000 milliards d'euros dans les dix prochaines années.

Et aussi...

La présidence finlandaise de l'UE a annoncé ce mardi que le sujet de la possible adhésion de l'Albanie et de la Macédoine du Nord à l'UE allait être «débattu» au cours du sommet européen de jeudi et vendredi. Plusieurs pays sont «hésitants» et un était «particulièrement contre», a dit la ministre finlandaise des Affaires européennes Tytti Tuppurainen, sans donner leurs noms.

Les chefs d'Etat et de gouvernement européens doivent par ailleurs discuter du budget à long terme de l'UE, et notamment de l'une de ses composantes les plus importantes pour la France, la politique agricole commune (PAC). Ce lundi, Paris, soutenu par seize autres pays, a réitéré à Luxembourg sa demande de maintien du budget de la PAC après 2020.

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