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JO 2020 : le Japon importe 4 des virus les plus dangereux au monde

En étudiant ces virus, le Japon veut élaborer un test de contagion.[GEORGE FREY/GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP]

Mieux vaut prévenir que guérir. Le Japon semble adhérer à ce vieil adage puisqu'en vue des Jeux Olympiques de 2020 à Tokyo, et pour se préparer à tout risque d'épidémie ou d'attaque bioterroriste, les autorités ont importé quatre des virus les plus dangereux du monde. Une première dans l'histoire du pays.

Il s'agit d'Ebola, des virus Lassa et de Marburg ainsi que celui de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo. Tous sont de niveau 4, c'est à dire le plus haut niveau de dangerosité.

Ils ont été livrés au National Institute of Infectious Diseases, à Musashimurayama. C'est le seul laboratoire japonais à être habilité P4, et donc en mesure d'étudier des substances biologiques aussi sensibles.

Avec les Jeux Olympiques de 2020, le Japon s'apprête à accueillir de nombreux visiteurs, venus du monde entier. Les autorités nippones craignent ainsi l'arrivée de personnes contaminées sur leur territoire.

Des craintes de la part des riverains

L'étude de ces virus doit donc conduire à l'élaboration d'un test permettant d'évaluer la capacité de contagion d'un malade, selon le taux d'anticorps présent dans son sang. Il serait alors possible de déterminer à quel moment une personne hospitalisée peut être libérée sans risquer de contaminer d'autres individus.

Les Japonais vivant près du laboratoire ont montré quelques craintes face au projet mais, selon Elke Mühlberger, c'est un mal nécessaire. Interrogé par Nature, ce biologiste de l'université de Boston assure que «la découverte d'une infection durant les JO aurait des conséquences dévastatrices si les autorités ne s'y sont pas bien préparées».

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