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Crise financière : les banques sont-elles menacées en cas de crise ?

35 % des 1.000 banques passées au crible dégagent une rentabilité moyenne d'à peine 1,6 %.[©JACQUES DEMARTHON / AFP]

Le secteur bancaire est fragile. Un tiers des banques pourrait faire faillite dans le monde en cas de crise financière dans les prochains mois révèle une étude réalisée par le cabinet de conseil McKinsey.

Au total, 354 établissements, situés majoritairement en Europe de l'Ouest et en Asie, présentent une rentabilité anormalement faible, selon cette étude publiée ce mardi et relayée par Les Echos.

«Ce qui peut rendre particulièrement alarmiste, au-delà des enjeux industriels et stratégiques déjà connus pour les banques, c'est le ralentissement de la croissance. On pourrait arriver en bout de cycle», a déclaré Sébastien Lacroix, senior partner chargé du secteur financier chez McKinsey.

les banques vont devoir faire un choix

Dans le détail, 35 % des 1.000 banques passées au crible dégagent une rentabilité moyenne d'à peine 1,6 %. Encore plus inquiétant, 80% des banques étudiées détruisent de la valeur au lieu d'en créer. En clair, cela signifie que la rentabilité des fonds propres est inférieure au coût moyen.

C’est pourquoi certains experts s'interrogent de l'utilité de certains établissements bancaires. Sans compter que la croissance mondiale sera plus faible cette année, 3 % contre 3,2 % prévus, a indiqué le Fonds monétaire international (FMI).

Comme le rappellent Les Échos, 600.000 emplois ont disparu entre 2008 et 2018, dans les 28 pays de l'Union européenne pour améliorer leur rentabilité. Pour Sébastien Lacroix, les banques vont devoir «choisir leurs batailles».

«Les banques doivent désormais se concentrer sur leur cœur de métier, sachant que ce cœur de métier va fortement varier d'une banque à l'autre : il peut s'agir d'une focalisation en termes de segmentation de clientèle, de géographie ou même de métiers.», a-t-il expliqué.

Certaines banques, comme La Société Générale et la BNP Paribas ont déjà décidé d'abandonner leurs activités de trading. La Deutsche Bank de son côté a dû se résoudre à abandonner ses ambitions dans les marchés action outre-Atlantique.

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