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Brexit : quelles sont les prochaines étapes ?

Les prochaines semaines seront décisives pour l'avenir du Brexit et du Royaume-Uni, avec vraisemblablement l'organisation d'élections anticipées. Les prochaines semaines seront décisives pour l'avenir du Brexit et du Royaume-Uni, avec vraisemblablement l'organisation d'élections anticipées. [Daniel LEAL-OLIVAS / AFP]

Difficile d'y voir clair dans le brouillard du Brexit, qui se complexifie de jour en jour. Alors qu'un nouveau report du divorce vient d'être acté par les Vingt_Sept, voici les prochaines dates-clés à connaître sur ce feuilleton qui fait durer le plaisir.

29 octobre : nouveau vote du parlement britannique sur des élections anticipées

Après avoir rejeté une troisième fois lundi 28 octobre la proposition de Boris Johnson de convoquer des élections générales anticipées, les députés britanniques devront de nouveau se prononcer sur cette option ce mardi. La même date que lundi sera soumise aux députés : le 12 décembre.

Pour cela, le Premier ministre conservateur va utiliser une voie détournée. Il ne se basera pas - comme lundi - sur le Fixed-Term Parliaments Act, une loi votée en 2011 qui nécessite les voix des deux tiers des parlementaires pour convoquer des élections anticipées. A la place, il présentera un simple texte de loi, fixant la date des élections au 12 décembre.

Une telle procédure ne nécessite qu'une majorité simple, mais ouvre la voie à une bataille d'amendements sur les modalités des élections. Ainsi, sa date pourrait être modifiée, sous la pression de l'opposition. Selon les médias britanniques, le gouvernement serait prêt à soutenir un amendement du Parti national écossais (SNP) et des Libéraux-démocrates, fixant le scrutin au 11 décembre, et non au 12.

Quelle que soit la date, Boris Johnson devrait réussir à réunir une majorité de députés derrière des élections anticipées. En effet, Jeremy Corbyn, le leader de l'opposition travailliste, a apporté ce mardi matin son soutien à ce scénario, mais sans préciser la date qu'il préférait.

9, 11 ou 12 décembre : élections générales anticipées (?)

Dans le cas où les députés approuvent le texte de loi demandant des élections générales anticipées, le mois de décembre sera marqué par un scrutin crucial pour l'avenir du Royaume-Uni, près de deux ans et demi avant la date prévue, à savoir mai 2022.

Trois dates différentes sont en course. Le gouvernement pousse pour le 12 décembre, mais pourrait soutenir la proposition du SNP et des Libéraux-démocrates d'organiser le scrutin le 11. Le 9 décembre, date préférée à l'origine par ces deux derniers, n'est pas encore totalement écartée.

Ces élections pourraient profiter à l'excentrique Boris Johnson, qui a perdu sa majorité au Parlement en septembre suite aux défections et aux exclusions de plusieurs députés. En effet, son parti conservateur caracole en tête des sondages, avec dix points d'avance sur les travaillistes de Jeremy Corbyn (35 % contre 25 %).

31 janvier 2020 : date butoir du brexit

Les Européens ayant accordé un nouveau délai de trois mois au Brexit lundi 28 octobre, la nouvelle date du divorce est fixée au 31 janvier 2020. A noter tout de même que cette extension est flexible, c'est-à-dire que le Royaume-Uni pourra sortir avant cette deadline, au 30 novembre ou au 31 décembre, dans le cas où un «deal» est ratifié par les députés britanniques et le Parlement européen.

Si un accord est trouvé avant le 31 janvier, le Royaume-Uni sortirait de l'UE de façon douce, puisqu'une période de transition s'ouvrirait alors jusqu'au 31 décembre 2020 - prolongeable une fois jusqu'à fin 2022 maximum -, durant laquelle rien ne bougerait. Les Britanniques n'auraient seulement plus le droit de siéger dans les institutions européennes et de participer aux décisions.

Dans le cas contraire, si aucun accord n'est trouvé, cela signifierait un «no deal» le 31 janvier. Donc une rupture brutale des liens entre le Royaume-Uni et l'UE. Avec des conséquences économiques et sur le quotidien des citoyens britanniques et européens qui pourraient être désastreuses. A moins qu'une énième extension ne soit accordée à Londres. Ce que ne souhaite pas Boris Johnson, qui a demandé à l'UE dans une lettre lundi d'exclure «un autre report après le 31 janvier».

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