Le Nord de l’Inde est touché par une vague de pollution très dense, qui paralyse la région et met en danger ses habitants. Le gouvernement n’a adressé aucun message à la population, mais sur Twitter, le Ministre de la Santé indien préconise de manger plus de carottes pour être en bonne santé.
«Manger des carottes apporte à l’organisme de la vitamine A, du potassium et des antioxydants et aide à lutter contre la cécité nocturne, très répendue en Inde. Les carottes aident aussi à combattre d’autres problèmes de santé liés à la pollution», a tweeté dimanche Harsh Vardhan, le Ministre de la Santé.
#EatRightIndia_34
Eating carrots helps the body get Vitamin A, potassium, & antioxidants which protect against night blindness common in India. Carrots also help against other pollution-related harm to health.#EatRightIndia @PMOIndia @MoHFW_INDIA @fssaiindia pic.twitter.com/VPjVfiMpR8— Dr Harsh Vardhan (@drharshvardhan) November 3, 2019
Dans une suite de tweets publiés lundi, le Ministre explique aussi que «la chose la plus importante à faire est d'élever votre taux d'antioxydants».
The main thing to do is to increase your levels of Antioxidants & decrease your formation of free radicals.
One method of preventing oxidative stress is to ensure that you're obtaining enough antioxidants in your diet through Broccoli,Carrots, Spinach Red cabbage,Red peppers etc— Dr Harsh Vardhan (@drharshvardhan) November 4, 2019
Des recommandations qui agacent les Indiens. L'inaction du gouvernement, qui préfère donner des conseils alimentaires plutôt que de s'attaquer au problème de la pollution fait réagir : « Monsieur, et si on respirait de l'air frais plutôt ?» peut-on lire sur les réseaux sociaux. Le Premier Ministre, Narendra Modi, est quant à lui toujours silencieux sur ce problème de santé publique.
une situation préoccupante
L’épisode de pollution n’est pourtant pas à prendre à la légère. Un épais brouillard de pollution recouvre la capitale indienne depuis plusieurs jours. Lundi matin, l’ambassade américaine à New Delhi a enregistré une concentration de particules fines PM2,5 de 469 microgrammes par mètre cube d’air. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) fixe pourtant un seuil de concentration journalière à 25 microgrammes maximum.
Une exposition prolongée à ces particules fines peut provoquer des cancers des poumons et des maladies cardiovasculaires. Les écoles sont donc actuellement fermées pour plusieurs jours, et les chantiers ont été arrêtés. La circulation alternée est adoptée jusqu’au 15 novembre dans la capitale indienne pour tenter de réduire la pollution. Les habitants, quant à eux, se plaignent de douleurs à la gorge et aux yeux et de difficultés à respirer.