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Chine, Russie, démocrates... Coup de froid après le retrait des États-Unis de l'accord de Paris

Il n'est pas sûr que les réactions fassent regretter sa décision à Donald Trump. Il n'est pas sûr que les réactions fassent regretter sa décision à Donald Trump.[SAUL LOEB / AFP]

Une décision attendue, mais pas moins critiquée. Depuis l'officialisation du retrait de l'accord de Paris par les Etats-Unis de Donald Trump ce 4 novembre, une bonne partie du monde affiche sa consternation.

Et pour cause, la perte d'un pays aussi important dans un plan qui se voulait ambitieux dans la sauvegarde de l'environnement est un vrai camouflet. En visite en Chine, Emmanuel Macron a expliqué via un communiqué regretter cette décision américaine, affirmant que cela «rend encore plus nécessaire le partenariat franco-chinois sur le climat et la biodiversité». 

La Chine justement, pourtant le premier pays émetteur mondial de gaz à effet de serre, a également dénoncé l'officialisation du retrait. «Nous espérons que les États-Uniens feront preuve de davantage de responsabilités et qu'ils contribueront davantage au processus de coopération multilatérale, au lieu d'ajouter de l'énergie négative», a ainsi déclaré un porte-parole du ministère des Affaires étrangères chinois. Il faut dire que le géant asiatique semble plus motivé que par le passé à régler son problème de pollution. En 2018, Xi Jinping avait assuré que son pays avait réduit de 46% les émissions de CO2, en atteignant avec deux ans d'avance le seuil fixé après la COP 21. 

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a lui aussi fait part de son mécontentement, en expliquant que «cela porte atteinte à l'accord de la manière la plus sérieuse qui soit». En pleine campagne pour l'élection présidentielle américaine, le candidat démocrate Joe Biden a quant à lui expliqué que le retrait était une «insulte à l'humanité». Même son de cloche chez son adversaire Bernie Sanders, qui considère que Donald Trump est désormais une «honte internationale». 

La prochaine réunion onusienne sur le climat, à savoir la COP 25 organisée en décembre en Espagne, risque donc d'être tendue. Les Américains, qui ne se retirent pas des discussions internationales, seront donc présents et risquent de se faire attaquer à plusieurs reprises, tant par l'Europe que par les bons élèves de l'accord. Pour les défenseurs du climat, le résultat de l'élection américaine de 2020 sera donc très important. Il est probable qu'une victoire démocrate face à Donald Trump ouvre la porte à un retour du pays dans l'accord. Rendez-vous en novembre 2020 donc. 

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