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La violence au coeur des manifestations à Hong Kong depuis lundi

La situation se tend à Hong Kong. Les manifestations prennent une tournure violente depuis une semaine.

Deux événements ont fait basculer la ville dans un affrontement violent cette semaine : le tir à bout portant d'un policier sur un manifestant et lorsqu'un passant a été aspergé de liquide inflammable avant d'être allumé comme une torche par les pro-démocratie. Les deux personnes touchées sont encore entre la vie et la mort. 

Les vidéos de ces attaques, massivement relayées sur les réseaux sociaux, ont hystérisé les partisans des deux camps.

Les manifestants pro-démocratie utilisent des catapultes, des arcs et des flèches enflammées pour combattre les forces anti-émeutes.

 

La tactique de «l'écolosion généralisée»

Les étudiants, qui constituent la frange la plus importante et la plus revendicatrice, tentent de bloquer l'accès au campus de la Chinese University of Hongkong (CUHK). Certaines voies de circulation, d'habitude très empruntées par les habitants, sont bloquées par les manifestants.

Ces derniers ont développé une nouvelle stratégie : en multipliant les lieux d'affrontement ils veulent éprouver les forces de l'ordre. C'est «l'éclosion généralisée». Depuis quatre jours, la ville est bloquée.

Les affrontements entre manifestants et forces de l'ordre ont des conséquences sur l'ensemble de la société : les écoles, les centres commerciaux et les transports en commun sont fermés. La crise, débutée en juin, n'arrive pas à faire émerger une solution de sortie.

Les manifestants, qui ont déjà obtenu l'arrêt du projet de loi qui prévoyait possible l'extradition vers la Chine de tous les individus considérés comme «fugitifs» par Pékin, veulent plus. Et notamment la tête de Carrie Lam, la cheffe du gouvernement et des élections au suffrage universel. Le gouvernement, lui, ne veut pas céder à la «pression». Beaucoup redoutent une prochaine intervention de l'armée chinoise dans les rues de la ville. 

Jeudi 14 novembre, le journal local «Global Times» annonçait la mise en place d'un couvre-feu pour le week-end, une mesure immédiatemment démentie par les autorités.

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