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Il y a 30 ans à Prague, la révolution de Velours

Un manifestant est arrêté le 28 octobre 1989 à Prague. Un manifestant est arrêté le 28 octobre 1989 à Prague.[Pascal GEORGE / AFP]

Il y a 30 ans, la Tchécoslovaquie se soulevait contre le pouvoir en place jusqu'à renverser le régime communiste.

Alors que depuis une semaine, le mur de Berlin est tombé, les Tchèques et les Slovaques, encore unis dans un même pays, lancent le 17 novembre 1989 le premier épisode d'une longue liste de manifestations. Ce jour-là, les étudiants manifestent pacifiquement à l'occasion de la Journée internationale des étudiants. Ils sont réprimés violemment par la police ce qui choque les Tchèques et les poussent à se mobiliser. La date du 17 reste dans les mémoires et est désormais fériée en République tchèque. C'est le début de ce que l'Histoire retiendra comme «La révolution de Velours».

Car à partir de cette date, plus personne n'est capable de contrer le sens de l'Histoire. Alors que le bloc communiste se fissure, les Tchécoslovaques sentent le vent tourner et se mobilisent tous les jours. 

Le 19 novembre, Vaclav Havel, dramaturge et principal dissident, fonde le Forum civique, un mouvement politique contestataire qui promeut la démocratie à l'occidental. Le parti demande des élections libres et une nouvelle constitution.

Un anniversaire très politique

De fil en aiguille, le pouvoir communiste en place lâche du lest jusqu'à céder sa place en décembre 1989. Le 29 décembre, le dramaturge et figure de l'opposition, Vaclav Havel, est élu président de la République fédérale tchèque et slovaque. En un mois un changement politique majeur a lieu en République tchèque sans qu'aucun mort ne soit à déplorer.

Cette année le pays célèbre ce trentième anniversaire par des manifestations impressionnantes contre le Premier ministre, Andrej Babis. 250 000 personnes ont défilé dans les rues de la capitale ce week-end pour demander la démission de ce richissime homme politique, englué dans un scandale de détournement supposé de subventions européennes.

Dans un communiqué diffusé par la télévision tchèque samedi soir, Andrej Babiš a affirmé que 30 ans après la révolution de Velours, il était «formidable que les gens puissent exprimer leur opinion librement»...

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