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Elections locales à Hong Kong: les pro-démocratie veulent défier le pouvoir

Des passants devant des affiches électorales dans le quartier de Wanchai à Hong Kong le 22 novembre 2019 [Nicolas ASFOURI / AFP] Des passants devant des affiches électorales dans le quartier de Wanchai à Hong Kong le 22 novembre 2019 [Nicolas ASFOURI / AFP]

Hong Kong vote dimanche pour des élections locales que les militants pro-démocratie espèrent transformer en message de défiance envers le gouvernement soutenu par Pékin.

La campagne électorale a été l'occasion d'une pause dans les grandes manifestations et les affrontements violents entre police et contestataires, offrant un répit à une ville dont le fonctionnement quotidien a été perturbé ces près de six derniers mois.

Les mouvements pour la démocratie à Hong Kong ont encouragé les citoyens à se rendre aux urnes et à suspendre leurs actions si l'exécutif devait repousser le vote. Il s'est ouvert sans retard dimanche à 7h30 (23h30 GMT samedi), avec 4,1 millions d'inscrits.

Sur l'immense forum internet LiHKG, nombreux ont été les appels à «ne pas mettre en danger l'élection».

Ce scrutin pour élire des conseils de districts suscite normalement peu de passions, dominé par des candidats alliés au gouvernement pro-chinois et s'affrontant sur des questions de collecte des déchets ou d'urbanisme.

Le contexte a complètement changé, et leurs adversaires pro-démocratie comptent montrer à la cheffe du gouvernement Carrie Lam qu'ils ont le soutien populaire.

Des passants devant des affiches électorales dans le quartier de Wanchai à Hong Kong le 22 novembre 2019 [Nicolas ASFOURI / AFP]
 
Des passants devant des affiches électorales dans le quartier de Wanchai à Hong Kong le 22 novembre 2019

Les Hongkongais doivent élire 452 conseillers dans 18 districts, lors de ce qui est le scrutin le plus direct organisé sur le territoire semi-autonome. Et d'habitude la participation est relativement faible.

Tracts «Comment voter»

Le fait que 400.000 nouveaux électeurs se soient inscrits a été interprété comme un signe positif pour le camp pro-démocratie.

L'exécutif a prévenu qu'il veillerait au bon déroulement de l'élection, en déployant les forces de l'ordre dans la rue et à proximité des bureaux de vote.

«Si vous suscitez un chaos gigantesque ou que vous vous adonnez à des actions illicites, ce sera difficile d'organiser une élection juste», affirmait samedi son numéro deux, Matthew Cheung. «C'est un véritable exercice démocratique. Je veux vraiment que les gens l'aient à coeur».

Un graffiti
Un graffiti "La liberté ou la mort" sur un mur de l'Université polytechnique de Hong Kong le 23 novembre 2019

La crise politique avait démarré en juin par des protestations contre un projet de loi permettant d'extrader les justiciables hongkongais vers la Chine continentale. Si ce projet a été retiré, elles se sont muées en vaste mouvement pro-démocratie qui dénonce la violence de la répression policière sur le territoire.

Contrairement aux conseillers de district, les membres du corps législatif sont élus par un mélange de scrutin universel et de désignation par des groupes d'intérêt économique remplis de fidèles à Pékin. De même, le chef de gouvernement est choisi par un comité de personnalités favorables à la domination chinoise.

D'après les analystes, les candidats pro-démocratie devraient progresser dans les suffrages, mais rester loin de la majorité des 452 sièges en jeu.

Dans des tracts intitulés «Comment voter», des groupes pro-démocratie ont conseillé aux électeurs de se présenter tôt, d'avoir tous leurs papiers, d'éviter «les hauts noirs et les masques» (tenue associée aux manifestants) et de respecter strictement les règles au moment de déposer leur bulletin dans l'urne.

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