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Bateau-tombe enterré dans un autre bateau-tombe : deux cadavres retrouvés

Les rivets des structures, toujours dans leur position originale, ont permis aux chercheurs d'établir avec une certitude absolue qu'ils avaient à faire à deux bateaux en un. [YOUTUBE]

Un bateau-tombe viking long d'environ 7,50m, contenant les ossements d'une femme morte au IXe siècle, a récemment été retrouvé par une équipe de chercheurs norvégiens. Fait étrange : ces vestiges reposaient à l'intérieur d'un deuxième navire-sépulture abritant lui-même... le cadavre d'un homme.

Une particularité qui interroge les archéologues régulièrement habitués découvrir en Scandinavie des vestiges de bateaux-tombes, procédé propre au peuple Viking pour inhumer les défunts.

Pour parvenir à leur conclusion, les chercheurs ont procédé à une analyse méticuleuse de leur trouvaille mise à jour dans une ferme d'un village appelé Vinjeora. Bien que le bois a subi les inévitables effets du temps, les rivets des structures, toujours dans leur position originale, ont permis aux chercheurs d'établir avec une certitude absolue qu'ils avaient à faire à deux bateaux en un.

Détail troublant : la différence du style des épées retrouvées dans les tombes suggère qu'environ un siècle semble séparer les deux navires retrouvés. L'hypothèse principale de cette incroyable découverte laisse à penser que les deux défunts seraient issus d'une seule et même famille. «Ils ont possiblement été enterrés ensemble pour marquer l'appartenance de la ferme à la famille, dans une société où la plupart des gens n'écrivaient pas», résume Raymond Sauvage, qui a chapeauté les fouilles entreprises.

L'étude des bijoux retrouvés a même permis d'en savoir un peu plus quant à l'origine de cette famille. Une broche en forme de crucifix d'origine irlandaise retrouvée sur la femme paraît indiquer qu'elle était issue d'une lignée de voygeurs. «Qu'il s'agisse de raids, de commerce ou d'autres expéditions, les voyages vikings occupaient une place centrale dans la société nordique. Cela signifie qu'il était important de participer à cette activité, non seulement pour les biens matériels, mais aussi pour élever son propre statut et celui de sa famille», appuie Aina Heen Pettersen, chercheuse au Département des études historiques de la Norwegian University of Science and Technology (NTNU).

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