Il s'appelle LB-1 et possède une masse 68 fois supérieure à celle du Soleil. Le trou noir découvert par une équipe de chercheurs chinois, américains et européens interpelle la communauté scientifique.
«Des trous noirs d’une telle masse ne devraient même pas exister dans notre galaxie, selon la plupart des théories actuelles d’évolution stellaire», a tout simplement expliqué Liu Jifeng, astronome et premier auteur de l'étude publiée dans le journal Nature le 27 novembre. Ces objets célestes sont encore mal connus, et pour cause, ils sont difficiles à observer. LB-1, s'il se trouve dans notre galaxie, se trouve par exemple à 15 000 années-lumière de la Terre.
La formation de ces trous noirs est toujours ouvertes aux spéculations. La théorie la plus répandue explique que ces derniers apparaissent après «les explosions de supernovae», explique David Reitze, chercheur au California Institute of Technology, au Monde. «Mais selon les théories en vigueur, ils ont une masse inférieure à 50 à 60 fois celle du Soleil. Cela signifie que nous avons affaire à un nouveau type de trou noir, créé par un autre mécanisme physique».
Deux autres télescopes optiques tel que le Grand Telescopio Canarias en Espagne, ont confirmé que la taille de LB-1 n'était pas une erreur. Tout l'enjeu est désormais de réussir à comprendre comment ce trou noir si particulier a pu se former.