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Prostitution, revenge porn et contrats abusifs : l'univers trouble de la K-pop

Goo Hara, star de la K-pop, s'est suicidée après avoir subi du revenge porn et du cyberharcèlement Goo Hara, star de la K-pop, s'est suicidée après avoir subi du revenge porn et du cyberharcèlement[str / Dong-A Ilbo / AFP]

Plusieurs milliards de dollars de retombées pour la Corée du Sud, des tournées mondiales complètement folles et des ventes de disques astronomiques... La K-Pop est un phénomène mondial. Mais elle a été marquée ces derniers mois par des scandales à répétition.

REVENGE PORN ET CYBERHARCÈLEMENT

Le dernier en date : la mort de Goo Hara, une chanteuse star, retrouvée morte à son domicile le 24 novembre. Si l'enquête débute et que les circonstances de sa mort ne sont pas encore connues, la théorie la plus avancée est le suicide. La jeune femme avait en effet tenté de mettre fin à ses jours en mai dernier, à la suite d'un cyberharcèlement massif. Son ancien petit ami menaçait de diffuser des vidéos intimes, ce qui avait engendré un flot d'insulte contre elle sur les réseaux sociaux. Et ce cas n'est pas isolé. Sulli (Choi Jin-Ri de son vrai nom), s'était suicidée après avoir subi un cyberharcèlement en octobre 2019.

prostitution et Scandales sexuels

Début 2019, des révélations explosives font état de scandales sexuels en Corée du Sud. Le plus important concerne Seungri, un chanteur membre des très populaires BIGBAND. Agé de 29 ans, il a été inculpé pour «incitation à la prostitution». En résumé, il est soupçonné d'avoir proposé des prostituées à des investisseurs pour tenter de les soudoyer dans une discothèque qu'il possède. Un scandale du même type a touché son producteur Yang Hyun-suk. Psy, interprète de Gangnam Style, a été accusé d'en avoir profité et a dû assurer à la police qu'il n'avait pris part à aucune activité illégale. 

Les médias nationaux ont ensuite découvert que Seungri faisait partie d'un groupe de discussion sur la messagerie KakaoTalk, dans lequel les participants diffusaient leurs ébats sexuels en vidéo, sans que leurs partenaires ne soient au courant qu'elles étaient filmées. Plusieurs membres de différents groupes, qui étaient membres, ont démissionné de leur groupe après cela. Le procès est en cours, et le verdict du chanteur Jung Joon-young doit être énoncé le 29 novembre à Séoul.

Des contrats abusifs qui poussent au suicide

Autre scandale, moins médiatisé dernièrement, mais qui a fait couler beaucoup d'encre il y a quelques années : l'exploitation des chanteurs de K-Pop par certains labels. Ainsi, ces derniers faisaient signer des contrats abusifs aux artistes, au point que les accords ont été surnommé «slaves contracts» avec le temps (contrat d'esclave en français, ndlr). Les chanteurs et chanteuses liés aux grands labels étaient alors soumis à une exigence extrême, avec exercices de chant et danse quotidiens et intensifs. Même leur vie privée ne leur appartient plus, au point que les relations amoureuses sont particulièrement surveillées par les producteurs. 

En 2017, ces contrats ont été dénoncés par la Korea Fair Trade Commission. Les contrôles sont désormais plus réguliers, même si cela n'empêche pas les labels de continuer d'appliquer certaines clauses. Si une telle décision a été cependant été prise, c'est en raison de la dépression, voire de nombreux suicides, de certains chanteurs à bout de nerfs, bien loin de vivre la vie de star qui leur était promise. 

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