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Le changement climatique est le problème le plus important de notre temps, selon les jeunes

«Pour les jeunes, la crise climatique est l’un des défis les plus cruciaux de leur époque», souligne l'étude d'Amnesty International. [Photo d'illustration / ANGELOS TZORTZINIS / AFP].

A l'occasion de la Journée internationale des droits de l'homme, qui a lieu ce mardi 10 décembre, l'ONG Amnesty International s'est intéressée aux préoccupations des jeunes d'aujourd'hui et a, pour cela, mené une étude auprès de 10.000 personnes âgées entre 18 et 25 ans. Principal enseignement : le changement climatique est considéré comme le problème le plus important à l'heure actuelle, selon la jeune génération.

Alors que les dirigeants du monde entier sont réunis à Madrid, en Espagne, jusqu'au vendredi 13 décembre, justement pour réfléchir à des solutions contre le réchauffement climatique dans le cadre de la COP 25, l'étude d'Amnesty International, baptisée «L'avenir de l'humanité», vient à point nommé.

«Pour les jeunes, la crise climatique est l’un des défis les plus cruciaux de leur époque. Ceci est un signal d’alarme appelant les dirigeants mondiaux à prendre des mesures beaucoup plus décisives pour faire face à l’urgence climatique, faute de quoi ils trahiront encore davantage les générations à venir», décrypte Julie Verhaar, secrétaire général d’Amnesty International.

L'ONG de défense des droits de l'homme explique que les 10.000 jeunes participants, issus au total de 22 pays différents, devaient pour les besoins de l'enquête identifier jusqu’à cinq problèmes parmi une liste de 23 auxquels le monde est confronté.

Dans le détail, 41 % des participants ont répondu que le changement climatique était l’un des problèmes les plus importants, et 57 % ont placé le réchauffement comme le problème environnemental numéro un.

Un monde jugé inégal, instable et austère

Autre enseignement, la corruption apparaît, à l'échelle nationale cette fois, comme le sujet le plus grave (36 %), suivie de l’instabilité économique (26 %) et la pollution (26 %), quasiment ex-aequo avec les inégalités de revenu (25 %).

Alors que les résultats de cette enquête sont publiés au moment où des manifestations massives initiées par des jeunes se déroulent à travers le monde, l'analyse de Julie Verhaar est que les jeunes veulent que les dirigeants mondiaux «rendent des comptes pour l'urgence climatique», mais également «pour les abus de pouvoir».

«Cette génération vit dans un monde d’inégalités, d’instabilité économique et d’austérité croissantes, dans lequel nombre de personnes ont été abandonnées», estime la spécialiste.

En résumé, les jeunes «veulent voir éclore un avenir complètement différent, au lieu de la catastrophe vers laquelle nous nous dirigeons», ajoute-t-elle.

Des changements profonds demandés 

Cette jeune génération, qui à 73 % estime que la protection des droits humains est une donnée essentielle à la bonne marche du monde, demande des changements profonds.

Si les dirigeants ne les prennent pas au sérieux, ils prennent en effet le risque «de trahir une génération entière», prévient encore Julie Verhaar.

Pour autant, si les jeunes sont traditionnellement les plus à même à se mobiliser spontanément, l'enquête révèle que la plupart d'entre eux pensent toujours que voter lors des élections est un moyen efficace de permettre des changements, et cela bien plus que participer à une grève ou à une manifestation, ce qui démontre que les réponses ne représentent pas forcément de mauvaises nouvelles pour les dirigeants à partir du moment où ils sont «disposés à écouter» ce que les jeunes ont à leur dire.

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