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Algérie : 20,43% de participation à 15h, inférieure au scrutin de 2014

Certains se sont malgré tout précipités pour pouvoir voter Certains se sont malgré tout précipités pour pouvoir voter [RYAD KRAMDI / AFP]

Après près d'un an de contestation, une élection présidentielle a lieu en Algérie ce 12 décembre. Cependant, les manifestants qui demandent un renouveau du système appellent à un boycott du scrutin. Depuis le début de la journée électorale, les tensions sont d'ailleurs nombreuses dans le pays. Le taux de participation était de 20,43% à 15h, a indiqué le président de l'Autorité nationale indépendante des élections (Anie), Mohamed Charfi.

A titre de comparaison, la participation était de 23,25% à 14H00 locales lors de la dernière présidentielle en 2014, où seuls 50,7% des votants s'étaient déplacés. La plupart des observateurs s'attendent à une forte abstention jeudi, le puissant mouvement («Hirak») de contestation populaire qui ébranle l'Algérie depuis février ayant appelé au boycott du scrutin.

Une élection sous tension

La Kabylie, région qui vote habituellement très peu aux élections nationales, a même connu des actions violentes. Ainsi, un bureau électoral a été saccagé par des opposants à Béjaïa selon plusieurs témoins présents sur place. Les listes de votants ont été détruites, tout comme les urnes. Deux autres lieux similaires étaient assiégés à la mi-journée. 

Si les manifestations organisées chaque semaine depuis de longs mois sont tolérées par les forces de l'ordre, plusieurs journalistes présents sur place ont noté la mise en place d'un dispositif de sécurité particulièrement élevé dans les principales villes du pays. Cela n'a pas empêché l'organisation de rassemblements en opposition aux élections à Alger ou encore Oran.

Véhéments, les contestataires ont réussi à passer outre un cordon de police pour rejoindre le carrefour de la Grande Poste dans l'après-midi, un lieu symbolique du mouvement. Dans la foulée, le vote a été momentanément interrompu dans un bureau électoral proche. La situation est revenue à la normale après l'évacuation des manifestants. 

Malgré tout, une centaine d'électeurs et les candidats se sont rendus dans les isoloirs afin de procéder à leur vote dès l'ouverture des bureaux, ce qui a surpris certains observateurs.

Il faudra donc atteindre la fin de la journée pour avoir une idée plus précise de l'abstention. Quel que soit le chiffre, le Hirak, mouvement anti-régime qui est à l'origine de la contestation, devrait sans surprise contester le résultat et continuer d'appeler à des changements en profondeur des cadres des institutions du pays. 

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