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Comme Israël, ces pays qui connaissent un blocage politique

De gauche à droite les manifestations au Liban, Sophie Wilmes la Première ministre belge et Juan Guaido président autoproclamé du Venezuela De gauche à droite les manifestations au Liban, Sophie Wilmes la Première ministre belge et Juan Guaido président autoproclamé du Venezuela. [MAHMOUD ZAYYAT / AFP - NICOLAS MAETERLINCK / BELGA / AFP - CRISTIAN HERNANDEZ / AFP]

Trois élections législatives en moins d'un an, voici à quoi se résume la vie politique israélienne de ces douze derniers mois. Les députés n'arrivent pas à se mettre d'accord sur la formation d'un gouvernement, bloquant ainsi les avancées sur certains dossiers importants. Cependant, cette situation n'est pas inédite, puisque plusieurs pays sont ou ont été confrontés à cela.

Belgique

La Belgique est habituée aux blocages politiques de longue durée. Après avoir passé 541 jours sans gouvernement entre 2010 et 2011, le pays est de nouveau au coeur d'une crise depuis les élections de mai 2019. Si l'on est encore loin du record d'il y a huit ans, l'impasse ne semble pas prête de se résoudre.

Contrairement à Israël, la tradition belge fait qu'en cas de blocage, l'organisation de nouvelles élections est le dernier recours, après l'échec de toutes les négociations. De plus, il faut que le Parlement lui-même vote une dissolution à la majorité, ce qui peut s'avérer difficile à obtenir. 

Espagne

Loin de l'exemple belge, l'Espagne connaît une série d'élections record pour mettre fin à une forte instabilité politique. En quatre ans, le pays a connu autant de scrutins généraux, visant à former un gouvernement. Le début de cette crise provient, comme cela a été vécu dans d'autres pays, de la fin du bipartisme gauche droite.

L'entrée de Podemos et Ciudadanos au Parlement en 2015 a entrainé un jeu d'alliance difficile pour la formation des gouvernements, qui explique en grande partie pourquoi la situation peine à se fixer. En novembre 2019, les socialistes remportent de peu les dernières élections, et doivent négocier. Si un accord de coalition a été trouvé, il faut qu'il soit validé par un vote au Parlement avant de pouvoir former une équipe gouvernementale. Tâche qui nécessite davantage de discussions, puisque cette coalition ne dispose pas de la majorité absolue, et les élus catalans affirment toujours qu'ils n'iront pas dans ce sens. De quoi imaginer une cinquième élection dans les mois qui viennent ? 

Venezuela

Contrairement aux deux pays européens cités précédemment, la situation politique n'est pas directement causée par une élection sans réel vainqueur, mais bien par une crise économique. Depuis 2013, et la chute du prix du pétrole, le pays, dont le budget dépendait quasi essentiellement de l'or noir, est embourbé dans un marasme sans précédent. Outre le flux de réfugiés quittant le pays, l'une des conséquences a été le début d'une crise politique face au refus de Nicolas Maduro d'organiser de nouvelles élections présidentielles libres.

Juan Guaido, son principal opposant et président de l'Assemblée nationale du pays, s'est autoproclamé président de la République bolivarienne et est soutenu par une grande part de la communauté internationale. Depuis, les deux hommes se font face sans qu'un accord de sortie de crise ne soit trouvé. Un coup d'Etat de la part du camp de Juan Guaido a même échoué. Si des négociations avaient un temps été annoncé, la situation semble plus que jamais dans l'impasse.  

Liban

Une taxe sur les messages WhatsApp. Il n'en faut pas toujours plus pour créer un mouvement de contestation qui bloque la vie politique d'un pays pendant plusieurs semaines. Après l'annonce de cet impôt, des manifestations ont éclaté dans plusieurs villes du Liban. 

Malgré le retrait de la mesure, les rassemblements ont continué pour dénoncer la corruption du monde politique, et un changement de gouvernement. Si le Premier ministre Saad Hariri a fini par remettre sa démission, les prétendants ne se pressent pas pour le remplacer. Un gouvernement de technocrates, dirigé par une personnalité politique est actuellement en négociation, mais le président du pays ne semble pas encore avoir trouvé le candidat susceptible d'accepter la mission ô combien périlleuse, pouvant mettre fin à une carrière politique si elle n'est pas menée à bien. 

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