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En Angleterre, 5550 personnes sont mortes en attendant un lit d'hôpital ces trois dernières années

Le nombre de lits disponibles au Royaume-Uni a fortement diminué. Le nombre de lits disponibles au Royaume-Uni a fortement diminué. [ISABEL INFANTES / AFP]

Selon une étude menée par les médecins du National Health Service (NHS), plus de 5000 personnes sont décédées à l’hôpital en attendant un lit. Ces morts seraient, selon les chercheurs, uniquement dues à la longueur des délais de prise en charge.

Dr Chris Moulton et Dr Cliff Mann ont analysé les cas de plus de 4 millions de patients dans les services d’urgence en Angleterre ces trois dernières années. Ils montrent que sur les 79.228 d'entre eux ayant patienté environ six heures, 960 sont décédés à cause de l’attente. 

Selon The Guardian, cela signifie qu’une personne sur 83 qui patientera autant avant d’être prise en charge décédera dans les couloirs de l’hôpital. Parfois, les délais sont encore plus long, et plus de 600 personnes sont mortes car elles ont dû attendre plus de onze heures, selon l'étude. Les chercheurs sont formels : ces morts ne sont que la conséquence des délais trop importants, et non pas de la condition des patients.

Le sous-effectif du personnel de santé et la réduction des lits d’hôpitaux sont des causes avancées par les médecins pour expliquer la longueur du temps d’attente. Le journal britannique avait révélé il y a quelques semaines que le nombre de places d’hôpital en Angleterre avait atteint son plus bas niveau jamais enregistré. Plus de 17.000 lits ont été supprimés depuis 2010, ne laissant plus que 127.225 places disponibles. 

et en france ? 

Le nombre de lits d’hôpitaux à également tendance à diminuer en France, rappelle Slate. On compte en moyenne 598 lits pour 100.000 habitants en 2017, contre 642 en 2010, selon Eurostat. Inversement, la fréquentation des urgences est en force hausse : le nombre annuel de passages progresse de 3,5% en moyenne. Le nombre de médecins diminuant dans certaines zones, les patients sont obligés de se rabattre sur les hôpitaux publics, qui n'ont pas les moyens de prendre en charge autant de malades. 

Face au sous-effectif des urgences, au manque de matériel et aux difficultés quotidiennes que rencontrent le personnel hospitalier, le collectif Inter Urgences appelle à «une grande journée d’action nationale» le 17 décembre prochain. 

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