En direct
A suivre

Boris Johnson triomphe, le Brexit bientôt réalité

[AFP]

Finies, les tergiversations sur le Brexit : plébiscité par les électeurs britanniques, le Premier ministre conservateur Boris Johnson s'est engagé vendredi 13 décembre à tourner pour de bon le dos à l'Union européenne fin janvier et à rassembler un pays profondément divisé.

Le dirigeant a été reçu en fin de matinée au palais de Buckingham où la reine Elizabeth II devait le charger officiellement de former un nouveau gouvernement, quelques heures après avoir remporté une majorité d'une ampleur sans précédent pour les tories aux législatives depuis Margaret Thatcher en 1987.

Le Brexit réalisé d'ici au 31 janvier

Après plus de trois ans de déchirements sur le Brexit, voté par 52% des Britanniques lors du référendum de 2016, «je vais mettre fin à ces absurdités et nous allons le réaliser à temps d'ici au 31 janvier», avait peu auparavant déclaré le dirigeant, triomphant, devant ses partisans.

Sa victoire montre, selon lui, la «décision irréfutable, irrésistible et incontestable» des Britanniques, lassés de plusieurs années de psychodrame, de tourner la page de l'UE après 47 ans d'un mariage houleux.

Les résultats quasi définitifs donnent aux conservateurs une majorité de 364 sièges sur 650 à la Chambres des communes (contre 317 en 2017), grâce à la prise de circonscriptions ouvrières détenues depuis des décennies par les travaillistes. Les résultats de la dernière circonscription à dépouiller, incluant des îles des Cornouailles (sud-ouest), ne devraient être connus que dans l'après-midi, le comptage ayant été retardé en raison du mauvais temps.

Principale formation d'opposition, le Parti travailliste s'effondre à 203 sièges (contre 262), son pire score depuis 1935, plaçant leur très à gauche chef de file Jeremy Corbyn sur un siège éjectable.

Boris Johnson a évoqué un «tremblement de terre» qui redessine le paysage politique, mais il s'est aussi voulu rassembleur, réitérant ses promesses de campagnes d'investir dans la santé et la sécurité. Il déclinera son programme législatif lors du traditionnel discours de la reine jeudi, au surlendemain de la rentée parlementaire.

Il entend présenter avant Noël aux députés l'accord de divorce négocié avec Bruxelles, jusqu'ici recalé faute de majorité. 

Dans l'immédiat, le Brexit ne changera rien en raison de la période de transition jusqu'à fin 2020, pendant laquelle les Britanniques continueront d'appliquer les règles européennes, afin d'éviter une rupture brutale. Mais une nouvelle phase, au moins aussi périlleuse, s'annonce pour les mois voire les années à venir:  celle des complexes négociations sur la future relation avec le bloc européen, principal partenaire commercial des Britanniques.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités