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Liban : montée des tensions avant les consultations parlementaires pour choisir un Premier ministre

Des manifestations violentes ont eu lieu à deux jours des consultations parlementaires Des manifestations violentes ont eu lieu à deux jours des consultations parlementaires. [ANWAR AMRO / AFP]

Crise politique, menace d'effondrement économique, manifestations parfois violentes... Le Liban semble au bord du chaos alors que les consultations parlementaires prévues ce 16 décembre afin de nommer un chef de gouvernement ont été repoussées.

Le pays, secoué par une vague de contestation depuis deux mois, s'enfonce un peu plus dans la crise. Après la démission du Premier ministre Saad Hariri, le siège de chef du gouvernement reste vacant. Les différentes négociations politiques sont un échec, et montrent la fébrilité du monde politique face à la situation. Les protestataires réclament un gouvernement composé de technocrates issus de la société civile afin de mettre fin à la corruption, mais personne ne se risque à en prendre la tête. 

Le seul qui semble accepté par les parlementaires n'est autres que Saad Hariri. Une éventualité rejetée par les manifestants. Dans ce contexte, le monde politique semble donc vouloir gagner du temps, ce qui pourrait entrainer une montée des tensions alors que la situation économique étrangle les Libanais. Un tiers de la population vit en effet sous le seuil de pauvreté. 

Des violences qui inquiètent

Le système politique libanais ne facilite pas les choses, puisque la Constitution exige que le gouvernement soit par un sunnite, et que les ministres représentent l'ensemble des nombreuses communautés du pays. Les candidats qui cochent toutes les cases ne sont donc pas forcément nombreux. 

Mais cette excuse ne suffit pas à faire patienter les manifestants. Les actions violentes sont d'ailleurs de plus en plus nombreuses, et les forces de l'ordre n'hésitent pas à répondre. Le coordinateur spécial de l'ONU pour le Liban, Jan Kubis, a d'ailleurs plaidé le 16 décembre en faveur d'une enquête sur «l'usage excessif de la force» dans la répression des rassemblements. 

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