Au cours d’une longue interview accordée au média américain NPR, l’actrice Charlize Theron est revenue sur le harcèlement sexuel dont elle a été victime de la part d’un réalisateur connu.
Lors d’une soirée de l’année 1994, la native d’Afrique du Sud s’est rendue chez cet homme pour une audition. Le directeur l’a accueilli en «pyjama en soie» avant de lui offrir un verre et de lui caresser le genou.
La mannequin, alors âgée de 19 ans, a été déstabilisée : «Je débutais à peine. Je ne connaissais pas les tenants et les aboutissants». «Je n’étais pas entièrement convaincue qu’il s’agissait de harcèlement sexuel avant la fin de ma carrière», a-t-elle ajouté. A cette époque, elle s'était même demandé si cette pratique n’est pas courante dans le milieu du cinéma.
«Je m’en suis beaucoup voulue…»
«Je m’en suis beaucoup voulue… de ne pas avoir dit les bonnes choses, de ne pas l’avoir envoyé faire un tour», a-t-elle regretté. Elle en a retenu la frustration de ne pas mettre en pratique toutes ces choses que l’on pense faire avant de se retrouver dans pareille situation. Charlize Theron s’est même rappelée s’être excusée auprès du réalisateur «au moment de quitter la pièce».
Huit ans plus tard, son harceleur lui a de nouveau proposé un rôle. D’abord déterminée à décliner l'offre, elle a finalement décidé d’accepter afin de confronter son agresseur. Hélas, il a refusé d’aborder le sujet quand elle a évoqué l’incident.
De cette nouvelle rencontre, est restée la frustration de ne pas avoir pu discuter avec son agresseur. De ne pas pu lui faire comprendre ce qu’elle avait endurée.
L’entretien s'est déroulé dans le cadre de la promotion du film «Scandale». Réalisé par Jay Roach, il revient sur les accusations de harcèlement sexuel et la chute de Roger Ailes, cofondateur de la chaîne Fox News. Charlize Theron y incarne l’ancienne présentatrice de la chaîne, Megyn Kelly.