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L'otage française Sophie Pétronin a été «oubliée», estime son époux

Concernant d'éventuelles négociations en vue de sa libération, pour lui, «c'est au point mort». [Handout / www.liberons-sophie.fr / AFP]

Le Français Jean-Pierre Pétronin a déploré lundi le silence entourant le sort de son épouse Sophie, enlevée au Mali le 24 décembre 2016, disant avoir le sentiment qu'elle avait été «oubliée», dans un entretien à la radio Europe 1.

«On ne sait pas si elle est vivante. Cela fait un an que nous n'avons plus de nouvelle du tout», a lancé le mari de la médecin humanitaire septuagénaire, enlevée à Gao par des hommes armés. «On a l'impression, quand même, qu'elle est oubliée», a-t-il dit.

«Il y a 4.000 hommes là-bas, s'ils savent où aller, pourquoi ne pas faire une tentative (de libération) ?», a-t-il demandé, en faisant référence aux 4.500 soldats français déployés au Sahel. «De toute façon, actuellement elle est sacrifiée...», a-t-il ajouté.

Concernant d'éventuelles négociations en vue de sa libération, pour lui, «c'est au point mort». «C'est peut-être top secret ou quoi que ce soit mais si quelqu'un du gouvernement nous entend, est-ce qu'il peut dire (quelque chose) à mon fils ou à moi ; est-ce qu'il peut nous donner un peu de réconfort ?», a-t-il plaidé.

«Notre président, M. Macron aurait pu nous recevoir mais depuis trois ans absolument rien...», a-t-il aussi regretté.

En mai, lors d'un hommage à Paris à deux soldats français tués au Burkina Faso lors d'une opération de libération d'otages, le président Emmanuel Macron avait spécifiquement évoqué Sophie Pétronin, «aux mains de ses ravisseurs» : «Nous ne l’oublions pas. Ceux qui attaquent un Français doivent savoir que jamais notre nation n'abandonne ses enfants, quelles que soient les circonstances et fût-ce à l'autre bout de la planète», avait-il affirmé.

De son côté, le chef d'état-major français, le général François Lecointre, avait indiqué sur la radio RTL ne pas avoir «d'éléments sur l'endroit» où elle était détenue.

Ces derniers mois, son fils Sébastien Chabaud-Pétronin a néanmoins plusieurs fois déploré que, selon lui, l'État ne veuille pas négocier la libération de sa mère, «une dame âgée et malade».

«Je suis inquiet parce que de toute façon ça doit être des conditions difficiles et puis, du fait qu'il y a plus de vidéo, nous on ne sait pas quelle maladie elle a», a déclaré Jean-Pierre Pétronin.

«On nous dit +cancer+, on en sait rien. Parce qu'il y a trois ans, quand on était en contact par mail, elle ne nous a jamais parlé de maladie», a-t-il poursuivi.

La dernière vidéo où apparaissait Sophie Pétronin avait été reçue mi-juin 2018. Elle y semblait très fatiguée, le visage émacié, et en appelait à M. Macron. Dans une autre vidéo en novembre 2018, où elle ne figurait pas, ses ravisseurs affirmaient que son état de santé s'était dégradé.

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