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Brexit : la semaine du dénouement ?

Après un premier vote favorable avant Noël, les députés se pencheront de nouveau sur l’accord de Brexit de Boris Johnson cette semaine. Après un premier vote favorable avant Noël, les députés se pencheront de nouveau sur l’accord de Brexit de Boris Johnson cette semaine. [JESSICA TAYLOR / UK PARLIAMENT / AFP]

Enfin le bout du tunnel ? Après un interminable feuilleton, le Brexit semble sur le point de connaître son dénouement cette semaine. L'accord de divorce de Boris Johnson sera de retour devant le Parlement britannique ce mardi 7 janvier, et devrait être définitivement adopté dès ce jeudi 9 janvier.

Il fait peu de doutes que les députés voteront en faveur du compromis négocié par le Premier ministre britannique avec l'UE, le Parti conservateur de l'excentrique dirigeant ayant une imposante majorité absolue à la Chambre des communes depuis les élections de mi-décembre (365 sièges sur 650). Les parlementaires avaient déjà largement plébiscité le texte lors d'un premier vote, fin décembre, avec 358 voix pour et 234 contre, après avoir rejeté par trois fois le traité de Theresa May, la prédécesseure de Boris Johnson, entre janvier et mars 2019.

Un «oui» de principe, avant des débats plus détaillés à partir de ce mardi, sur le fond de l'accord, et sur les amendements proposés par les parlementaires. Mais seuls ceux soutenus par le gouvernement ont une chance d'être adoptés. Parmi ces amendements figure notamment celui des deux députés conservateurs eurosceptiques Mark Francois et Nigel Evans, qui proposent de faire sonner la cloche de Big Ben au moment précis où le Royaume-Uni sortira de l'UE, le 31 janvier prochain à 23h heure locale (minuit en France).

Le gouvernement espère que le processus d'adoption à la Chambre des communes sera achevé ce jeudi, avec un vote final ce jour-là. S'il est favorable - ce qui est plus que probable -, cela mettra alors le Royaume-Uni sur les rails d'un Brexit sans rupture brutale des liens avec l'UE, après des mois d'impasse. En effet, les dernières étapes ne devraient être ensuite que des simples formalités.

Une simple étape avant de nouvelles négociations

La semaine prochaine, l'accord sera transmis à la Chambre des lords, la chambre haute du Parlement britannique, qui devrait voter pour le texte, avant que celui-ci ne reçoive l'assentiment de la reine Elizabeth II. Il ne restera alors plus au Parlement européen qu'à le ratifier pour que le Royaume-Uni sorte de l'UE le 31 janvier prochain de façon «douce», après 47 ans d'une vie commune mouvementée et un divorce reporté trois fois.

Mais Londres et Bruxelles seront encore loin d'en avoir fini avec le Brexit. Cela ne signera en effet que la fin de la première phase du dossier. Une période de transition s'ouvrira alors le 1er février, durant laquelle quasiment rien ne changera dans les relations entre le Royaume-Uni et l'Union. Elle doit permettre aux deux parties de négocier le cadre de leur relation future, en particulier de conclure un accord de libre-échange.

Des discussions qui s'annoncent complexes et pleines de tension. Boris Johnson a déjà annoncé qu'il ne souhaitait pas d'extension de la période de transition, prévue pour durer jusqu'à fin 2020, un calendrier jugé trop court par l'UE, faisant resurgir le spectre d'un «no deal» le 31 décembre 2020. Il y a donc fort à parier que le sujet sera au menu de la rencontre entre Boris Johnson et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui se rendra ce mercredi à Londres.

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