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On sait désormais comment un morceau de cerveau a pu être conservé pendant 2600 ans

Ce crâne de l'âge de fer appartenait à un homme âgé de 26 à 47 ans, qui aurait été sacrifié au cours d’une cérémonie rituelle particulièrement violente.[©Fred TANNEAU / AFP]

En 2008, des archéologues ont découvert lors d’une fouille à Heslington, au Royaume-Uni, un crâne vieux de 2 600 ans avec des restes de cerveau – fait exceptionnel –en très bon état de conservation. Douze ans après, une équipe de scientifiques affirme avoir résolu ce mystère.

Enterré dans un sol riche en argile, ce crâne de l’âge de fer appartenait à un homme âgé de 26 à 47 ans. Ce dernier aurait été sacrifié au cours d’une cérémonie rituelle particulièrement violente, comme en témoignent les marques et fractures sur ses os, qui laissent penser que l’individu aurait été pendu, puis décapité.

deux protéines conservatrices

Si de nombreuses réponses ont été apportées après l’autopsie, une question subsistait. Comment le tissu cérébral a-t-il pu être aussi bien conservé, avec ses replis et ses rainures, alors qu'il est censé se décomposer rapidement après la mort ?

Selon une étude parue ce mercredi 8 janvier dans le Journal of the Royal Society Interface, le cerveau a été préservé de la putréfaction grâce à deux agrégats protéiques beaucoup plus stables et plus concentrés que ceux présents dans les tissus de cerveaux modernes.

La première, la protéine acide fibrillaire gliale, ou GFAP, est un filament intermédiaire présent dans certaines cellules gliales du système nerveux central, et la deuxième, dans les neurofilaments, un filament intermédiaire des neurones. Combinés, les neurofilaments et la GFAP ont ainsi protégé le tissu des effets du temps, note l'étude.

Si certains agrégats protéiques peuvent conduire à des maladies comme Alzheimer – selon les scientifiques rien ne montre que cet homme en était atteint – les recherches montrent qu’ils agissent également comme des conservateurs efficaces.

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