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Conflit Iran - Etats-Unis, en direct : deuxième visite en Iran du chef de la diplomatie d'Oman en une semaine

Le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif a discuté dimanche à Téhéran de questions relatives à la sécurité du Golfe avec son homologue omanais, Youssef ben Alaoui.[Punit PARANJPE / AFP]

L'Iran a fait volte-face et reconnu être responsable du crash du Boeing 737 ukrainien qui transportait 176 personnes. Tout en pointant une erreur humaine, Téhéran dénonçe aussi «des temps de crises causée par l'aventurisme américain».

La mort du général Ghassem Soleimani, tué vendredi 3 janvier sur ordre de Donald Trump dans un raid américain à Bagdad (Irak), fait toujours craindre les risques d'une dangereuse escalade. Suivez les derniers événements en direct.

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Le puissant général iranien Soleimani tué sur ordre de Donald Trump à Bagdad

16h10

Le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif a discuté dimanche à Téhéran de questions relatives à la sécurité du Golfe avec son homologue omanais, Youssef ben Alaoui, pour la deuxième fois en moins d'une semaine.

MM. Zarif et ben Alaoui ont discuté de la coopération entre leurs deux pays «à propos du détroit d'Ormuz et ont souligné la volonté de leurs gouvernements (...) de garantir à tous la sécurité (du transport) maritime et (de l'approvisionnement) énergétique», selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères iranien.

M. ben Alaoui a fait escale à Téhéran alors qu'il rentrait du Forum économique mondial de Davos (Suisse), où M. Zarif a renoncé à se rendre, selon Téhéran, à cause de «changements unilatéraux» imposés par les organisateurs de cette rencontre annuelle de l'élite économique mondiale et de responsables politiques.

Le ministre omanais s'était déjà entretenu avec son homologue iranien mardi à Téhéran. Les deux hommes se sont rencontrés à au moins quatre reprises depuis fin juillet 2019.

Par le passé, le sultanat d'Oman, qui entretient de bonnes relations tant avec Washington qu'avec Téhéran a mené plusieurs missions de médiation entre ces deux capitales, qui n'entretiennent plus de liens diplomatiques depuis 1980.

Vendredi 24 janvier

23h31

Le bilan de l'attaque iranienne contre la base aérienne d'Aïn al-Assad en Irak le 8 janvier, plus lourd qu'annoncé initialement avec 34 soldats américains victimes de commotion cérébrale, s'est invité vendredi dans la campagne présidentielle américaine.

Sur ces 34 militaires, la moitié ont déjà réintégré leurs unités mais huit soldats ont été rapatriés aux Etats-Unis et neuf autres évacués vers un hôpital militaire américain en Allemagne. Ils y seront traités pour des symptômes de commotion dus aux explosions, a précisé vendredi au cours d'une conférence de presse un porte-parole du ministère américain de la Défense, Jonathan Hoffman.

Parmi les symptômes ressentis par les soldats, il a cité des «maux de tête, vertiges, hypersensibilité à la lumière, agitation et nausées». Ces symptômes ont rapidement disparu dans certains cas, mais pour les autres, ils se sont aggravés et les soldats ont dû être évacués.

Dans la nuit du 7 au 8 janvier, Téhéran avait lancé des missiles contre les bases d'Aïn al-Assad (ouest) et d'Erbil (nord), où sont stationnés certains des 5.200 soldats américains, en représailles à l'élimination du général iranien Qassem Soleimani.

«Aucun Américain n'a été blessé dans les attaques de la nuit dernière», avait déclaré peu après le président américain Donald Trump dans un discours télévisé.

Mais la semaine dernière, le Pentagone avait reconnu que 11 soldats souffraient en réalité de commotion cérébrale. Le porte-parole du Pentagone a expliqué vendredi le nouveau bilan par le fait que ces symptômes mettent souvent plusieurs jours à apparaître.

12h00

Des milliers de partisans du puissant leader chiite Moqtada Sadr manifestent ce vendredi à Bagdad pour demander l'expulsion des troupes américaines d'Irak, où le sentiment antiaméricain a redoublé ces dernières semaines. Aux cris de «Dehors, dehors, occupant» ou «Oui à la souveraineté», une foule de fidèles de Moqtada Sadr, hommes, femmes et enfants parfois venus en bus d'autres régions, se sont rassemblés dans le quartier de Jadriyah, agitant des drapeaux irakiens.

Jeudi 23 janvier

20h35

Les discussions avec Bagdad sur l'avenir des troupes américaines, dont le Parlement irakien réclame le départ du pays, n'ont pas encore commencé, a déclaré jeudi un haut responsable américain, estimant que les soldats ne pourraient pas rester indéfiniment sans mener à bien leur mission antijihadistes. Depuis que les Etats-Unis ont tué le 3 janvier, dans une frappe menée près de l'aéroport de Bagdad, le puissant général iranien Qassem Soleimani et son lieutenant Abou Mehdi al-Mouhandis, les opérations contre Daesh «sont à l'arrêt en Irak», a rappelé le coordinateur américain de la coalition internationale contre le groupe jihadiste, James Jeffrey. «Nous nous concentrons sur la protection de nos forces» menacée de représailles iraniennes, a-t-il souligné lors d'une conférence de presse à Washington.

Mercredi 22 janvier

17h50

Le puissant général iranien Qassem Soleimani était «un véritable agitateur» mais son assassinat par les Américains en Irak n'était «pas une bonne idée», car il a contribué à déstabiliser un peu plus ce pays, a estimé mercredi le chef d'état-major français.

«Soleimani n'était pas un saint, c'était très évidemment un véritable agitateur et un élément de déstabilisation très efficace des Iraniens», mais «aller tuer Soleimani sur le terrain irakien me semble ne pas avoir été une bonne idée», a déclaré le général François Lecointre lors d'une rencontre avec l'Association des journalistes de défense (AJD).

«Cela affaiblit la position de l'Irak et très clairement, la volonté de la coalition (internationale (anti-Etat islamique, ndr), des Occidentaux, c'est de consolider l'Irak, c'est de l'aider à se reconstruire comme un état stable et souverain dans la région», a-t-il fait valoir.

11h54

Fer de lance d'une insurrection sanglante contre l'invasion américaine en 2003, les chefs sunnites irakiens s'inquiètent aujourd'hui du possible retrait d'Irak des troupes américaines, perçues comme un contrepoids à l'influence grandissante de l'Iran. Ces dernières semaines, les tensions entre Washington et Téhéran se sont cristallisées sur le sol irakien après la mort dans un raid américain à Bagdad du puissant général iranien Qassem Soleimani et une riposte iranienne qui a visé deux bases militaires abritant des soldats américains en Irak. Furieux, le Parlement irakien a voté le 5 janvier l'expulsion des troupes étrangères, dont 5.200 soldats américains déployés auprès des forces locales.

Mardi 21 janvier

17h22

Un député iranien a proposé mardi une récompense de 3 millions de dollars «à quiconque tuera Trump» pour venger la mort du général Qassem Soleimani tué début janvier à Bagdad sur ordre du président américain, selon l'agence semi-officielle iranienne Isna. «Nous donnons 3 millions de dollars à quiconque tuera (Donald) Trump», a déclaré à la tribune du Parlement Ahmad Hamzeh, cité par Isna. Selon Icana, l'agence du Parlement iranien, M. Hamzeh a dit faire cette offre au nom des «3 millions d'habitants de (la province de) Kerman» dans le Sud-Est de l'Iran.

08H04

Deux missiles ont été tirés en direction du Boeing 737 d'Ukraine International Airlines abattu le 8 janvier par les forces armées iraniennes, selon un rapport d'enquête préliminaire de l'Organisation de l'aviation civile iranienne (CAO). "Les enquêteurs [...] ont accédé aux informations de [l'état-major] et ont découvert que deux missiles [...] M1-TOR avaient été tirés en direction de l'avion depuis le nord", indique ce rapport publié dans la nuit de lundi à mardi.

LUNDI 20 JANVIER

22H41

Trois roquettes sont tombées lundi soir sur la Zone verte de Bagdad, près de l'ambassade américaine, ont indiqué à l'AFP des sources au sein des services de sécurité, sans faire état de victime. Depuis fin octobre, des dizaines de roquettes ont visé des soldats et des diplomates américains en Irak, notamment dans la Zone verte de Bagdad. Ces attaques n'ont jamais été revendiquées mais elles ont été attribuées pour plusieurs d'entre elles aux factions pro-Iran par Washington.

19h28

Le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, a appelé lundi les pays alliés des Etats-Unis à mener des actions plus énergiques contre le mouvement chiite Hezbollah, inscrit par Washington sur la liste des organisations terroristes. En visite à Bogota, première escale d'une tournée en Amérique latine et aux Caraïbes, M. Pompeo a en outre jugé «inacceptable» que des membres de cette milice soutenue par l'Iran aient trouvé refuge au Venezuela, avec la protection présumée du gouvernement de Nicolas Maduro. «Nous prenons note de ce que nous venons d'entendre de la part du président (colombien Ivan) Duque. La Colombie, notre amie et alliée, a déclaré le Hezbollah organisation terroriste. J'espère que d'autres nations prendront des mesures similaires contre ce groupe et d'autres mouvements terroristes», a-t-il ajouté.

18h30

Trois manifestants ont été tués et des dizaines blessés lundi à Bagdad lors de nouveaux affrontements avec les forces de sécurité, à l'expiration du délai donné au gouvernement par le mouvement de contestation pour répondre à ses revendications. Pour éviter que le mouvement né en octobre ne perde de son élan face à la montée des tensions Washington et Téhéran, les manifestants ont adressé le 13 janvier un ultimatum d'une semaine aux dirigeants pour répondre à leurs demandes, principalement une refonte du pouvoir passant par des élections anticipées. Dès dimanche, à la veille de la date-butoir, des jeunes manifestants ont commencé à bloquer routes et ponts à l'aide de pneus brûlés à Bagdad et dans le Sud. Lundi, ils ont relancé leur action dans la capitale : des jeunes portant des casques et des masques à gaz ont érigé des barricades métalliques pour tenter de repousser la police anti-émeute.

18H29

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a pressé l'Iran de remettre à Kiev les boîtes noires de l'avion de ligne abattu, en recevant lundi un ministre iranien, un haut responsable à Téhéran ayant indiqué que son pays comptait les garder. M. Zelensky a «souligné que l'Ukraine avait des capacités techniques et des spécialistes expérimentés» pour réaliser avec succès le «décryptage des enregistreurs de vol» du Boeing, lors d'un entretien avec le ministre iranien des Transports Mohammad Eslami, a indiqué la présidence dans un communiqué.

Dimanche 19 janvier

22h51

Le Canada a insisté dimanche auprès de Téhéran pour que les boîtes noires de l'avion ukrainien abattu par l'Iran le 8 janvier soient envoyées «rapidement» en Ukraine ou en France.

Le ministre canadien des Affaires étrangères François-Philippe Champagne a dit avoir contacté son homologue iranien à ce propos.

«J'ai réitéré la position du Canada que les boîtes noires soient envoyées le plus rapidement possible soit en Ukraine soit en France pour que ce puisse être fait dans un endroit ou l'expertise existe et que ce soit fait de façon transparente», a déclaré M. Champagne en marge d'un séminaire du gouvernement à Winnipeg (centre).

15h32

Les cercueils des onze Ukrainiens morts dans l'avion civil abattu par erreur à Téhéran, dans un contexte de tensions exacerbées avec Washington, ont été rapatriés d'Iran à Kiev dimanche, enveloppés de drapeaux. 

Le président Volodymyr Zelensky, le Premier ministre Oleksiï Gontcharouk et d'autres dignitaires ont assisté à une cérémonie solennelle à l'aéroport Boryspil de la capitale ukrainienne. Sur des images diffusées en direct, l'on voit les cercueils des neuf membres de l'équipage et de deux passagers en train d'être transportés.

Le président ukrainien n'a pas prononcé de discours mais la présidence a exprimé ses «sincères condoléances aux familles et aux proches des victimes», dans un communiqué. Des employés de la compagnie aérienne Ukraine International Airlines (UIA) et des proches des victimes ont assisté à la cérémonie sur le tarmac, certains en larmes, à genoux ou un bouquet de fleurs à la main.

Les cercueils enveloppés dans des drapeaux ukrainiens bleu et jaune ont été transportés par des gardes d'honneur qui ont également brandi les drapeaux des autres pays d'origine des victimes.

Les cercueils vont rester plusieurs heures dans un terminal de l'aéroport pour y recueillir les hommages. Les funérailles sont prévues lundi.

DIMANCHE 19 JANVIER

19h58

Des caméras «à des kilomètres dans le ciel», un compte à rebours et puis «boum» : Donald Trump a raconté les derniers instants du puissant général iranien Qassem Soleimani, tué par l'armée américaine dans une frappe qui a «secoué le monde». Ce récit, le président des Etats-Unis l'a livré vendredi soir à des donateurs du Parti républicain réunis dans sa résidence de Mar-a-Lago, en Floride, pour l'un des nombreux dîners privés de levée de fonds qu'il enchaîne.

La chaîne CNN a diffusé samedi un enregistrement sonore qu'elle s'est procuré, dans lequel on entend le milliardaire parler du haut gradé des Gardiens de la révolution, l'armée idéologique de la République islamique d'Iran, éliminé le 3 janvier à l'aéroport de Bagdad avec son lieutenant irakien Abou Mehdi al-Mouhandis. «Il était censé être invincible», a-t-il lancé.

Selon lui, avant la frappe qui l'a visé dans la capitale irakienne, «il disait des mauvaises choses sur notre pays». «Il disait, genre, 'nous allons attaquer votre pays, nous allons tuer vos gens'. J'ai dit : 'combien de temps est-ce qu'on doit encore écouter cette merde ?'»

Donald Trump a ensuite reproduit la scène, imitant les militaires qui s'adressaient à lui alors qu'il suivait l'opération en simultané depuis les Etats-Unis. «Ils ont dit : 'Monsieur -- et vous savez, ça vient de caméras à des kilomètres dans le ciel. Ils sont ensemble, Monsieur (...) Ils ont deux minutes et onze secondes à vivre. Ils sont dans la voiture. Ils sont dans un véhicule blindé qui est en marche. Monsieur, ils ont environ une minute à vivre, Monsieur... 30 secondes, 10, 9, 8...' Et puis soudain, 'boom'. 'Ils ne sont plus là, Monsieur.'»

Le président américain s'est réjoui d'en avoir éliminé «deux pour le prix d'un» -- Qassem Soleimani et Abou Mehdi al-Mouhandis.

Il a reconnu que la frappe avait «secoué le monde», mais, a-t-il dit, «il méritait qu'on le frappe durement». «Parce qu'il était méchant, il a tué (...) des centaines de milliers de personnes et des milliers d'Américains», a-t-il ajouté au sujet du général iranien.

09H02

Le président américain Donald Trump a appelé vendredi l'ayatollah Ali Khamenei, guide suprême de l'Iran, à surveiller son langage après un sermon dans lequel il dénonçait les «clowns américains» qui mentent selon lui de la façon «la plus vicieuse» qui soit.

«Le soi-disant 'Guide suprême' d'Iran, qui n'est plus très suprême ces derniers temps, a dit des choses méchantes concernant les Etats-Unis et l'Europe», a tweeté Donald Trump. «Leur économie s'effondre et leur peuple souffre. Il devrait faire très attention à ses mots !», a-t-il ajouté, évoquant l'ultime décideur dans les principaux dossiers de la République islamique. Lors d'un rare prêche à la mosquée Mosalla de Téhéran, le guide suprême s'en est en particulier pris aux Européens accusés d'être les «valets» des Etats-Unis sur le dossier nucléaire. Son sermon a été entrecoupé par les slogans «Mort à l'Amérique» et «Mort à Israël» de la foule qui débordait largement de la mosquée sur l'esplanade alentour, selon des images de la télévision d'Etat.

Vendredi 17 janvier

19H57

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a appelé vendredi Téhéran à envoyer les boîtes noires de l'avion de ligne ukrainien, abattu "par erreur" le 8 janvier par l'Iran, vers un laboratoire en France. Il a par ailleurs annoncé une aide financière d'urgence pour les Canadiens qui ont perdu des proches dans la catastrophe et appelé l'Iran à indemniser rapidement les victimes du drame. A propos des boîtes noires, "seuls quelques pays comme la France ont les laboratoires capables de le faire", a déclaré M. Trudeau lors d'une conférence de presse, soulignant que la France avait déjà proposé ses services.

04h49

Onze soldats américains ont été blessés dans l'attaque par l'Iran de la base aérienne d'Aïn al-Assad en Irak la semaine dernière, contrairement à ce qu'avait annoncé le président Donald Trump, a fait savoir jeudi le commandement central de l'armée américaine.

«Bien qu'aucun membre des forces armées américaines n'ait été tué lors de l'attaque iranienne du 8 janvier sur la base aérienne d'Aïn al-Assad, plusieurs d'entre eux ont été traités pour des symptômes de commotion dus à l'explosion et sont toujours en cours d'évaluation», a indiqué le commandant Bill Urban dans un communiqué.

«Dans les jours qui ont suivi l'attaque, par mesure de précaution, certains membres du personnel ont été transportés de la base aérienne d'Aïn al-Assad, en Irakl, au Centre médical régional de Landstuhl, en Allemagne, d'autres ont été envoyés au camp d'Arifjan, au Koweït, pour y subir un examen de suivi», a indiqué jeudi le porte-parole du commandement central de l'armée américaine.

Jeudi 16 janvier

12h35

Le chef de la diplomatie de l'UE, l'Espagnol Josep Borrell, a rencontré jeudi son homologue iranien Mohammad Zavad Zarif à New Delhi pour presser l'Iran de préserver l'accord nucléaire et revenir sur les violation de ses engagements. Il s'agit de la première rencontre entre les deux responsables depuis le regain de tensions provoqué par l'exécution du général iranien Qassem Soleimani.

10h57

Le président iranien Hassan Rohani a déclaré jeudi qu'il travaillait «quotidiennement à empêcher la guerre» quelques jours après que Washington et Téhéran se sont affrontés réciproquement en Irak. «Le gouvernement travaille quotidiennement à empêcher un affrontement militaire ou la guerre», a déclaré M. Rohani lors d'un discours télévisé, ajoutant : «pour moi, c'est une préoccupation quotidienne».

Mercredi 15 janvier

14H25

Un conflit entre l'Iran et les Etats-Unis entraînerait un «chaos indescriptible», a mis en garde mercredi le roi de Jordanie Abdallah II dans un discours sur les tensions croissantes au Moyen-Orient. «Et si la prochaine fois, aucun des deux camps ne faisait un pas en arrière, nous entraînant tous vers un chaos indescriptible ?», a déclaré le monarque dans l'hémicycle du Parlement européen à Strasbourg, alors que le pic des tensions entre Téhéran et Washington semble pour l'heure passé. «Une guerre totale met en danger la stabilité de toute la région. En outre, elle risque de perturber massivement l'ensemble de l'économie mondiale (...) mais aussi de provoquer une résurgence du terrorisme dans le monde entier», a poursuivi le monarque, qui s'était déjà inquiété lundi sur la chaîne France 24 d'une «résurgence» de Daesh en Irak et en Syrie.

11h07

Au moins trois combattants des milices pro-iraniennes en Syrie ont été tués dans un raid israélien contre un aéroport militaire dans le centre du pays, a rapporté mercredi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

10h02

Le président iranien Hassan Rohani a appelé à l'«unité nationale» et à un changement radical dans le mode de gouvernement de son pays après la catastrophe de l'avion ukrainien abattu à Téhéran, qui a provoqué des manifestations en Iran. «Les gens veulent s'assurer que les autorités les traitent avec sincérité, intégrité et confiance», a déclaré M. Rohani, demandant aux «forces armées» de «présenter des excuses» et d'«expliquer au peuple ce qui s'est passé» pour que les gens comprennent «qu'ils ne voulaient rien cacher».

Mardi 14 janvier

20h53

Des roquettes sont tombées mardi près d'une base abritant des troupes américaines au nord de Bagdad, blessant deux Irakiens, a indiqué l'armée irakienne, après plusieurs attaques similaires ces derniers jours. L'armée n'a pas indiqué, dans son communiqué, combien de roquettes Katioucha avaient été tirées sur la base de Taji.

13H24

Le Premier ministre britannique Boris Johnson s'est dit mardi prêt à remplacer l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien par un nouveau texte voulu par Donald Trump, qualifiant le président américain d'«excellent négociateur», et semblant contredire la position de sa diplomatie.

«Le président Trump est un excellent négociateur (...). Travaillons ensemble pour remplacer (l'accord signé en 2015) et le remplacer par l'accord de Trump», a-t-il déclaré sur la BBC, estimant que cela serait «une bonne façon d'avancer». Ces déclarations semblent entrer en contradiction avec les efforts entrepris par sa diplomatie, qui répète son attachement à l'accord.

13H06

Les trois pays européens cosignataires de l'accord sur le nucléaire iranien, France, Grande-Bretagne et Allemagne, ont déclenché le mécanisme de règlement des différends prévu dans le texte afin de contraindre Téhéran à revenir au respect de ses engagements, ont annoncé leurs chefs de la diplomatie dans un communiqué commun.

«Ce faisant, nos trois pays ne rejoignent pas la campagne visant à exercer une pression maximale contre l'Iran», ont-il ajouté, laissant entendre qu'ils ne voulaient pas se joindre à la politique de sanctions des Etats-Unis. Le déclenchement du mécanisme de règlement des différends (MRD), dont Paris agitait la menace depuis plusieurs semaines, pourrait mener à terme au rétablissement de sanctions de l'ONU. Les Européens ne veulent toutefois pas «précipiter le passage» à des sanctions mais faire pression sur l'Iran pour sauver l'accord de 2015 (JCPOA) qui encadre son programme nucléaire, souligne-t-on notamment à Paris.

13H02

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, chargé de superviser le mécanisme de réglement des différends prévu dans l'accord nucléaire conclu avec l'Iran, a appelé mercredi tous les signataires, dont Téhéran, à le préserver. «La préservation du JCPOA (acronyme du texte signé en 2015) est aujourd'hui plus importante que jamais», a-t-il affirmé dans un communiqué. «Le mécanisme de règlement des différends (déclenché par les Européens, ndlr) exige des efforts intensifs et de bonne foi de la part de tous. En tant que coordonnateur, j'attends de tous les participants au JCPOA qu'ils abordent ce processus dans cet esprit», a-t-il ajouté.

10h50

L'Iran a procédé à des arrestations dans l'affaire de la catastrophe du Boeing ukrainien, abattu par erreur par un missile iranien près de Téhéran, tuant les 176 passagers à bord, a annoncé mardi le porte-parole de la justice Gholamhossein Esmaili. Il s'agit des premières arrestations annoncées par Téhéran depuis le crash le 8 janvier de l'avion qui transportait en majorité des Iraniens et des Canadiens, quelques heures après des tirs de missiles iraniens contre des bases militaires en Irak en représailles cinq jours plus tôt à l'assassinat du général Qassem Soleimani. «Une vaste enquête a été menée et des gens ont été arrêtés», a déclaré M. Esmaili, qui s'exprimait lors d'une conférence de presse télévisée. Il n'a pas donné le nombre de personnes arrêtées.

Lundi 13 janvier

01h23

Les passagers tués dans l'accident du Boeing ukrainien abattu par erreur par l'Iran mercredi seraient toujours en vie sans la récente escalade des tensions dans la région, a déploré le Premier ministre canadien Justin Trudeau.

La communauté internationale a été «très, très claire sur la nécessité d'avoir un Iran dénucléarisé» sur le plan militaire mais aussi de «gérer les tensions dans la région qui sont également provoquées par les actions des Etats-Unis», a dit M. Trudeau dans un entretien à la chaîne Global. «Je crois que s'il n'y avait pas eu de tensions et une escalade récemment dans la région, ces Canadiens seraient en ce moment chez eux avec leurs familles», a ajouté M. Trudeau en se référant aux 57 Canadiens tués dans l'accident.

Lundi 11 janvier

12h02

Le ministère britannique des Affaires étrangères a convoqué l'ambassadeur d'Iran lundi pour exprimer ses «vives objections» à la brève arrestation de l'ambassadeur britannique à Téhéran, a indiqué le porte-parole officiel du Premier ministre.

«Il s'agit d'une violation inacceptable de la Convention de Vienne», a dit le porte-parole, ajoutant que le Royaume-Uni demanderait à l'ambassadeur Hamid Baeidinejad des assurances sur le fait que cela ne se reproduirait plus. 

Téhéran a reproché à l'ambassadeur Rob Macaire d'avoir été présent à un «rassemblement illégal» en violation des conventions diplomatiques.

Dimanche 12 janvier

23h15

Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo s'est dit dimanche «indigné» par de nouveaux tirs de roquettes contre une base aérienne irakienne abritant des soldats américains, au moment où l'Iran donnait des signes d'apaisement. «Indigné par les informations sur une nouvelle attaque à la roquette contre une base aérienne irakienne», a tweeté M. Pompeo. «Ces violations répétées de la souveraineté de l'Irak par des groupes opposés au gouvernement irakien doivent cesser», a-t-il ajouté. L'origine des tirs n'a pas été précisée.

17h56

Huit roquettes se sont abattues dimanche sur une base aérienne irakienne abritant des soldats américains au nord de Bagdad, ont indiqué des sources militaires irakiennes, sans préciser l'origine des tirs. Quatre soldats irakiens ont été blessés, selon l'armée irakienne. Les sources militaires irakiennes ont assuré qu'aucun soldat américain n'avait été touché. La quasi-totalité des troupes américaines ont déjà quitté cette base située dans la région de Balad, après une escalade entre les Etats-Unis et l'Iran sur le sol irakien.

«Il n'y a plus qu'une quinzaine de soldats américains et un seul avion à Balad», a assuré à l'AFP une source militaire irakienne. Des responsables des services de sécurité irakiens avaient auparavant indiqué à l'AFP que 90% des sous-traitants américains déployés sur la base avaient été évacués.

Depuis fin octobre, des dizaines de roquettes ont été tirées sur des bases irakiennes abritant des soldats américains, tuant le 27 décembre un sous-traitant américain. Les Etats-Unis ont accusé des factions armées irakiennes pro-Iran de ces tirs.

17h30

Le chef des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique du pouvoir iranien, a déclaré dimanche au Parlement que l'objectif des frappes de mercredi dernier contre des cibles américaines en Irak n'était pas de «tuer des soldats ennemis». «Nous voulions (montrer) que nous pouvons frapper n'importe quel point choisi par nous», a déclaré le général de division Hossein Salami, à propos de ces frappes menées en représailles à l'assassinat le 3 janvier du général Qassem Soleimani à Bagdad, selon une vidéo diffusée par la télévision d'Etat.

15h33

Donald Trump a de nouveau mis en garde les dirigeants iraniens dimanche, les appelant à ne pas tuer les protestataires qui manifestaient leur indignation dans les rues de Téhéran après le crash du Boeing ukrainien. «Aux leaders d'Iran - «NE TUEZ PAS VOS MANIFESTANTS», a tweeté le président américain. «Le monde regarde. Plus important, les Etats-Unis regardent», a-t-il poursuivi, en écho à son message de la veille dans lequel il avertissait le régime islamique qu'il ne pouvait »pas y avoir un autre massacre de manifestants pacifiques».

Le locataire de la Maison Blanche fait référence aux manifestations qui avaient éclaté mi-novembre en Iran, faisant plus de 300 morts, selon l'ONG Amnesty International.

10h02

L'ambassadeur de Grand-Bretagne en Iran, Rob Macaire, dont Londres a dénoncé samedi l'interpellation à Téhéran, a nié dimanche avoir pris part à la moindre manifestation contre les autorités comme l'ont rapporté certains médias iraniens.

«Je peux confirmer que je n'ai pris part à aucune manifestation», écrit M. Macaire sur Twitter. «Je suis allé à un événement annoncé comme une veillée pour les victimes de la tragédie (du vol) #PS752» d'Ukraine International Airlines, abattu mercredi près de Téhéran, ajoute-t-il, «j'ai quitté les lieux après 5 minutes quand certains ont commencé à lancer des slogans» contre les autorités.

07h26

Donald Trump a averti samedi le régime iranien qu'il ne pouvait «pas y avoir un autre massacre de manifestants pacifiques», en référence au mouvement de contestation qui avait eu lieu dans le pays en novembre dernier. «Il ne peut pas y avoir un autre massacre de manifestants pacifiques, ni une coupure d'internet. Le monde regarde», a écrit sur Twitter le président américain. Plusieurs centaines d'étudiants se sont rassemblés samedi soir à Téhéran, en réponse à une invitation à honorer les 176 victimes du Boeing ukrainien, majoritairement des Iraniens et des Canadiens, dont des binationaux, abattu «par erreur» par un missile iranien mercredi.

Les manifestations qui ont éclaté mi-novembre en Iran ont fait plus de 300 morts, selon l'ONG Amnesty International.

Samedi 11 janvier 

23h25

Le crash d'un avion de ligne ukrainien abattu par un missile iranien mercredi près de Téhéran est le résultat d'une «épouvantable erreur», a déclaré un haut responsable américain. «C'est une terrible tragédie», a déclaré ce haut responsable de l'administration américaine. «L'Iran a commis une épouvantable erreur», en provoquant cette catastrophe qui a coûté la vie à 176 personnes, a-t-il ajouté.

23h21

Le président américain Donald Trump a assuré samedi au peuple iranien qu'il se tenait «à ses côtés» et que les Etats-Unis suivaient «de près» les manifestations qui ont éclaté après que Téhéran a admis avoir abattu «par erreur» mercredi un Boeing ukrainien. «Au brave peuple iranien, qui souffre depuis longtemps: je suis à vos côtés depuis le début de ma présidence, et mon administration continuera à être à vos côtés», a tweeté Donald Trump. «Nous suivons de près vos manifestations, et votre courage nous inspire», a-t-il ajouté.

22h59

Les autorités iraniennes ont brièvement arrêté l'ambassadeur du Royaume-Uni à Téhéran samedi, a indiqué le ministre des Affaires étrangères Dominic Raab. «L'arrestation de notre ambassadeur à Téhéran sans fondement ou explication est une violation flagrante de la législation internationale», a déclaré M.Raab. Plus tôt, des informations avaient fait état de l'arrestation de Rob Macaire lors de manifestations contre le régime.  

18h21

Le président iranien Hassan Rohani a promis à son homologue ukrainien de «traduire en justice» les coupables de la catastrophe du Boeing de ligne ukrainien abattu par un missile iranien, a annoncé samedi la présidence ukrainienne. M. Rohani «a assuré que toutes les personnes impliquées dans la catastrophe aérienne seront traduites en justice», lors d'un entretien téléphonique avec le chef de l'Etat ukrainien Volodymyr Zelensky, selon le service de presse de ce dernier.

14h53

Un entretien téléphonique entre les présidents ukrainien et iranien doit avoir lieu à 17h.

14h50

L'aveu de l'Iran est «un premier pas important», a estimé Boris Johnson.

12h16

L'opérateur de missile qui a abattu le Boeing ukrainien mercredi à Téhéran a fait feu sans pouvoir obtenir la confirmation d'un ordre de tir à cause d'un «brouillage» télécom, a affirmé samedi un général iranien.

Le soldat a pris l'avion pour un «missile de croisière» et il a eu «10 secondes» pour décider, a déclaré le général de brigade Amirali Hajizadeh, commandant de la branche aérospatiale des Gardiens de la Révolution iraniens.

11h41

"J'endosse la responsabilité totale" de cette catastrophe, a dit le général de brigade Amirali Hajizadeh, commandant de la branche aérospatiale des Gardiens de la Révolution iraniens, dans une déclaration télévisée. "J'aurais préféré mourir plutôt que d'assister à un tel accident", a-t-il ajouté.

11h23

 

 

10h10

«Le vol 752 d'Ukraine (International) Airlines a décollé de l'aéroport (international) Imam Khomeiny (de Téhéran), et au moment de tourner, s'est retrouvé entièrement en position de se rapprocher d'un centre militaire sensible du Corps (des Gardiens de la Révolution islamique, l'armée idéologique iranienne, ndt) à une altitude lui donnant l'apparence d'une cible hostile», explique l'état-major des forces armées iraniennes.

09h41

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a exigé samedi la punition des coupables et le versement de compensations de la part de l'Iran. "Nous attendons de l'Iran (...) que les coupables soient traduits en justice", "le paiement de compensations" et "le retour des corps des victimes", a écrit M. Zelensky sur Facebook.

7h12

L'état-major des forces armées d'Iran assure que "le responsable" de la tragédie du Boeing va être traduit "immédiatement" devant la justice militaire. "On vous assure qu'en poursuivant des réformes fondamentales dans les processus opérationnels au niveau des forces armées nous allons rendre impossible la répétition de telles erreurs", ajoute l'état-major dans un communiqué.

7H

L'Iran a présenté ses excuses samedi après avoir finalement reconnu avoir abattu le Boeing 737 par "erreur", tout en pointant la responsabilité de l'"aventurisme américain" dans ce drame. L'Iran regrette "profondément" ce crash, "une grande tragédie et une erreur impardonnable", a déclaré le président iranien Hassan Rohani. "L'enquête interne des forces armées a conclu que de manière regrettable des missiles lancés par erreur ont provoqué l'écrasement de l'avion ukrainien et la mort de 176 innocents", a-t-il rapporté sur Twitter.

VENDREDI 10 JANVIER

21h20

Le président des Etats-Unis Donald Trump a affirmé que le général iranien Qassem Soleimani, tué dans un raid américain en Irak, planifiait des attaques contre «quatre ambassades» américaines. «Je peux révéler que je pense que quatre ambassades étaient concernées», a déclaré Donald Trump dans un entretien sur Fox News, sans autres précisions.

17h33

Les experts ukrainiens ont obtenu l'accès aux boîtes noires du Boeing 737.

17h21

"Nous croyons qu'il est probable que cet avion ait été abattu par un missile iranien", a poursuivi Pompeo.

17h15

Qassem Soleimani prévoyait des attaques "imminentes" contre "des infrastructures américaines, dont des ambassades américaines, des bases militaires, des installations américaines à travers la région", a affirmé Mike Pompeo, le chef de la diplomatie américaine.

16h48

Les Etats-Unis ont remis vendredi à Kiev des "informations importantes" sur le crash du Boeing ukrainien en Iran, a annoncé la présidence ukrainienne dans un communiqué. Le chef de l'Etat ukrainien Volodymyr Zelensky, qui s'est entretenu avec le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo, n'a apporté aucune précisons sur les données reçues, se bornant à remercier Washington pour son soutien "dans l'enquête sur les causes de la catastrophe". Le Canada, le Royaume-Uni et les Pays-Bas ont tour à tour indiqué que l'avion avait été victime d'un tir accidentel de missile.

12h26

L'Allemagne, cosignataire de l'accord sur le nucléaire iranien de 2015, entend bien «sauver» ce texte malgré l'appel de Donald Trump à en sortir, a indiqué vendredi le gouvernement allemand. «Nous avons des points de vue différents au sujet de l'accord nucléaire entre les États-Unis et les pays européens», a déclaré un porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères lors d'une conférence de presse régulière. Le président américain a appelé mercredi les Européens à quitter l'accord signé à Vienne en 2015, que les Iraniens ont aussi commencé à détricoter.

«Nous voulons utiliser toutes les possibilités offertes par l'accord pour avancer vers une solution diplomatique», a estimé vendredi le porte-parole. «Notre objectif est de sauver l'accord car nous restons convaincus que c'est le bon instrument pour empêcher l'Iran de se doter d'une éventuelle arme nucléaire», a-t-il ajouté. Il a ainsi enjoint à l'Iran à «revenir à ses engagements et à renoncer à ce qu'il a présenté dimanche comme la «cinquième et dernière phase» de son plan de réduction de ses engagements en matière nucléaire, affirmant qu'il ne se sentait désormais plus tenu par aucune limite «sur le nombre de ses centrifugeuses». La France et le président du Conseil européen, Charles Michel, ont eux aussi défendu jeudi l'accord, dans lequel cinq pays restent impliqués : Russie, Grande-Bretagne, Chine, France et Allemagne. Les Etats-Unis s'en sont retirés en 2018.

09H30

Huit combattants du Hachd al-Chaabi, une coalition de paramilitaires irakiens dominée par des forces pro-Iran, ont été tués dans des frappes aériennes dans l'est de la Syrie, a indiqué vendredi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) sans pouvoir identifier l'auteur du raid.

Des avions «non identifiés ont ciblé des véhicules et des dépôts d'armes du Hachd dans la région de Boukamal» dans la nuit de jeudi à vendredi, a précisé le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.

Dans cette région de la province de Deir Ezzor, frontalière de l'Irak, «huit combattants irakiens du Hachd ont été tués», a-t-il ajouté. Un porte-parole de la coalition internationale emmenée par Washington et déployée en Irak mais aussi en Syrie a nié toute implication.

Depuis mercredi, trois villages dans la région de Boukamal où sont stationnées des forces pro-Iran ont été visés par des tirs de drones non-identifiés qui n'ont pas fait de victimes, selon M. Abdel Rahmane. Ce dernier raid nocturne intervient dans un contexte de tensions accrues au Moyen-Orient entre les Etats-Unis et l'Iran.

7h36

La Chambre des représentants, contrôlée par les démocrates, a adopté jeudi une résolution pour limiter le pouvoir de Donald Trump de lancer des opérations militaires contre l'Iran, un texte largement symbolique mais embarrassant pour le président américain. Exhortant Donald Trump à «mettre fin» à toute action militaire contre l'Iran faute d'accord du Congrès, la résolution a été adoptée par 224 voix pour, et 194 contre. Il semble plus difficile qu'un tel texte soit voté à son tour au Sénat, contrôlé par des républicains soutenant largement Donald Trump. Mais, fait marquant, trois républicains ont toutefois soutenu la résolution à la Chambre, malgré les appels de Donald Trump à faire bloc contre. Prenant soin de souligner que la résolution «ne critique pas le président», Matt Gaetz, d'ordinaire grand défenseur de Donald Trump, a expliqué son vote en se disant contre une «nouvelle guerre éternelle au Moyen-Orient». La présidente démocrate de la Chambre, Nancy Pelosi, a affirmé qu'avec ce vote, le Congrès respectait «son devoir de protéger les Américains».

Jeudi 9 janvier

22h48

L'Iran a parlé jeudi de «mises en scènes douteuses» après la publications d'informations sur un possible tir de missile iranien contre l'avion ukrainien qui s'est écrasé la veille près de Téhéran.

Appelant le Canada à «partager» ses informations avec la commission d'enquête iranienne, après qu'Ottawa a affirmé que l'appareil avait été abattu par un missile iranien, le ministère des Affaires étrangères iranien a invité Boeing, le constructeur de l'aéronef, à "participer" à l'enquête.

22h25

Un vol Lufthansa entre Francfort (Allemagne) et Téhéran a fait demi-tour après une heure de vol jeudi, «par précaution» et pour des raisons de «sécurité» dans «l'espace aérien de l'aéroport» de la capitale iranienne, a annoncé la compagnie allemande.

Le vol LH 600, parti jeudi en fin de journée, a fait demi-tour après environ une heure de vol, «par pure précaution», a indiqué à l'AFP un porte-parole de la compagnie aérienne. Cette annonce intervient peu après que le Premier ministre canadien Justin Trudeau a affirmé que le Boeing 737 qui s'est écrasé mercredi près de Téhéran avait été abattu par un missile iranien, probablement par erreur.

L'avion Lufthansa, un Airbus A330, est revenu à Francfort suite à une nouvelle «évaluation de la situation en matière de sécurité dans l'espace aérien autour de l'aéroport de Téhéran», a précisé la compagnie.

Lufthansa «continue d'évaluer la situation sur place avec les autorités nationales et internationales» mais le vol Lufthansa pour Téhéran prévu vendredi est d'ores et déjà «annulé», a ajouté ce porte-parole. Lufthansa avait déjà renoncé le 8 janvier, comme d'autres compagnies aériennes, à survoler l'Iran, quelques heures après des frappes iraniennes contre deux bases abritant des soldats américains en Irak.

21h50

De son côté, le Premier ministre britannique, Boris Johnson a affirmé disposer d'un «ensemble d'informations» selon lesquelles le Boeing 737 ukrainien qui s'est écrasé mercredi près de Téhéran a été «abattu par un missile sol-air iranien».

21h15

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a annoncé, ce jeudi 9 janvier, que plusieurs sources de renseignement, y compris canadiennes, laissent penser que le Boeing 737 qui s'est écrasé mercredi près de Téhéran a été «abattu par un missile iranien sol-air».

«Nous avons des informations de sources multiples, notamment de nos alliés et de nos propres services» qui «indiquent que l'avion a été abattu par un missile sol-air iranien. Ce n'était peut-être pas intentionnel», a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.

19h12

Le président des Etats-Unis Donald Trump a fait part jeudi de ses «doutes» sur les raisons du crash d'un Boeing en Iran alors que, selon plusieurs médias, des responsables américains ont la conviction que l'avion a été abattu par erreur.

«J'ai mes doutes», a déclaré M. Trump, interrogé sur les raisons du crash de cet avion de ligne ukrainien mercredi près de Téhéran qui a fait 176 morts. «J'ai le sentiment que quelque chose de terrible s'est passé», a-t-il ajouté lors d'un échange avec les journalistes à la Maison Blanche.

La catastrophe est survenue peu après des tirs de missiles par Téhéran sur des bases utilisées par l'armée américaine en Irak. Les autorités iraniennes ont affirmé jeudi que les «rumeurs» selon lesquelles l'avion aurait été abattu par un missile n'avaient «aucun sens». 

18h33

Le président américain Donald Trump a déclaré jeudi que les nouvelles sanctions économiques visant l'Iran, annoncées la veille, étaient déjà en vigueur.

«C'est déjà fait. On les a renforcées. Elles étaient déjà sévères, mais désormais elles sont augmentées de façon importante», a dit M. Trump au sujet de ces sanctions prises après les frappes menées par Téhéran contre des bases abritant des soldats américains en Irak.

16h35

L'Arabie saoudite a dénoncé jeudi les «atteintes iraniennes à la souveraineté de l'Irak», dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères publié à Ryad.

«Le royaume dénonce et condamne les violations iraniennes de la souveraineté de l'Irak», indique le communiqué publié par l'agence officielle SPA, en référence aux tirs de missiles iraniens mercredi contre des bases irakiennes abritant des soldats américains.

13H01

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a réclamé jeudi «la fin des hostilités» lors d'un entretien téléphonique avec le président iranien Hassan Rohani face à l'accroissement des tensions entre l'Iran et les Etats-Unis, a indiqué son porte-parole.

Le dirigeant conservateur a également fait part de «l'engagement continu du Royaume-Uni» envers l'accord sur le nucléaire iranien, afin d'«éviter la prolifération nucléaire et réduire les tensions», a-t-il ajouté.

12h34

Le pape François s'est inquiété jeudi des risques d'un «conflit à plus grande échelle», face à l'accroissement des tensions entre l'Iran et les États-Unis, et a réclamé un engagement plus fort de la communauté internationale en faveur de la paix au Moyen Orient.

Les signes qui parviennent du Moyen Orient sont «particulièrement préoccupants», s'est inquiété le pape devant les ambassadeurs auprès du Saint-Siège réunis au Vatican pour la traditionnelle cérémonie des voeux.

«Suite à l'élévation de la tension entre l'Iran et les États-Unis, ils risquent de mettre à dure épreuve le lent processus de reconstruction de l'Irak, et aussi de créer les bases d'un conflit à plus grande échelle que nous voudrions tous pouvoir empêcher», a-t-il ajouté.

09H32

Démocrates contre républicains vont de nouveau s'écharper ce jeudi. La Chambre des représentants doit voter sur une résolution qui sera débattue, les démocrates souhaitant pouvoir empêcher Donald Trump de déclencher une guerre contre l'Iran, en pleines tensions entre les deux pays.

Mercredi 8 janvier

23h17

Les Etats-Unis pensent avoir «rétabli un certain niveau de dissuasion» vis-à-vis de l'Iran avec l'élimination retentissante du général iranien Qassem Soleimani, a déclaré mercredi le chef du Pentagone Mark Esper.

«Avec les frappes que nous avons menées contre les Brigades du Hezbollah fin décembre et ensuite notre opération contre Soleimani, je pense que nous avons rétabli un certain niveau de dissuasion avec eux», a-t-il déclaré à la presse. «Mais nous verrons. L'avenir le dira».

22h03

Deux roquettes se sont abattues mercredi soir sur la Zone verte de Bagdad, où se trouve l'ambassade américaine, a indiqué à l'AFP un responsable des services de sécurité. Des journalistes de l'AFP ont entendu deux explosions résonner dans le centre de Bagdad 24 heures après des tirs de missiles iraniens sur des bases abritant des soldats américains en Irak. Il s'agit de la troisième attaque sur la Zone verte depuis qu'un drone américain a tué le général iranien Qassem Soleimani il y a cinq jours dans la capitale.

20h46

Le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, a convenu mercredi lors d'un entretien téléphonique avec Donald Trump que les Alliés pourraient «contribuer davantage» au Moyen-Orient, comme le réclame le président américain.

Lors de cet appel, Donald Trump «a demandé» à M. Stoltenberg une plus grande implication de l'OTAN dans la région et les deux hommes se sont accordés sur le fait «que l'OTAN pourrait contribuer davantage à la stabilité régionale», selon un communiqué de l'Alliance. «Ils ont également décidé de rester en contact étroit sur cette question», est-il précisé.

17h41

Dans un discours à la nation, Donald Trump a annoncé que les Etats-Unis allaient mettre en place de nouvelle sanctions «immédiates» contre l’Iran après l’attaque de bases militaires le 8 janvier. Par ailleurs, il a également ouvert la porte a une désescalade des tensions en assurant que le pays ne «voulait pas utiliser» son équipement militaire et que l’Amérique «était prête à faire la paix avec tous ceux qui le souhaitent».

17h30

Après l’attaque de bases en Irak par des missiles iraniens, Donald Trump a déclaré dans un discours prononcé à la Maison Blanche qu’aucun «Américain n'a été touché dans les frappes iraniennes en Irak».

15h19

Donald Trump va s'exprimer à 17h sur les tensions qui possent son pays à l'Iran depuis plusieurs jours en Irak.

14h41

"Il a été clairement prouvé que nous ne battons pas en retraite devant l'Amérique", a déclaré mercredi le président iranien Hassan Rohani

13h43

"L'Otan exhorte l'Iran à s'abstenir de toute nouvelle violence", a affirmé Jens Stoltenberg, secrétaire général de l'OTAN, sur son compte Twitter.

13h31

Le chef du Parlement irakien a dénoncé mercredi "une violation iranienne de la souveraineté irakienne", après le tir par Téhéran de 22 missiles sur des bases irakiennes abritant des soldats américains. "Nous condamnons la violation iranienne de la souveraineté irakienne aujourd'hui à l'aube, nous confirmons notre refus absolu que les parties en conflit utilise l'arène irakienne pour régler leurs comptes", indique dans un communiqué Mohammed al-Halboussi, ancien gouverneur de la province sunnite d'Anbar, où la base d'Aïn al-Assad a été frappée.

11h38

La France a condamné mercredi les frappes iraniennes contre des bases abritant des soldats américains en Irak et exhorté à la «désescalade» alors qu'une réaction du président américain Donald Trump est attendue dans les prochaines heures.

«La France condamne les attaques conduites cette nuit par l'Iran en Irak contre des emprises de la Coalition contre Daech (...) La priorité va plus que jamais à la désescalade. Le cycle de violences doit s'interrompre», a déclaré le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian dans un communiqué.

11h29

L'Irak a annoncé mercredi avoir été informé par l'Iran qu'il allait mener des raids sur son sol, affirmant que quasi simultanément, les Américains appelaient pour signaler qu'ils étaient attaqués alors que Téhéran tirait 22 missiles sur des bases irakiennes utilisées par l'armée américaine.

«Mercredi après minuit, nous avons reçu un message verbal officiel de la République islamique d'Iran indiquant que la riposte à l'assassinat du martyr Qassem Soleimani commençait ou allait commencer sous peu et que les frappes se limiteraient aux zones où l'armée américaine est présente en Irak sans plus de détails sur les localisations», indique le bureau du Premier ministre démissionnaire Adel Abdel Mahdi. «Quasiment au même moment, les Américains nous appelaient alors que les missiles s'abattaient sur les sections américaines des bases d'Aïn al-Assad et d'Erbil», poursuit le communiqué.

10h50

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a prévenu mercredi l'Iran qu'Israël répondrait de manière «retentissante» en cas d'attaque contre l'Etat hébreu. «Quiconque nous attaque recevra une riposte retentissante», a déclaré M. Netanyahou. Dimanche, à Téhéran, en pleine escalade verbale à la suite de la frappe américaine qui a tué le général, un haut responsable iranien avait notamment menacé de réduire des villes israéliennes en «poussière» «si l'Amérique prend la moindre mesure après notre riposte militaire» à l'assassinat de Soleimani.

10H47

Un des chefs du Hachd al-Chaabi, coalition de paramilitaires pro-Iran intégrés à l'Etat irakien, a menacé mercredi les Etats-Unis d'une «riposte» qui «ne sera pas moins importante que la réponse iranienne», après que Téhéran a tiré 22 missiles sur des bases irakiennes abritant des soldats américains. Dans un tweet, Qaïs al-Khazali, inscrit il y a quelques jours sur la liste des «terroristes» par les Etats-Unis, a évoqué que «la première riposte iranienne à l'assassinat du commandant martyr Soleimani» avait «eu lieu». «Voici venu le temps de la première riposte irakienne à l'assassinat du commandant martyr Mouhandis», a-t-il ajouté.

09H52

Air France a suspendu jusqu'à nouvel ordre «tout survol des espaces aériens iranien et irakien», quelques heures après des frappes iraniennes contre deux bases abritant des soldats américains en Irak. «Par mesure de précaution et dès l'annonce de frappes aériennes en cours, Air France a décidé de suspendre jusqu'à nouvel ordre tout survol des espaces aériens iranien et irakien», a indiqué un porte-parole de la compagnie aérienne, contacté par l'AFP. «Les plans de vols sont ajustés en temps réel en fonction des décisions des autorités françaises et régionales, partout dans le monde, afin d'assurer le plus haut niveau de sécurité des vols», assure la compagnie. En Allemagne, Lufthansa a de son côté annoncé avoir annulé son vol quotidien à destination de Téhéran.

09h19

L'Allemagne condamne «le plus fermement l'agression» de l'Iran qui a tiré des missiles sur des bases abritant des soldats américains en Irak, a indiqué mercredi la ministre allemande de la Défense, Annegret Kramp-Karrenbauer. «Il s'avère maintenant décisif que nous ne laissions pas cette spirale croître encore», a-t-elle souligné sur la chaîne de télévision publique ARD, précisant qu'il appartenait «avant tout aux Iraniens de ne pas provoquer de nouvelle escalade».

09H02

Le guide suprême de la République islamique d'Iran a affirmé mercredi que les tirs nocturnes de missiles iraniens sur des bases abritant des soldats américains en Irak sont «une gifle en pleine face» des Etats-Unis. «La nuit dernière, une gifle a été donnée en pleine face» aux Américains, a dit l'ayatollah Ali Khamenei dans un discours télévisé. Le N°1 iranien avait appelé à venger la mort du puissant général iranien Qassem Soleimani, assassiné le 3 janvier, avec l'homme de l'Iran à Bagdad et huit autres personnes, par une frappe de drone américain dans la capitale irakienne.

07H27

Le commandement militaire irakien a annoncé mercredi que 22 missiles se sont abattus sur deux bases sur son sol sans faire de «victime parmi les forces irakiennes», après une riposte iranienne contre les intérêts des Etats-Unis qui ont assassiné vendredi le général iranien Qassem Soleimani.

«Entre 01H45 et 02H15 (22H45 GMT et 23H15 GMT), l'Irak a été bombardé par 22 missiles -17 sur la base aérienne d'Aïn al-Assad (...) et cinq sur la ville d'Erbil- qui ont tous touché des installations de la coalition» internationale antijihadistes emmenée par les Etats-Unis, indique-t-il dans un communiqué. «Il n'y a eu aucune victime dans les rangs des forces irakiennes», est-il ajouté dans le texte, publié sept heures après l'attaque menée par Téhéran, parrain du pouvoir à Bagdad.

06H15

Au moins 170 personnes ont péri dans le crash d'un Boeing 737 de la compagnie Ukraine International Airlines qui s'est écrasé mercredi matin après avoir décollé de Téhéran en direction de Kiev, selon des informations des médias iraniens.

«De toute évidence, il est impossible que des passagers» du vol PS-752 Téhéran-Kiev «soient en vie», a déclaré à l'agence semi-officielle Isna le chef du Croissant-Rouge iranien, précisant que 170 personnes (passagers et membres d'équipage) étaient montées dans l'appareil avant son départ. «Tous les passagers sont morts», titre de son côté l'agence officielle Irna. Citant un porte-parole de l'aéroport international Imam-Khomeiny de Téhéran, Irna indique qu'il y avait 176 personnes à bord : 167 passagers et 9 membres d'équipage. Selon les premiers éléments émergeant dans les médias iraniens, l'avion s'est écrasé sur le territoire de la ville de Chahriar, à l'ouest de la métropole de Téhéran. Il aurait pris feu. Selon Isna, 10 ambulances ont été envoyées sur place.

06h08

Cinq jours après l'élimination du général Qassem Soleimani par les Etats-Unis, l'Iran a riposté mercredi en tirant des missiles contre deux bases abritant des soldats américains en Irak.

Selon le Pentagone, une douzaine de missiles ont été lancés depuis l'Iran contre les bases d'Aïn al-Assad et d'Erbil. Ces raids, revendiqués par Téhéran, marquent un tournant faisant redouter une escalade régionale ou un conflit ouvert, même si dirigeants américain et iranien ont rapidement semblé vouloir calmer le jeu.

Dans un tweet au ton particulièrement léger et plutôt apaisant, le président américain Donald Trump a indiqué qu'il ferait une déclaration mercredi matin et laissé entendre que le bilan n'était pas très lourd. «L'évaluation des dégâts et des victimes est en cours. Jusqu'ici, tout va bien !», a-t-il lancé.

De son côté, Mohammad Javad Zarif, chef de la diplomatie iranienne, a affirmé que son pays avait mené et «terminé» dans la nuit des représailles «proportionnées». «Nous ne cherchons pas l'escalade ou la guerre», a-t-il insisté.

L'agence fédérale de l'aviation américaine (FAA) a interdit aux avions civils américains le survol de l'Irak, de l'Iran et du Golfe. Les cours du pétrole s'envolaient de plus de 4,5% mercredi matin dans les échanges en Asie. Les Gardiens de la révolution iraniens, l'armée idéologique de la République islamique, ont conseillé à Washington de rappeler ses troupes déployées dans la région «afin d'éviter de nouvelles pertes», et menacé de frapper Israël et «des gouvernements alliés» de l'Amérique.

Mardi 7 janvier

21h37

Donald Trump a retiré sa menace de frapper des sites culturels iraniens, une affirmation qui avait suscité un tollé aux Etats-Unis et à travers le monde. «Ils ont le droit de tuer nos ressortissants (...) et selon diverses lois, nous sommes censés être prudents avec leur héritage culturel...», a déploré M. Trump depuis le Bureau ovale en recevant le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis.

«Mais si c'est la loi, j'aime respecter la loi», a-t-il ajouté. La polémique était née d'un tweet dans lequel Donald Trump menaçait de viser 52 sites si la République islamique réagissait militairement pour venger la mort du puissant général Qassem Soleimani, tué en Irak par une frappe américaine.

20h52

Le président américain Donald Trump a estimé qu'un retrait des troupes américaines d'Irak serait la «pire chose» qui puisse arriver à ce pays, soulignant le danger que représente à ses yeux son puissant voisin iranien.

20h43

L'attaque contre des intérêts américains que le général iranien Qassem Soleimani préparait au moment où il a été tué par une frappe américaine était une question de «jours», a assuré le chef du Pentagone, Mark Esper.

Alors qu'il avait les jours précédents évalué l'imminence de cette attaque en «jours, voire semaines», le ministre américain de la Défense a clarifié ses propos au cours d'une conférence de presse. «Je pense qu'il est plus juste de parler de jours, c'est sûr», a-t-il affirmé.

18h34

Le Premier ministre démissionnaire irakien Adel Abdel Mahdi a confirmé avoir reçu une lettre «signée», «traduite» et «très claire» du commandement américain annonçant un retrait militaire d'Irak. «Ce n'est pas une feuille qui est tombée de la photocopieuse [...] Maintenant, ils disent que c'était un brouillon [...] mais ils auraient pu envoyer une autre lettre de clarification», a-t-il ironisé. 

16h42

La France n'a «pas l'intention» de retirer ses militaires actuellement stationnés en Irak pour des missions de formation, a déclaré mardi à l'AFP une source gouvernementale, sous couvert d'anonymat.

La France, membre de la coalition internationale anti-Daesh emmenée par Washington, compte quelque 200 militaires en Irak, dont 160 sont affectés à la formation de l'armée irakienne, selon l'état-major. 

16h27

Otan a annoncé le retrait temporaire d'une partie de son personnel d'Irak, après avoir déjà suspendu sa mission de formation des forces irakiennes, conséquence des vives tensions entre Washington et Téhéran. «Nous prenons toutes les précautions nécessaires pour protéger notre personnel. Cela comprend le repositionnement temporaire d'une partie du personnel dans des différents lieux à l'intérieur et à l'extérieur de l'Irak», a indiqué un responsable de l'Alliance atlantique cité dans un communiqué.

L'Otan «maintient» toutefois «une présence en Irak», a-t-il également souligné.

15h26

Un nouveau bilan fait état de «plus de 50 morts» dans la bousculade aux funérailles de Qassem Soleimani à Kerman, au sud-est de l'Iran. 

11h19

Les autorités judiciaires iraniennes ont levé l'accusation d'espionnage qui pesait sur Fariba Adelkhah, a annoncé mardi à l'AFP l'avocat de cette universitaire franco-iranienne détenue en Iran depuis juin. «L'accusation d'espionnage a été levée», a déclaré Saïd Dehghan à l'AFP, se réjouissant de l'abandon de ce chef d'accusation passible de la peine de mort. Mme Adelkhah reste néanmoins poursuivie pour trois autres motifs, a indiqué Me Dehghan.

11h03

Plus de 30 personnes ont été tuées dans une bousculade mardi à Kerman (sud-est de l'Iran) lors des funérailles du général Qassem Soleimani, auxquelles participe une foule monstre, a-t-on appris de source officielle. «Malheureusement, un certain nombre de personnes [...] ont perdu la vie», a déclaré sur la télévision d'Etat, Pir Hossein Koulivand, chef du service national des urgences iraniens.

10H57

Les habitants de Kerman affluent en masse mardi matin dans le centre de cette ville du sud-est de l'Iran où doit être enterré dans la journée le général Qassem Soleimani, tué vendredi par Washington en Irak, ont constaté des journalistes de l'AFP. La mobilisation populaire apparaît tout aussi importante que celle qui s'est manifestée dimanche et lundi à Téhéran et dans les autres villes où les cercueils de l'officier et de ses compagnons d'armes tués avec lui ont transité pour un hommage populaire.

S'adressant à la marée humaine en deuil emplissant la place Azadi et ses alentours, le général de division Hossein Salami, commandant en chef des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique, a commencé à rendre hommage au défunt et à son bras droit, le général de brigade Hossein Pourjafari, tué en même temps que lui. «Le martyr Qassem Soleimani est plus puissant et vivant maintenant qu'il est mort», a-t-il lancé à la foule, qui n'a rompu son silence que pour scander «Mort à l'Amérique». «L'ennemi l'a tué d'une manière injuste», a ajouté l'officier devant les cercueils de Soleimani et Pourjafari exposés sur la place parmi des gerbes de fleurs.

Selon la radio d'Etat, Soleimani doit être enterré à Kerman, sa ville natale, entre 14h00 et 16h00 (10h30 et 12h30 GMT).

10h15

Après les menaces de Donald Trump qui s'était dit prêt à frapper 52 sites culturels iraniens, le secrétaire à la Défense Mark Esper a assuré au cours d'une conférence de presse au Pentagone que les Etats-Unis «suivront les règles internationales des conflits armés», confirmant par la même occasion qu'aucun site culturel ne serait touché. Les Etats-Unis sont en effet signatires de la Convention de Haye de 1954, qui interdite le ciblage des sites culturels en période de guerre. 

08H33

Le Parlement iranien a adopté mardi en urgence une loi classant toutes les forces armées américaines comme "terroristes" après l'assassinat en Irak du général Qassem Soleimani par une frappe américaine.

Les députés ont amendé une loi récente qui déclarait «terroristes» les forces américaines déployées de la Corne de l'Afrique à l'Asie centrale en passant par le Moyen-Orient. Le nouveau texte étend cette dénomination au Pentagone, à toutes les forces américaines et à toute personne impliquée dans la mort de Soleimani.

Lundi 6 janvier

23h30

La lettre émanant du commandement militaire américain en Irak prévenant Bagdad d'un redéploiement des forces américaines est authentique mais a été envoyée par erreur, a souligné le chef d'état-major américain, le général Mark Milley.

«Aucune décision n'a été prise de quitter l'Irak. Point», a déclaré de son côté le chef du Pentagone, Mark Esper. 

19h14

L'Iran doit «renoncer à des représailles», et la diplomatie doit reprendre ses droits pour sauver l'accord sur le nucléaire iranien, a déclaré le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian. 

19h13

«Ne menacez jamais la nation iranienne», a lancé sur Twitter le président iranien Hassan Rohani en réponse aux déclarations martiales du président américain Donald Trump, qui a menacé samedi de viser 52 cibles iraniennes.

«Ceux qui font référence au nombre 52 devraient également se souvenir du nombre 290. #IR655», écrit Hassan Rohani dans une référence à la tragédie de l'Airbus du vol Iran Air 655, abattu en juillet 1988 par un navire américain au-dessus du Golfe et ayant coûté la vie à 290 personnes.

16h09

Les ministres des affaires étrangères de l'Union européenne vont se retrouver vendredi à Bruxelles pour discuter de la crise iranienne, a-t-on appris lundi de sources diplomatiques.

16h03

Le président américain Donald Trump a réaffirmé lundi qu'il ne laisserait pas l'Iran se doter de l'arme nucléaire, au lendemain de l'annonce par Téhéran de sa décision de s'affranchir de toute limite sur l'enrichissement d'uranium.

«L'Iran n'aura jamais d'arme nucléaire!», a tweeté le président américain, qui a retiré en 2018 les Etats-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien conclu en 2015 entre l'Iran et les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni et Russie) plus l'Allemagne.

15h56

La directrice générale de l'Unesco, Audrey Azoulay, a rappelé lundi que les Etats-Unis avaient ratifié deux conventions protégeant les biens culturels en cas de conflit, après des menaces de Donald Trump contre des sites culturels iraniens.

15h43

Des centaines de Yéménites ont manifesté à Sanaa, à l'appel des rebelles Houthis soutenus par Téhéran, pour dénoncer l'assassinat du général iranien Qassem Soleimani et de ses compagnons d'armes dans une frappe américaine en Irak.

Cette mobilisation a coïncidé avec la poursuite des cérémonies organisées en Iran en hommage au puissant général Soleimani, artisan de la stratégie de Téhéran au Moyen-Orient, tué vendredi dans un raid américain qui a provoqué l'ire de la République islamique et ses alliés.

15h28

Le ministre saoudien des Affaires étrangères a appelé lundi au calme après «la très dangereuse» escalade entre l'Iran et les Etats-unis depuis la mort du puissant général iranien Qassem Soleimani dans une frappe américaine.

11H50

La chancelière allemande Angela Merkel s'entretiendra samedi à Moscou avec le président russe Vladimir Poutine, notamment de la crise entre les Etats-Unis et l'Iran, a indiqué lundi le porte-parole du gouvernement allemand. Les deux dirigeants évoqueront aussi les «sujets d'actualité, notamment de la Syrie, la Libye, l'Irak et l'Ukraine», a affirmé Steffen Seibert lors d'une conférence de presse régulière à Berlin.

10h43

Les Etats-Unis vont devoir affronter un «jour sombre» pour venger la mort de Qassem Soleimani a menacé la fille du général iranien. «Trump le fou, ne pense pas que tout est fini avec le martyre de mon père» a déclaré Zeinab Soleimani lors d'un discours diffusé sur la télévision d'Etat. 

10h32

Faisant état de «plusieurs millions» de personnes dans la rue, la télévision d'Etat iranienne a parlé d'une «résurrection sans précédent de la capitale iranienne».

10h01

Depuis le matin, la foule alterne entre moments de recueillement et de tristesse intense marqués par de profonds silence à l'écoute et d'élégies interprétées par des célèbres chanteurs religieux, et explosion de colère aux cris de «Mort à l'Amérique», «Mort à l'Amérique».

C'est le cas notamment, lorsque la fille de Soleimani, Zeinab, déclare que «le martyre de (son) père entraînera un regain de résistance et fera trembler l'Amérique et Israël».

09H45

Face aux craintes d'une véritable déflagration, les ambassadeurs des pays de l'OTAN se réunissent ce lundi pour discuter de la crise entre l'Iran et les Etats-Unis qui ont tué vendredi dans une attaque de drone près de l'aéroport de Bagdad, Qassem Soleimani, son lieutenant irakien et huit autres personnes. 

08H36

Comme à Ahvaz dans le sud-ouest de l'Iran et Machhad dans le nord-est la veille, les habitants de Téhéran se sont déplacés en masse pour honorer le général iranien, au lendemain de l'annonce par Téhéran d'une nouvelle réduction de ses engagements internationaux en matière nucléaire sur fond de tensions exacerbées avec Washington. Sous un soleil glacial, la foule a envahi les avenues Enghelab («Révolution» en persan), Azadi («Liberté») et leurs alentours, agitant moult drapeaux rouges (couleur du sang des «martyrs») ou iraniens, mais aussi libanais ou irakiens. Portrait de leur héros souriant en main, elle s'est amassée aux abords de l'Université de Téhéran.

07h22

Le guide suprême iranien a présidé lundi une courte prière à l'Université de Téhéran devant le cercueil du général Qassem Soleimani tué vendredi par une frappe américaine en Irak. Entouré du président iranien Hassan Rohani, du président du Parlement Ali Larijani, du chef des Gardiens de la Révolution, le général Hossein Salami et du chef de l'Autorité judiciaire, Ebrahim Raïssi, l'ayatollah Ali Khamenei a prononcé une prière en arabe peu après 9h30 (6h00 GMT) avant de quitter les lieux. 

06H15

Le centre de Téhéran est noir de monde lundi matin en hommage au général iranien Qassem Soleimani tué vendredi par une frappe américaine en Irak, selon un journaliste de l'AFP sur place. Portrait de leur héros souriant en main, la foule s'est amassée bien avant 08h00 (04h30 GMT) aux abords de l'Université de Téhéran, où le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, doit présider dans la matinée une prière en l'honneur du soldat le plus populaire d'Iran.

Dimanche 5 janvier

20h52

Les dirigeants allemand, français et britannique ont convenu dimanche d'oeuvrer ensemble à la désescalade au Moyen-Orient, où les tensions sont au plus haut depuis qu'un drone américain a tué le général iranien Soleimani en Irak, a déclaré un porte-parole du gouvernement allemand. «Angela Merkel, Emmanuel Macron et Boris Johnson ont convenu de travailler ensemble pour réduire les tensions dans la région», a déclaré le porte-parole après que Mme Merkel s'est entretenue par téléphone avec MM. Macron et Johnson. Les trois dirigeants «sont d'accord pour estimer qu'une désescalade est désormais urgente», a ajouté le porte-parole. «L'Iran en particulier est instamment invité à faire preuve de retenue dans les circonstances actuelles», a-t-il souligné.

20h16

Emmanuel Macron a assuré son homologue américain Donald Trump de «son entière solidarité avec les alliés» et appelé l'Iran à s'abstenir «de toute mesure d'escalade militaire susceptible d'aggraver encore l'instabilité régionale». «Face à la montée des tensions en Irak et dans la région», Emmanuel Macron a aussi «exprimé sa préoccupation concernant les activités déstabilisatrices de la force Al Qods sous l'autorité du Général Qassem Soleimani», tué vendredi par les Etats-Unis, et «rappelé la nécessité que l'Iran y mette maintenant un terme», selon un communiqué de l'Elysée

18h48

Le chargé d'affaires allemand à Téhéran a été convoqué dimanche au ministère des Affaires étrangères iranien après des remarques «inacceptables» de «certains responsables allemands» sur la mort du général Qassem Soleimani tué vendredi par les Etats-Unis en Irak, indique un communiqué officiel. Une porte-parole de la chancellerie allemande, Ulrike Demmer, avait en effet déclaré que la frappe américaine ayant tué le général iranien était «une réaction à une série de provocations militaires dont la responsabilité incombe à l'Iran».

Tout en exprimant sa «grande inquiétude» après la mort du général Soleimani, Mme Demmer avait ainsi fait allusion à des attaques ayant visé des pétroliers étrangers autour du détroit d'Ormuz à la fin du premier semestre 2019 et à un raid aérien contre des installations pétrolières saoudiennes en septembre. Berlin, comme Washington, impute ces attaques à Téhéran, qui nie toute responsabilité. Pour la République islamique, de telles remarques sont «injustes, irréfléchies et nuisibles», écrit le ministère.

15h57

La réponse de l'Iran à l'assassinat du général Qassem Soleimani, tué vendredi par une frappe américaine à Bagdad, «sera militaire», assure un conseiller du guide suprême iranien dans une interview accordée dimanche à la chaîne iranienne CNN.

«La réponse sera assurément militaire et contre des sites militaires», déclare à CNN le général de brigade Hossein Dehghan, conseiller militaire de l'ayatollah Ali Khamenei.

«L'Iran ne cherche pas la guerre mais est prêt à faire face à toute situation», a déclaré de son côté le porte-parole des Affaires étrangères iranien Abbas Moussavi lors d'une conférence de presse à Téhéran.

15h50

Le Parlement irakien a demandé dimanche au gouvernement de «mettre fin à la présence des troupes étrangères» en Irak en commençant par «retirer sa demande d'aide» adressée à la communauté internationale pour combattre le groupe Etat islamique (EI). Lors d'une séance extraordinaire retransmise exceptionnellement en direct à la télévision d'Etat et en présence du Premier ministre démissionnaire Adel Abdel Mahdi, les députés ont approuvé une décision qui «contraint le gouvernement à préserver la souveraineté du pays en retirant sa demande d'aide», a indiqué le chef du Parlement, Mohammed al-Halboussi.

15h43

Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a affirmé dimanche que les Etats-Unis agiraient «dans le cadre de la loi», après les menaces de Donald Trump de frapper «52 sites» iraniens, dont des lieux historiques, qui ont provoqué des réactions indignées. «Nous agirons dans le cadre de la loi», a déclaré le secrétaire d'Etat sur la chaîne ABC alors qu'il était interrogé sur le fait que le Pentagone lui-même évoque la protection des sites culturels. «Nous ferons les choses qui sont justes, en ligne avec la loi américaine», a-t-il martelé sur CNN.

15h42

Le chef du mouvement libanais du Hezbollah Hassan Nasrallah a averti dimanche que l'armée américaine allait «payer le prix» pour avoir tué le général iranien Qassem Soleimani et un haut commandant irakien dans un raid. «C'est l'armée américaine qui les a tués, et c'est elle qui va en payer le prix», a mis en garde dans une allocution télévisée, le chef du Hezbollah, un mouvement pro-iranien.

15h31

Le ministère irakien des Affaires étrangères a annoncé dimanche avoir porté plainte auprès du Conseil de sécurité de l'ONU après «des attaques américaines contre des bases irakiennes» et «l'assassinat de commandants militaires irakiens et amis».

L'Irak considère comme une «violation de sa souveraineté» le tir de drone qui a tué vendredi à l'aéroport de Bagdad le puissant général iranien Qassem Soleimani et Abou Mehdi al-Mouhandis, numéro deux du Hachd al-Chaabi, coalition de paramilitaires pro-Iran intégrés aux forces de sécurité.

15h17

La coalition antijihadistes emmenée par les Etats-Unis a annoncé dimanche «suspendre» l'entraînement des forces irakiennes et le combat contre le groupe Etat islamique (EI), car elle est «désormais totalement dédiée à protéger les bases irakiennes qui accueillent (ses) troupes».

Depuis plus de deux mois, 13 attaques à la roquette, attribuées par Washington aux factions irakiennes pro-Iran, ont visé des intérêts américains en Irak, notamment des bases militaires. Samedi, une puissante faction pro-Iran a donné jusqu'à dimanche soir aux soldats irakiens pour s'éloigner de ces bases, faisant redouter plus d'attaques.

12h01

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a invité à Bruxelles le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, annonce dimanche un communiqué de l'UE, qui exhorte une nouvelle fois à la «désescalade» des tensions au Moyen-Orient.

Le Haut représentant de l'Union européenne pour la politique étrangère a fait part de cette invitation, sans donner de date précise, dans un communiqué détaillant l'entretien téléphonique qu'il a eu ce week-end avec M. Zarif, et dont il s'était déjà fait l'écho samedi soir dans un tweet.

10h24

Le ministre iranien des Affaires étrangères a mis en garde le président américain Donald Trump après que celui-ci eut menacé de frapper «52 sites» iraniens, dont des lieux historiques, affirmant que «viser des sites culturels est un crime de guerre».

«Ayant gravement violé le droit» international avec les «lâches assassinats» vendredi du général iranien Qassem Soleimani et d'un chef milicien pro-Iran en Irak, M. Trump «menace encore de commettre de nouvelles violations [...] des normes impératives du droit international», de franchir de nouvelles «lignes rouges», écrit Mohammad Javad Zarif sur son compte Twitter.

9h36

L'armée iranienne a répondu dimanche au dernier défi de Donald Trump en disant douter que les Etats-Unis aient le «courage» de frapper 52 sites en Iran comme en a menacé le président américain, selon l'agence officielle iranienne Irna.

«Ils disent ce genre de choses pour détourner l'attention de l'opinion mondiale de leur acte odieux et injustifiable», mais «je doute qu'ils en aient le courage», a déclaré le général Abdolrahim Moussavi, commandant en chef de l'armée iranienne, cité par Irna.

9h20

L'Arabie saoudite n'a pas été consultée par Washington au sujet de la frappe qui a tué le général iranien Qassem Soleimani, a déclaré dimanche un responsable saoudien alors que son pays tente de désamorcer les tensions croissantes dans la région.

L'Arabie saoudite, allié des Etat-Unis et rival régional de la République islamique, est vulnérable à d'éventuelles représailles iraniennes promises par Téhéran pour venger la mort du puissant général Soleimani tué vendredi à Bagdad.

«Le royaume d'Arabie saoudite n'a pas été consulté au sujet de l'attaque américaine», a déclaré à l'AFP un responsable saoudien qui a requis l'anonymat. «Au vu des développements rapides, le royaume souligne l'importance de faire preuve de retenue pour se prémunir contre tout acte pouvant conduire à une escalade», a ajouté le responsable.

8H04

Les Etats-Unis ont sélectionné 52 sites en Iran et les frapperont «très rapidement et très durement» si la République islamique attaque du personnel ou des sites américains, a averti samedi le président Donald Trump.

Certains de ces sites iraniens «sont de très haut niveau et très importants pour l'Iran et pour la culture iranienne», a souligné M. Trump sur Twitter. Si l'Iran se livre à des représailles anti-américaines comme il a menacé de le faire, «ces objectifs et l'Iran lui-même SERONT FRAPPES TRES RAPIDEMENT ET TRES DUREMENT», a prévenu M. Trump. «Les Etats-Unis ne veulent plus de menaces !»

L'Iran a promis de venger la mort du puissant général iranien Qassem Soleimani, tué vendredi par une frappe aérienne américaine à Bagdad. M. Trump a souligné que le chiffre de 52 sites iraniens correspondait de manière symbolique au nombre des Américains qui avaient été retenus en otages pendant plus d'un an à partir de la fin de 1979 à l'ambassade des Etats-Unis à Téhéran. 

Le président américain a réitéré peu après dans deux nouveaux tweets sa menace à l'adresse des dirigeants iraniens. «S'ils attaquent encore, ce que je leur conseille fortement de ne pas faire, nous les frapperons plus fort qu'ils n'ont jamais été frappés auparavant !», a écrit M. Trump.

En cas d'attaque iranienne contre leurs intérêts, les forces américaines «utiliseront leur bel équipement tout neuf», et cela «sans hésitation», a insisté le président.

dimanche 5 janvier

21h07

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a «souligné» samedi lors d'un entretien avec son homologue iranien Mohammad Javad Zarif «le besoin de désescalade», après la mort du général iranien Qassem Soleimani dans une attaque américaine à Bagdad.

Lors de cette discussion «avec M. Zarif sur les récents développements», M. Borrell a souligné «le besoin de faire preuve de retenue et d'éviter toute nouvelle escalade», selon un tweet publié sur son compte Twitter. Pendant cet entretien, il a été également «discuté de l'importance de préserver l'accord de Vienne sur le nucléaire iranien (JCPoA en anglais, ndlr) qui reste crucial pour la sécurité mondiale», selon le tweet de M. Borrell. «Je suis engagé à jouer le rôle de coordinateur», a ajouté dans son tweet le Haut représentant de l'Union européenne pour la politique étrangère.

18h30

Deux attaques ont visé quasi-simultanément samedi soir l'ultrasécurisée Zone verte de Bagdad et une base aérienne irakienne abritant des soldats américains au nord de la capitale, ont indiqué des responsables des services de sécurité. Deux obus de mortier se sont abattus sur la Zone verte de Bagdad, où siège l'ambassade américaine attaquée mardi par des milliers de combattants et de partisans des pro-Iran en Irak, ont indiqué des responsables de sécurité irakiens et de la Zone verte.

Dans le même temps, à moins d'une centaine de kilomètres plus au nord, deux roquettes Katioucha se sont abattues sur la base aérienne de Balad, immense base irakienne qui accueille des soldats et des avions américains, ont indiqué des sources de sécurité sur place. Selon le commandement militaire irakien, il n'y a eu aucune victime dans les deux attaques. Aussitôt après ces tirs, des drones américains ont survolé la base pour des missions de reconnaissance, ont ajouté ces sources.

14h06

La Chine a exhorté samedi les Etats-Unis à «ne pas abuser de la force» au lendemain d'un raid en Irak qui a coûté la vie notamment au général Qassem Soleimani, homme-clé de l'influence iranienne au Moyen-Orient. «La dangereuse opération militaire américaine viole les normes fondamentales des relations internationales et va aggraver les tensions et les turbulences régionales», a indiqué à son homologue iranien, Mohammad Javad Zarif, le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi lors d'un échange téléphonique, cité par les médias chinois.

12h24

L'Iran assure que les Etats-Unis l'avaient appelé à «se venger proportionnellement».

La Suisse, qui représente les intérêts des Etats-Unis en Iran en l'absence de relations diplomatiques entre les deux pays, avait indiqué vendredi que son représentant avait «transmis un message que les Etats-Unis l'ont chargé de remettre» à l'Iran. La teneur de ce message n'avait toutefois pas été précisée. 

12h08

L'Otan a suspendu ses missions d'entraînement en Irak, a indiqué samedi à l'AFP le porte-parole de l'Alliance nord-atlantique, Dylan White.

10h30

La coalition antijihadistes emmenée par les Etats-Unis a réduit ses opérations et renforcé la sécurité de ses bases irakiennes après l'assassinat par Washington d'un puissant général iranien, acte qui suscite un fort sentiment anti-américain en Irak, a indiqué vendredi à l'AFP un responsable américain.

Le Parlement irakien doit tenir dimanche une séance extraordinaire au cours de laquelle il pourrait dénoncer les accords sur la présence de 5.200 soldats américains sur son sol, au moment même où Washington a dépêché des centaines de renforts et prévoit d'envoyer jusqu'à 3.500 soldats de plus dans la région.

10H14

Evoquant des «tensions accrues dans la région», Londres a conseillé aux Britanniques d'éviter de se rendre en Irak et déconseille tout voyage non indispensable en Iran. 

09h24

Les Etats-Unis ont commis un «acte de guerre» contre l'Iran, qui appelle des représailles, en tuant à Bagdad le général iranien Qassem Soleimani, a affirmé l'ambassadeur iranien à l'ONU Majid Takht Ravanchi.

09h10

Le Premier ministre démissionnaire irakien Adel Abdel Mahdi participe ce samedi aux obsèques à Bagdad du puissant général iranien Qassem Soleimani et de l'homme de l'Iran à Bagdad, l'Irakien Abou Mehdi al-Mouhandis.

Etaient également présents Hadi al-Ameri, patron des pro-Iran au Parlement irakien, de même que l'ancien Premier ministre Nouri al-Maliki et plusieurs chefs de faction chiites pro-iraniennes. Une réunion prévue au Parlement a été repoussée à dimanche pour que les députés puissent eux aussi assister aux obsèques.

07h37

Des milliers d'Irakiens scandent samedi «Mort à l'Amérique», en cortège autour des cercueils du général iranien Qassem Soleimani et d'Abou Mehdi al-Mouhandis.

Ce cortège funéraire se déroulait dans le quartier de Kazimiya à Bagdad, où se trouve un sanctuaire chiite. Après le défilé de Kazimiya, des funérailles nationales officielles auront lieu dans la Zone verte de Bagdad en présence de nombreux dirigeants irakiens. 

01h50

Un nouveau raid aérien américain a visé tôt samedi un commandant du Hachd al-Chaabi au nord de Bagdad, selon la télévision d'Etat, au lendemain du bombardement qui a coûté la vie au patron de cette coalition de paramilitaires pro-Iran et au puissant général iranien Qassem Soleimani.

Cette attaque a fait «des morts et des blessés», a précisé à l'AFP une source au sein de la police irakienne, sans toutefois être en mesure de donner un bilan précis.

Vendredi 3 janvier

21H32

Le président américain Donald Trump a affirmé vendredi ne pas chercher de «changement de régime» à Téhéran après l'élimination du général iranien Qassem Soleimani, tout en lançant une mise en garde aux «terroristes» qui s'en prennent aux Américains.

Affirmant avoir agi pour «arrêter» une guerre, pas pour en commencer une, il a affirmé que Qassem Soleimani préparait des attaques «imminentes» contre des diplomates et des militaires américains.

«J'ai un profond respect pour le peuple iranien», a-t-il ajouté. «Nous ne cherchons pas de changement de régime», a encore dit le président américain qui s'exprimait depuis son club de Mar-a-Lago en Floride où il est en vacances.

20H38

Deux compagnies aériennes du Moyen-Orient ont suspendu leurs vols vers Bagdad vendredi, après l'assassinat par les Etats-Unis d'un puissant général iranien aux abords de l'aéroport international de la capitale irakienne. La compagnie jordanienne Royal Jordanian a indiqué dans un communiqué avoir «décidé de suspendre les vols entre Amman et Bagdad (...) jusqu'à nouvel ordre, à la lumière de la situation sécuritaire à Bagdad et dans son aéroport». Les vols vers d'autres villes irakiennes sont maintenus. Royal Jordanian assurait 18 vols hebdomadaires entre Amman et Bagdad.

19H31

Les Etats-Unis ont décidé de déployer 3.000 à 3.500 militaires supplémentaires au Moyen-Orient pour renforcer la sécurité des positions américaines dans la région après la mort vendredi à Bagdad du général iranien Qassem Soleimani dans un raid américain, a indiqué à l'AFP un haut responsable du Pentagone. Ces soldats appartiennent à une force de réaction rapide de la 82e division aéroportée, qui avaient été mis en état d'alerte aussitôt après l'attaque contre l'ambassade des Etats-Unis à Bagdad, a précisé ce responsable ayant requis l'anonymat.

18H33

L'Arabie saoudite a appelé vendredi à «la retenue pour éviter tout ce qui pourrait aggraver la situation» après l'assassinat par son allié américain d'un puissant général iranien en Irak, a déclaré le ministère des Affaires étrangères.

17h44

Le patron du PCF Fabien Roussel a qualifié vendredi de «pure folie» et Jean-Luc Mélenchon d'«escalade irresponsable» le raid américain qui a tué le général iranien Qassem Soleimani. La présidente du RN Marine Le Pen estime, elle, que la France doit tout faire pour «relancer les négociations» sur le nucléaire iranien. «Au nom du PCF, je condamne ces nouveaux bombardements américains ordonnés par Trump qui font de l'Irak, déjà meurtrie, un nouveau champ de bataille», a réagi M. Roussel, pour qui «cet acte est une pure folie et peut conduire à l'irréparable».

16h52

La plus haute instance sécuritaire de l'Iran a promis vendredi de venger «au bon endroit et au bon moment» la mort du général iranien Qassem Soleimani, tué par une frappe américaine à Bagdad. «L'Amérique doit savoir que son attaque criminelle contre le général Soleimani a été la plus grave erreur du pays (...) L'Amérique n'évitera pas les conséquences de ce mauvais calcul», a déclaré dans un communiqué le Conseil suprême de la sécurité nationale iranien. «Ces criminels subiront une dure vengeance (...) au bon endroit et au bon moment», a-t-il assuré, martelant que Washington «sera responsable pour les conséquences liées à chaque aspect de cet agissement criminel».

16h17

Le président syrien Bachar al-Assad, soutenu militairement par Téhéran, a dénoncé vendredi le raid américain qui a tué le général iranien Qassem Soleimani, assurant que son soutien à l'armée syrienne «ne sera pas oublié».

«Le peuple syrien n'oubliera pas sa présence aux côtés de l'armée arabe syrienne dans sa défense de la Syrie face au terrorisme et ses soutiens», a indiqué M. Assad dans une lettre adressée au guide suprême iranien Ali Khamenei, selon des propos rapportés par l'agence de presse officielle Sana.

15h53

Emmanuel Macron s'est exprimé ce vendredi après-midi sur la situation, appelant à «la retenue» et souhaitant «éviter une nouvelle escalade dangereuse». 

Le président de la République va rester en «contact étroit» avec le président russe Vladimir Poutine sur la situation en Irak, pour «éviter une nouvelle escalade dangereuse des tensions et appeler toutes les parties à la retenue», a annoncé vendredi l'Elysée.

Lors d'un entretien avec son homologue russe vendredi matin, le président français a «rappelé l’attachement de la France à la souveraineté et à la sécurité de l’Irak et à la stabilité de la région». Il a appelé l’Iran à «revenir rapidement au plein respect de ses obligations nucléaires et à s’abstenir de toute provocation», ajoute la présidence dans un communiqué.

15h12

Le président américain Donald Trump a estimé ce vendredi, via Twitter, que le général Qassen Soleimani aurait du être tué «il y a des années». «Le général Qassem Soleimani a tué ou grièvement blessé des milliers d'Américains sur une longue période et prévoyait d'en tuer beaucoup d'autres (...) Il était directement ou indirectement responsable de la mort de millions de personnes», a tweeté M. Trump.

«Si l'Iran ne sera jamais capable de l'admettre clairement, Soleimani était à la fois détesté et craint dans son pays. Ils ne sont pas aussi tristes que les dirigeants (iraniens, Ndlr) essayent de le faire croire au reste du monde. Il aurait du être tué il y a des années!», a-t-il ajouté. 

14h24

Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo affirme que le général iranien Qassem Soleimani, tué dans un raid américain à Bagdad, préparait une «action d'envergure» menaçant des «centaines de vies américaines». «Il s'affairait activement à mener des actions dans la région - une action d'envergure, comme il disait - qui auraient mis en danger des dizaines, voire des centaines, de vies américaines», a déclaré le secrétaire d'Etat sur CNN.

«Nous savons que c'était imminent. Nous avons pris notre décision sur la base des évaluations de nos services de renseignement».

14h08

Le ministère de l'Europe et des Affaires étrangères a enjoint à la prudence les ressortissants français se trouvant dans plusieurs pays du Proche-Orient, et notamment en Irak. «Le contexte de montée des tensions dans la région et les récents développements imposent de faire preuve de la plus grande prudence s'agissant des déplacements en ou vers l'Irak», préconise le ministère sur son site. Il formule des recommandations similaires à l'intention des Français «résidant ou de passage en Arabie saoudite» ou encore en Israël/territoires coccupés.

13h41

Des employés américains du secteur pétrolier en Irak, deuxième producteur de l'Opep, quittent vendredi le pays, a indiqué à l'AFP le porte-parole du ministère irakien du Pétrole. 

13h28

Le chef de diplomatie américaine Mike Pompeo a affirmé vendredi que les Etats-Unis souhaitaient la «désescalade».

13h16

Les Etats-Unis appellent tous leurs ressortissants à quitter l'Irak «immédiatement». «En raison des tensions accrues en Irak et dans la région, nous pressons les citoyens américains de quitter l'Irak immédiatement», a exhorté le département d'Etat dans un tweet, en précisant «que toutes les opérations consulaires sont suspendues» à l'ambassade des Etats-Unis à Bagdad.

12h33

Des dizaines de milliers de personnes manifestent à Téhéran pour dénoncer les "crimes" américains, a constaté un journaliste de l'AFP. Après la prière du vendredi, une foule a rempli des rues du centre de la capitale iranienne, scandant "Mort à l'Amérique" et brandissant des portraits de Qassem Soleimani, dirigeant des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique iranienne.

12h31

Un responsable militaire américain a affirmé à l'AFP que la frappe qui a pulvérisé tôt vendredi à Bagdad les deux véhicules où se trouvaient le puissant général iranien Qassem Soleimani et le principal homme de l'Iran en Irak était "un tir de précision d'un drone". En outre, a ajouté ce responsable sous le couvert de l'anonymat, "certains des 750 soldats supplémentaires déployés sont arrivés à Bagdad pour renforcer la sécurité de l'ambassade" américaine.

12h17

"L'Otan surveille la situation dans la région de très près. Nous restons en contact rapproché et régulier avec les autorités américaines", a réagi un porte-parole auprès de l'AFP.

11h50

Berlin exprime également «sa grande inquiétude» et appelle à la «désescalade». 

11h46

 Le guide suprême iranien a nommé Esmaïl Qaani comme nouveau chef de la force al-Qods

11h34

Le président irakien a appelé «tout le monde à la retenue».

11h07

A son tour, Londres appelle à la «désescalade».

10h44

La dirigeante des Moudjahidine du peuple, un groupe de l'opposition iranienne en exil, a appelé vendredi à "expulser les mollahs de la région". Selon ce communiqué du CNRI, sa présidente Maryam Radjavi a qualifié l'opération "de coup irréparable pour le régime des mollahs". "Mme Radjavi a souligné que le moment était venu d'expulser les mollahs de la région, en particulier d'Irak, de Syrie et du Liban, et d'expulser le Corps des Gardiens de la révolution de ces pays", est-il indiqué dans le communiqué, qui fustige le "joug du fascisme religieux au pouvoir en Iran".

10h27

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a interrompu son voyage officiel en Grèce afin de rentrer en Israël

10h02

L'armée israélienne a fermé vendredi une station de ski sur une partie du plateau du Golan annexée, frontalière de la Syrie et du Liban. "A la suite d'une évaluation de sécurité, il a été décidé de fermer le Mont Hermon aux visiteurs aujourd'hui", a déclaré une porte-parole de l'armée. La station de ski du Mont Hermon est située dans le secteur nord du plateau du Golan, conquis sur la Syrie en 1967 par Israël qui a ensuite annexé cette zone frontalière du Liban et de la Syrie.

09h47

Le chef du mouvement chiite libanais Hezbollah, grand allié de l'Iran, a promis vendredi "le juste châtiment" aux "assassins criminels" responsables de la mort du général iranien Qassem Soleimani. "Apporter le juste châtiment aux assassins criminels (...) sera la responsabilité et la tâche de tous les résistants et combattants à travers le monde", a promis dans un communiqué le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, qui utilise généralement le terme de "Résistance" pour désigner son organisation et ses alliés.

9h22

"L'assassinat de Soleimani (...) est un palier hasardeux qui va mener à l'accroissement des tensions dans la région", a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères, cité par les agences RIA Novosti et TASS. "Soleimani servait fidèlement les intérêts de l'Iran. Nous présentons nos sincères condoléances au peuple iranien", a-t-il ajouté.

09h13

"Nous demandons instamment à toutes les parties concernées, en particulier aux Etats-Unis, de garder leur calme et de faire preuve de retenue afin d'éviter une nouvelle escalade des tensions", a indiqué devant la presse un porte-parole de la diplomatie chinoise, Geng Shuang.

09h09

Le Premier ministre démissionnaire irakien Adel Abdel Mahdi a estimé que le raid américain de vendredi allait "déclencher une guerre dévastatrice en Irak".

09h07

"On se réveille dans un monde plus dangereux. L'escalade militaire est toujours dangereuse. Quand de telles opérations ont lieu, on voit bien que l'escalade est en marche alors que nous souhaitons avant tout la stabilité et la désescalade", a indiqué sur RTL Amélie de Montchalin, secrétaire d'État aux Affaires européennes.

08h56

Le pouvoir syrien a dénoncé vendredi la "lâche agression américaine" qui a tué en Irak le général iranien Qassem Soleimani. La Syrie est certaine que cette "lâche agression américaine (...) ne fera que renforcer la détermination à suivre le modèle de ces chefs de la résistance", souligne une source du ministère des Affaires étrangères à Damas citée par Sana.

08h42

La Chine a fait part vendredi de sa "préoccupation" et a appelé au "calme". "Nous demandons instamment à toutes les parties concernées, en particulier aux Etats-Unis, de garder leur calme et de faire preuve de retenue afin d'éviter une nouvelle escalade des tensions", a indiqué devant la presse un porte-parole de la diplomatie chinoise, Geng Shuang.

08h28

Le leader chiite Moqtada Sadr a donné l'ordre à ses combattants de l'Armée du Mahdi de se "tenir prêts", réactivant ainsi une milice officiellement dissoute depuis environ une décennie et qui avait semé la terreur dans les rangs des soldats américains en Irak.

07h41

"Il n'y a aucun doute sur le fait que la grande nation d'Iran et les autres nations libres de la région prendront leur revanche sur l'Amérique criminelle pour cet horrible meurtre", a déclaré le président Hassan Rohani dans un communiqué publié sur le site du gouvernement.

07h37

Des dizaines d'Irakiens qui conspuent depuis plus de trois mois le pouvoir à Bagdad et son parrain iranien chantent et dansent vendredi matin sur la place Tahrir de la capitale irakienne, a constaté un photographe de l'AFP. "Qassem Soleimani, la victoire divine est arrivée", scandaient ces manifestants. "C'est Dieu qui a vengé le sang des martyrs", a affirmé un protestataire, alors que la révolte a été marquée par près de 460 morts et 25.000 blessés

07h11

Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo a publié vendredi sur Twitter une vidéo montrant ce qu'il présente comme des Irakiens "dansant dans la rue" pour célébrer la mort du général iranien Qassem Soleimani.

06h52

L'Iran a convoqué vendredi un responsable de l'ambassade de Suisse, qui représente les intérêts américains à Téhéran en l'absence de relations diplomatiques entre les deux pays 

06h37

Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, s'est engagé vendredi à "venger" la mort de Qassem Soleimani et décrété un deuil national de trois jours dans son pays. "Le martyre est la récompense de son inlassable travail durant toutes ces années (...). Si Dieu le veut, son oeuvre et son chemin ne s'arrêteront pas là, et une vengeance implacable attend les criminels qui ont empli leurs mains de son sang et de celui des autres martyrs", a dit l'ayatollah Khamenei sur son compte Twitter en farsi.

05h28

La mort de Qassem Soleimani est une "escalade extrêmement dangereuse et imprudente", a prévenu vendredi sur Twitter le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif. "Soleimani a rejoint nos frères martyrs mais notre revanche sur l'Amérique sera terrible", a pour sa part réagi, également sur Twitter, Mohsen Rezai, un ancien chef des Gardiens de la révolution, l'armée idéologique de la République islamique.

03h51

Le président des Etats-Unis Donald Trump a tweeté l'image d'un drapeau américain, sans le moindre commentaire.

03h41

Le pétrole bondit de plus de 4% après la mort du général iranien Soleimani.

02h38

Les Gardiens de la révolution confirment la mort du général Soleimani à Bagdad

02h27

Le puissant général iranien Qassem Soleimani, en charge des affaires irakiennes au sein de l'armée idéologique d'Iran, a été tué dans le bombardement de l'aéroport de Bagdad, a annoncé tôt vendredi la télévision d'Etat irakienne. Citant des sources au sein du Hachd al-Chaabi, puissante coalition de paramilitaires majoritairement pro-Iran désormais intégrés à l'Etat irakien, la télévision officielle a affirmé que le général Soleimani avait été tué, de même qu'Abou Mehdi al-Mouhandis, le numéro deux du Hachd. Plusieurs responsables des services de sécurité et du Hachd ont confirmé ces morts.

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