«Une première mondiale». Un capteur utilisant l’énergie produite par une plante a permis d’envoyer un signal à un satellite en orbite terrestre basse, une zone allant jusqu'à 2.000 kilomètres d'altitude.
Développé par les société néerlandaises Plant-e et Lacuna Space dans le cadre du programme de recherche avancée sur les systèmes de télécommunications (Artes) de l’ESA, ce système «ouvre une nouvelle ère dans les communications par satellite durables», explique dans un communiqué Rob Spurrett, directeur général et co-fondateur de Lacuna Space.
Les chercheurs sont parvenus à envoyer ce signal en utilisant l'énergie de la photosynthèse produite par les plantes. Car il faut savoir que seule une partie de cette matière organique est utilisée pour la croissance des plantes. Le reste est excrété dans le sol par les racines de la plante. En décomposant cette matière, les bactéries et les micro-organismes situés autour des racines produisent ensuite des électrons, générant ainsi un courant électrique, qui peuvent être récoltés à l’aide d’électrodes afin d’alimenter de petits appareils électriques.
©ESA
Pour l'heure, ce dispositif permet notamment d’informer les agriculteurs sur les conditions de leurs cultures en transmettant des informations quant au taux d'humidité de l'air et du sol ou la température. Mais à terme, il permettra également de surveiller la qualité de l'eau d'une rivière ou les rendements d'un champ de riz sans aucune source d'énergie extérieure.
«Nous sommes très enthousiastes à propos de cette démonstration qui combine la biotechnologie et la technologie spatiale», a déclaré Frank Zeppenfeldt, qui travaille sur les futurs systèmes de communication par satellite à l'ESA.