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Au forum de Davos, Donald Trump continue sa campagne personnelle

Un concentré d'autosatisfaction pour Donald Trump à Davos. Un concentré d'autosatisfaction pour Donald Trump à Davos.[JIM WATSON / AFP]

Destitution ou pas, Donald Trump n’a pas prévu de changer son calendrier. Le président américain était ce 21 janvier à Davos, en Suisse, pour donner un discours à l’occasion du cinquantième Forum économique mondial. Mais plus que les simples remarques d’ouverture traditionnelles, le milliardaire américain est venu en Europe pour s'organiser un meeting et se féliciter de ses propres résultats économiques.

Alors que sa base de supporters est fidèle, et que ses opposants sont résolus à l’éjecter de la Maison Blanche, Donald Trump doit séduire les indécis plus modérés, mais qui ne sont pas non plus enjoués par les différents candidats démocrates à la présidentielle 2020. Une tâche qu’il a des difficultés à réaliser dans ses meetings habituels, où ses sorties outrancières plaisent. L'ambiance feutrée de Davos était donc le parfait endroit pour montrer un visage plus sage de lui-même. 

Le candidat à sa réélection s’est donc avant tout adressé à la classe moyenne et aux travailleurs américains. Sur la demi-heure de discours, au moins 25 minutes étaient un concentré d’autosatisfaction de sa politique. «Le rêve américain est de retour, et la classe moyenne en bénéficie plus que n’importe qui», a-t-il par exemple glissé. «Toutes les décisions que nous prenons, en économie, immigration, écologie (...) sont réfléchies pour améliorer la situation des travailleurs. Aujourd’hui, nous avons de nouveau le pouvoir économique le plus fort du monde», s'est-il satisfait. 

Il faut dire que les chiffres économiques sont en faveur du Républicain. Depuis son arrivée au pouvoir, près de 7 millions d’emplois ont été créés, et le chômage est tombé à 3,6%. Si les récents chiffres montrent un ralentissement, ils restent une épine dans le pied de ses opposants démocrates. 

Les minorités, et notamment les Noirs et les Hispaniques, ont également eu droit à un petit passage dans le discours. Alors qu’un sondage du Washington Post et Ipsos a montré le 17 janvier que 56% des Noirs américains ont une image négative de l’économie du pays, et que 80% estiment que les Etats-Unis ne traitent pas «les races de manières égales», il a assuré que son administration avait beaucoup investi pour les écoles et les entreprises des quartiers où ils sont majoritaires. 

En définitive, les rares moments où l’international a été mentionné dans ce discours d’ouverture du Forum mondial de l’économie ont été pour célébrer l’accord avec la Chine ou celui avec le Canada et le Mexique. Alors que Greta Thunberg est également présente à Davos, le président n’a pas pu s’empêcher de glisser un message qui semble bien destiné à la Suédoise. «Nous sommes dans une période pour l’optimisme et l’espoir. Nous devons rejeter les projections d’apocalypses», a-t-il déclaré alors en annonçant que les Etats-Unis rejoignaient la Trillion Trees Campain, qui vise à planter un milliard de milliards d’arbres d’ici à 2050. Difficile cependant d’imaginer que les deux personnalités prendront le temps d’en discuter autour d’une réunion d’ici à la fin du Forum. 

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