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Pour célébrer le Brexit, une députée britannique rêve d'un feu d'artifice visible depuis la France

«C'est l'occasion d'afficher nos ambitions pour le Royaume-Uni que nous pouvons construire dans les prochaines décennies», a justifié la députée à l'origine de l'idée. «C'est l'occasion d'afficher nos ambitions pour le Royaume-Uni que nous pouvons construire dans les prochaines décennies», a justifié la députée à l'origine de l'idée. [ASIF HASSAN / AFP]

Pour célébrer en grande pompe le Brexit, la députée britannique Natalie Elphicke aimerait qu'un immense feu d'artifice, visible depuis la France, soit tiré à Douvres le 31 janvier prochain.

La parlementaire conservatrice de cette ville côtière du sud-est de l'Angleterre souhaiterait également que soit accrochée sur les falaises de Douvres une bannière géante, portant le message «Nous aimons le Royaume-Uni». «Les gens (dans la circonscription de Douvres) ont voté à une écrasante majorité pour sortir de l'Union européenne et regagner notre place comme une nation indépendante dans le monde», a déclaré Natalie Elphicke, une avocate pro-Brexit élue pour la première fois lors des législatives de décembre. «C'est l'occasion d'afficher nos ambitions pour le Royaume-Uni que nous pouvons construire dans les prochaines décennies», a-t-elle poursuivi.

Un message à contrepied de celui d'un eurodéputé libéral-démocrate, Antony Hook, qui veut accrocher au même endroit une banderole de 150 mètres carrés, témoignant de l'amour des Britanniques pour l'UE, sur laquelle serait inscrit le message : «Nous aimons toujours l'UE». L'élu a déjà levé près de 14.000 livres (environ 16.600 euros) sur un site en ligne de financement participatif pour cette opération, alors qu'il en visait à l'origine seulement 5.500 (6.500 euros). «Malheureusement, nous ne pouvons plus arrêter le Brexit, mais nous pouvons envoyer un message fort au monde disant que nous aimons toujours l'Europe», a-t-il expliqué.

Drapeaux, décompte fatidique et fête

Le Premier ministre britannique Boris Johnson étant un «Brexiter» notoire, le message d'Antony Hook aura sans doute du mal à passer. En effet, plusieurs festivités sont déjà prévues pour célébrer l'instant historique lors duquel le Royaume-Uni quittera l'UE, le 31 janvier à 23h heure locale (minuit en France et à Bruxelles, siège des institutions européennes). Boris Johnson s'adressera à la nation, tandis que le drapeau britannique, l' «Union Jack», flottera sur tous les mats autour du Parlement à Westminster.

Une installation lumineuse, avec une horloge chargée du décompte fatidique, sera installée au 10 Downing Street, et des pièces de monnaie commémoratives seront mises en circulation. Le groupe de pression eurosceptique Leave Means Leave organisera de son côté une grande fête à Parliament Square, à Londres, où sont attendus au moins 20.000 personnes, dont le célèbre chef du Parti du Brexit Nigel Farage.

En revanche, Big Ben ne sonnera pas le soir du Brexit, malgré l'amendement en ce sens proposé par plusieurs députés eurosceptiques. Cela aurait nécessité un investissement de 500.000 livres (592.000 euros), la mythique cloche étant actuellement en restauration, ce qui a poussé le Parlement à rejeter l'idée. Ce dernier a également repoussé la proposition de Boris Johnson de financer l'opération en ouvrant une plate-forme de financement participatif, les députés arguant qu'ils ne pouvaient accepter de l'argent récolté par les citoyens.

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