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Plusieurs mannequins ont été victimes de harcèlement sexuel chez Victoria's Secret

Le New York Times publie une enquête sur le harcèlement sexuel dont ont été victimes plusieurs mannequins Victoria's Secret. Le New York Times publie une enquête sur le harcèlement sexuel dont ont été victimes plusieurs mannequins Victoria's Secret. [TIMOTHY A. CLARY / AFP]

Plusieurs employées et mannequins de la célèbre marque de lingerie Victoria’s Secret ont été victimes de harcèlement sexuel, et de remarques sexistes et misogynes de la part d’un ancien cadre de la firme américaine, révèle le New York Times dans une enquête publiée le 1er février.

«Oublie la culotte», aurait déclaré Edward Razek, l’ancien directeur marketing de L Brands, qui possède Victoria’s Secret, à la mannequin Bella Hadid, lors d’un essayage de lingerie peu avant le défilé de 2018. Pour lui, la grande question était de savoir si la chaine de télévision sur laquelle était retransmis le spectacle allait laisser Bella Hadid «fouler le catwalk avec ces seins parfaits». 

Alors qu’elle n’avait que 19 ans, en 2007, la mannequin Andie Muise travaillait déjà depuis deux ans pour Victoria’s Secret. Elle a dû repousser les avances du septuagénaire, qui insistait pour sortir avec elle, ou pour qu'elle aille le retrouver chez lui. Après avoir poliment refusé ses invitations, la jeune femme n’a pas été rappelée pour participer au défilé l’année suivante. 

Selon les révélations du New York Times, de nombreuses mannequins qui travaillent pour la prestigieuse enseigne auraient été victimes de harcèlement sexuel de la part de Edward Razek. Une autre modèle a affirmé qu'il lui aurait touché l’entre-jambe lors d'un essayage. En 2015, il aurait également humilié une employée de la compagnie devant une douzaine de personnes, se moquant de son poids et lui disant de «se calmer sur les pâtes et sur le pain». 

Malgré plusieurs signalement auprès des ressources humaines, aucune mesure n'a été prise pour le sanctionner. 

L'entreprise en difficulté

Les polémiques n’en finissent plus pour la célèbre marque des «Anges». Dans une interview pour le magazine Vogue US, parue en 2018, Ed Razek avait exclu la possibilité d’engager des femmes rondes ou transgenres pour les défilés. La mannequin grande taille Robyn Lawley avait alors appelé à boycotter la marque. Ed Razek a alors quitté son poste en août dernier, alors que Victoria’s Secret engageait Valentina Sampaio, première top model transgenre de la maison. 

En 2019, l’affaire Epstein a éclaté et ébranlé encore plus l’image de la marque. En effet, Leslie Wexner, le propriétaire de Victoria’s Secret, était un proche de l’homme d’affaire Jeffrey Epstein. Ce dernier se serait même fait passer pour un recruteur de la marque, à l'insu du patron de la firme, se servant de ce statut pour manipuler et agresser sexuellement des jeunes mannequins. 

Leslie Wexner serait aujourd'hui sur le point de vendre l’entreprise, selon les informations du Wall Street Journal. En proie à des difficultés financières, la marque a décidé d’annuler son défilé annuel en 2019. Les critiques sur le manque de diversité chez les mannequins choisis ont eu raison de ce défilé. 

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