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Emmanuel Macron et Paul Biya discutent des violences dans l'ouest du Cameroun

Au cours d'un entretien téléphonique, les deux dirigeants «ont évoqué la situation sécuritaire dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun»[LAURENT CIPRIANI / POOL / AFP]

Emmanuel Macron et son homologue camerounais Paul Biya ont échangé dimanche au téléphone sur la situation tendue dans l'ouest anglophone du Cameroun, huit jours après des propos critiques du président français.

Au cours d'un entretien téléphonique, les deux dirigeants «ont évoqué la situation sécuritaire dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun», a indiqué l'Elysée. «Ils se sont accordés sur la nécessité d'une enquête impartiale en réaction aux violences commises contre des populations civiles dans le village de Ngarbuh, dans la province du Nord-Ouest», a ajouté la présidence française. Le 22 février, M. Macron avait promis à un opposant camerounais qui l'avait interpellé en marge d'une visite au Salon de l'agriculture de Paris, de mettre «le maximum de pression» sur M. Biya pour que cessent «des violences au Cameroun qui sont intolérables».

Quelques jours plus tôt, le 14 février, des hommes armés - 40 à 50 portant tous des uniformes de l'armée et certains masqués, selon des témoignages recueillis par des travailleurs humanitaires contactés par l'AFP - avaient attaqué le quartier de Ngarbuh, dans la localité de Ntumbo, avant de tuer par balle et brûler des habitants. Selon l'ONU, qui a demandé une enquête indépendante et impartiale, 15 enfants dont neuf âgés de moins de cinq ans, font partie des 23 victimes. La présidence camerounaise avait réagi en «rejetant» les «propos surprenants» d'Emmanuel Macron. Le président camerounais «est comptable de son action devant le seul peuple camerounais souverain et non devant un dirigeant étranger, fut-ce un ami», avait ajouté son secrétaire général, Ferdinand Ngoh Ngoh. 

L'Elysée a précisé dimanche que les deux présidents avaient «convenus de rester en contact sur le suivi des initiatives politiques issues du grand dialogue national, en particulier la mise en place d'un statut spécial pour les régions» du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

En octobre, l'inamovible président Biya, 86 ans dont 37 au pouvoir, s'était décidé, sous la pression internationale, à organiser un grand dialogue national pour «résoudre» la crise dans l'Ouest anglophone.

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