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Humiliations, violences, contrôles musclés : les mesures de confinement les plus strictes dans le monde

Les policiers indiens ont parfois recours à l'humiliation pour punir ceux qui ne respectent pas le confinement. [Manjunath Kiran / AFP]

Près de 43% de la population mondiale, soit plus de 3,4 milliards de personnes, sont appelés à rester confinés pour tenter de freiner la propagation du coronavirus. L'ONU et des ONG ont mis en garde contre les violences sur la population et les gouvernements qui cherchent à accroître leur pouvoir.

Car des humiliations et des violences sont recensées partout dans le monde, comme l’a relevé le Guardian. Les populations les plus pauvres et les plus vulnérables en sont souvent la cible.

Le média britannique a souligné les agissements inappropriés, particulièrement des policiers, dans divers pays. Au Kenya, où un couvre-feu a été instauré, c’est un enfant de 13 ans qui a perdu la vie. Il se trouvait sur son balcon, à Nairobi, lorsqu'il a reçu une balle fatale pendant que la police patrouillait dans le quartier. En Inde, des images de membres de forces de l’ordre qui humilient des personnes ont également circulé sur les réseaux sociaux.

Dans le même registre, des policiers du Paraguay ont été filmés alors durant l'application de tactiques humiliantes. Par exemple, des personnes qui ne respectaient pas la quarantaine ont été menacées, pistolet taser en main, et forcées à faire des bonds sur place en répétant «Je ne quitterai plus ma maison, officier».

En réaction aux abus constatés à travers le monde, les experts des Droits de l’Homme des Nations Unies ont appelés les gouvernements à apporter des réponses «proportionnées, nécessaires et non-discriminatoires» pour faire respecter le confinement.

enfermés dans des cages pour chien

Surtout que pour continuer de nourrir leurs familles, des personnes sont obligées de se déplacer. «Ils vous disent de rester à la maison pour protéger votre famille. Mais dans les quartiers pauvres, vous devez sortir pour gagner votre vie: si vous ne le faites pas, vous mourrez de faim», s’est indigné auprès du Guardian Alberto Ruiz, un paraguayen membre d’une organisation sociale.

Autre humiliation, cette fois aux Philippines où des personnes n’ayant pas respecté le couvre-feu ont été enfermées dans des cages pour chiens par des policiers et des responsables locaux. D’autres ont été forcés à rester assis au soleil à midi.

Les ONG ont également alerté sur les arrestations pour non-respect du confinement. En effet, remplir les prisons serait notamment contre-productif pour les distances de sécurité sanitaire. Elles se sont également montrées préoccupées par les gouvernements qui utilisent la pandémie pour accroître leur pouvoir, comme c’est le cas en Hongrie, aux Philippines et en Thaïlande.

Human Rights Watch a insisté sur la nécessité de respecter la liberté d’expression et à protéger l’accès à l’information.

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