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Le coronavirus pourrait endommager le cerveau

Certains malades présentent des troubles neurologiques. [KENZO TRIBOUILLARD / AFP]

Le coronavirus pourrait endommager non seulement les poumons, mais également le cerveau. Plusieurs médecins ont rapporté des cas de troubles cognitifs chez des malades du Covid-19.

Si les symptômes habituels du coronavirus sont la toux, la fièvre et dans certains cas des difficultés à respirer, une minorité de personnes infectées présente des troubles neurologiques. 

Ces troubles peuvent se manifester sous forme de confusion, de perte de mémoire, mais aussi par la perte de la capacité à parler. La perte de l'odorat et du goût, signalée chez de nombreux malades, pourrait être liée également à des troubles neurologiques. 

Le New York Times rapporte ainsi le cas d'une femme d'une cinquantaine d'années à Detroit. Confuse, elle se plaignait de maux de tête. Si elle était capable de dire son nom aux médecins, elle ne pouvait pas communiquer normalement et a commencé à perdre l'usage de ses sens. Des scintigraphies cérébrales ont montré un gonflement anormal et une inflammation dans plusieurs régions de son cerveau, avec des zones plus petites où certaines cellules étaient mortes.

Des encéphalopathies nécrosantes

Les médecins ont diagnostiqué une encéphalopathie nécrosante aiguë, liée vraisemblablement à inflammation virale du cerveau. «Cela peut indiquer que le virus peut envahir le cerveau directement, dans de rares circonstances.», a déclaré le Dr Elissa Fory, neurologue du centre de santé Henry Ford.

Le médecin italien Alessandro Padovani, de l'hôpital de Brescia, a pour sa part ouvert une unité dédiée uniquement au malades du Covid-19 présentant des troubles neurologiques, indiquant que de nombreuses personnes arrivant dans des états de confusion mentale étaient ensuite diagnostiqués positifs au coronavirus.

«Il n'y a pas de ventilateur pour le cerveau, a indiqué le Dr Chou, un médecin chinois, au New York Times. Si les poumons sont endommagés nous pouvons mettre le patient sous respirateur et espérer que son état s'améliore. Mais nous n'avons pas ce luxe avec le cerveau.»

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